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Mr_meuble
43 abonnés
56 critiques
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5,0
Publiée le 5 décembre 2022
très beau film qui fait réfléchir à ce qu'est l'humanité quand quelqu'un qui n'est ni un militant ni directement concerné en vient à s'engager parce que c'est son devoir humain. C'est ce que font des milliers de français chaque jour. La note est nasse car des militants d'extrême-droite ont fait une descente contre ce film qui ne les arrange pas. De toute évidence ils ne l'ont même pas.
32 5 etoiles 16 4 étoiles soit 48 bons avis 19 note de 3 a 0 étoiles Pour uns note spectateurs moyenne de 2....Pourtant pas première en maths mais ça ne choque personne ?! Y a comme un petit problème dans les calculs
Ceci pour dire que j'ai beaucoup aimé le film basé sur 2 points forts : Les interprétations, Benjamin Lavernhe en tête. Ça va devenir un pléonasme de le dire. Avec un début de film qui entre direct dans mon top 3 vu cette année. Une bonne mise en scène sur un bon scenario. Pour un premier film c'est pas toujours ce que l'on voit
Vivant une grosse partie de l'année à côté de Briançon, je peux témoigner de la réalité des faits sur lesquels est basé le scénario et de l'implication de la population locale. Le film remarquablement interprété rend très bien compte du dilemme entre faire preuve d'humanité en aidant les migrants et ne pas mettre en danger sa vie personnelle.
Une note de 1,7 pour cet excellent film ? Visiblement les amis de Zemmour et de Le Pen se sont donné le mot pour le descendre ! Ce n'est pas le plus grand chef d'œuvre jamais vu, mais un honnête travail, un scénario réaliste, des acteurs qui incarnent leurs rôles - et un film qui prend position. Trop peu de films parlent de la réalité chez nous (ou ailleurs).
Très beau film plein d’humanisme, très belle interprétation de Benjamin Lavernhe, grâce à ce film qui met en lumière l’aide aux autres on peut espérer que certaines mentalités vont évoluer et que ce n’est pas en combattant des gens qui n'y sont pour rien qu'on arrivera à vivre ensemble, les responsables sont ceux qui veulent dominer le monde
Ce film promeut la commission d'actes illégaux ou qui auraient dû le rester. La France c'est une culture, un subtil équilibre forgé au fil des siècles, un pacte social. Avec des gens comme ces pseudos humanistes solidaires nombrilistes et irresponsables il n'en restera rien. Dans un monde civilisé on doit écouter et tenir compte de ce que vit réellement la population et ne pas lui imposer ce qu'elle ne désire pas à juste titre en évitant de jouer les donneuses de leçon comme cette réalisatrice bobo qui se drape dans sa haute valeur morale supposée pour nous dépeindre le monde tel qu'elle voudrait qu'il soit avec une grille d'analyse simpliste et moralisatrice ne correspondant en rien au quotidien subi par l'immense majorité d'entre nous. Nous avons su accueillir de par le passé et nous montrer fraternels mais nous ne reconnaissons plus notre pays fracturé, nous voyons chaque jour nos valeurs foulées au pied et notre identité niée. Nous vivons désormais dans la peur et devons affronter les difficultés de cet état de fait, difficultés que la réalisatrice ne connait pas comme tous ceux de sa caste bien au chaud dans les beaux quartiers mais qui à la manière d'une Marie Antoinette de salon "S'ils n'ont plus de pain, qu'ils mangent de la brioche » prétend nous délivrer un message d'humanité.
Ce genre de scénario est censé provoquer de l’émotion, attirer de l’empathie, faire vibrer, pousser à l’indignation, faire adhérer à une cause (humanitaire ici) tout au moins à y réfléchir... Mais là, bien que le contenu adapté d’une histoire vraie y soit (le délit de solidarité envers des migrants « non admis sur le territoire », c’est le terme), ça ne prend pas trop. Le spectateur que je suis, d’ordinaire réceptif aux thèmes sociaux et sociétaux, avide de s’interroger et peut-être de s’améliorer, est somme toute resté impassible. Pas indifférent mais comme dans une sorte de neutralité à ne pas vouloir prendre position. C’est inattendu pour un film qui aurait pu être de la trempe de « Welcome » (2009). Sensiblement la même thématique mais pas du tout les mêmes vibrations. Les causes sont certainement multiples : la mise en scène, l’interprétation...
Sur un sujet profondément violent, ce film sait faire passer son/ses messages avec douceur. C'est un grand atout et certainement ce qui ne plaît pas à celles et ceux qui cherchent du spectaculaire. Et pourtant il y en a, la montagne est belle et bien filmée, les images sont propres et les acteurs et actrices inspirants. La petite histoire, celle du couple mais aussi celle des 3 enfants est incluse dans la grande histoire, celle du renoncement à nos valeurs de solidarité et de fraternité, ce qui est bien dénoncé dans le film. Le beau poème de Jacques Prévert "Etranges étrangers", si bien présenté au moment le plus douloureux, est là pour nous rappeler que ce n'est hélas pas nouveau.
Ce scenario de ce film n'est malheureusement pas très crédible. Le migrant sauvé par le héros est un homme jeune alors que tout le monde sait que dans un pays en guerre les hommes jeunes sont mobilisés pour protéger leur pays et leur famille. Ce sont plutôt des femmes, des enfants en bas âge et des vieillards qui composent l'essentiel du flot de réfugiés. Réfugiés qui d'ailleurs vont s'installer provisoirement dans un pays proche et non à 8000Km de chez eux. D’autre part je n’ose imaginer un homme abandonner sa famille dans un pays en guerre. A moins que ces hommes ne viennent pas de pays en guerre ce qui voudrait dire qu'eux mêmes ainsi que ceux qui les aident nous prennent pour des imbéciles. Chose que je ne saurais concevoir...
