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Cinéphiles 44
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4,0
Publiée le 8 juin 2022
Sept ans après “Tangerine “et cinq ans après “The Florida project”, Sean Baker revient avec une nouvelle comédie pop et déjantée. “Red Rocket” suit un raté, ex-star pornstar à Los Angeles, obligé de revenir vivre chez son ex-femme et belle-mère sans un sou et sans travail. Pour se donner un semblant de vie, Miley drague une très jeune vendeuse de donuts et reprend ses vieilles combines de dealer pour payer le loyer. Mais si il a bien un cinéma dans lequel il est bon d’être un looser, c’est bien celui de Sean Baker. Le méprisable et ignoble Miley est ici un charismatique délaissé à qui on veut donner de l’attention. Entre naïveté et manipulation, le personnage crève l’écran. “Red Rocket” est le portrait fascinant et satirique d’un pathétique beauf. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
"Red Rocket" sélectionné l'an dernier au festival de Cannes est une tragicomédie qui se regarde. En effet le réalisateur Sean S. Baker qui m'avait enchanté avec le merveilleux "Tangerine" revient à la réalisation avec une comédie sociale trash qui malheureusement tourne en rond au bout de 1h , les séquences s'enchainent parfois sans fil conducteur, c'est dommage car l'histoire avait tout pour plaire (Mikey Saber revient dans sa ville natale du Texas après des années de carrière de pornstar à Los Angeles), l'acteur principal Simon Rex joue à merveille et quelques séquences sortent du lot.
Non, j'avoue ne vraiment pas avoir partagé l'engouement général envers ce film réalisé par Sean S. Baker et sorti en 2022. C'est ici l'histoire d'un ancien acteur porno qui revient habiter chez son ex-femme, avec qui il est toujours marié. On suit donc un loser qui est un enfoiré au début du film et qui reste un enfoiré à la fin. Bon, pourquoi pas, le synopsis avait honnêtement l'air attrayant et je me suis dit que ce serait une bonne occasion pour me plonger dans la filmographie du réalisateur (dont celui-ci est donc le premier que je vois). Mais