L'important, déjà, est de savoir que le scénario de Les Engagés ne vient pas de nulle part et a été inspiré par l'affaire des "7 de Briançon." Le film d’Émilie Frèche se situe donc dans une veine réaliste mais quoi que la réalisatrice puisse en dire, il s'agit bien d'une œuvre militante, qui dit des choses qui ne plairont pas à tout le monde et ne feront sans doute pas changer d'avis ceux qui ont un avis tranché sur la question de l'accueil des migrants. Bien entendu, ce n'est pas son "idéologie" qui doit être louée ou rejetée mais ses qualités et défauts cinématographiques. De ce côté-là, le bilan est mitigé, avec à son crédit une écriture assez efficace et l'interprétation de Benjamin Lavernhe, impeccable et crédible. Hélas, tous ses petits camarades de jeu ne volent pas à la même hauteur et le scénario comporte quelques failles à commencer spoiler: par l'évolution psychologique de la compagne du personnage principal, sans parler de la présence superfétatoire de l'un de ses amis, un flic ! Quant à la mise en scène, elle reste fonctionnelle et globalement impersonnelle. Reste le fond de l'histoire, impossible de ne pas y revenir, et le rappel, utile quand même, que les migrants sont avant tout des êtres humains et que venir à leur secours s'apparente peu ou prou à un délit de fraternité, ou de solidarité. Ce n'est pas ce film, certes "engagé", qui va modifier les consciences et les convictions mais il a le mérite de raconter des faits qui se produisent au quotidien à l'une de nos frontières, sans oublier ce que cela dit du bien triste désordre du monde.
Un ennui total. Un film donneur de leçon. Je n'ai pas aimé le jeu d'acteur. Les Engagés suit le parcours d’un personnage peu attachant dans une mise en scène sans surprise
David (Benjamin Lavernhe) est kinésithérapeute à Briançon. Il forme avec Gabrielle (Julia Piaton) et les deux enfants qu'elle a eus d'un homme dont elle est en train de se séparer une famille recomposée épanouie et heureuse. Mais cet équilibre est rompu le jour où le jeune Jocojayé, un Guinéen qui vient de franchir illégalement la frontière franco-italienne et que les gendarmes poursuivent, se jette sous les roues du 4x4 familial. Sans y réfléchir, répondant à l'impératif de fraternité et d'hospitalité qui s'impose spontanément à lui, David le recueille et le cache. Il le confie au Refuge, une association briançonnaise qui accueille les demandeurs d'asile et les accompagne dans leur démarche.
Si un ami député ne m'avait pas invité à l'avant-première des "Engagés" à l'Assemblée nationale, je ne serais pas allé le voir tant ce film m'inspirait des réticences. Ces préjugés étaient de deux ordres : j'en redoutais la bien-pensance et le manichéisme.
Bien-pensant voire partisan, "Les Engagés" l'est assurément. Mais comment ne pas l'être sur un tel sujet ? Comme le rappelait dans le débat qui a suivi le film Raquel Garrido, l'hospitalité est une valeur que toutes les civilisations défendent. En haute-mer comme en haute montagne, porter secours au voyageur qui se noie, qui s'échoue, qui se perd, qui risque de mourir de froid, est un impératif catégorique qui s'impose à chacun de nous.
Notre droit positif méconnaît ce principe. Il a de bonnes raisons de le faire. Laisser transiter à travers nos frontières des étrangers extra-européens que la misère et la recherche d'une vie meilleure ont poussés à quitter leur pays sans pourtant pouvoir invoquer un des motifs qui leur permettraient de revendiquer l'asile politique, ce serait créer un appel d'air qui risquerait de mettre à mal l'intégration des étrangers déjà présents en France avec un titre légal de séjour.
David et ses amis du Refuge refusent d'appliquer une loi qu'ils estiment inique. Ils rejouent le drame d'Antigone, toujours d'une brûlante actualité, au risque de mettre leur vie privée et leur équilibre personnel en danger.
Le second écueil sur lequel "Les Engagés" aurait pu se fracasser est le manichéisme. Le scénario co-écrit par Emilie Frèche - dont c'est la première réalisation après avoir signé plusieurs livres et plusieurs scénarios dont le facteur commun est l'engagement contre le racisme et l'antisémitisme - évite cet écueil. David et ses amis du Refuge sont certes parés des plus nobles vertus. Ils ne sont ni anarchistes ni révolutionnaires : "Que voulais-tu que je fasse ? crie David à sa compagne. je n'allais pas laisser ce gamin mourir de froid dans la montagne". Qui n'aurait pas cette réaction ? Ou, pour poser la question avec plus d'honnêteté et ne pas paraître plus héroïque qu'on ne l'est quotidiennement, qui n'aimerait pas avoir cette réaction-là ? C'est le personnage de Lili, la fille adolescente de Gabrielle, avec son hospitalité instinctive et sa douleur brute, qui m'a le plus touché. Mais c'est le personnage de Bruno Todeschini que j'ai le plus apprécié, dont on découvre tardivement la profession aux deux tiers du film. Sans lui le film aurait été bancal.
Qu'on soit de droite ou de gauche - mais être de gauche aide - on ne pourra qu'être touché par "Les Engagés".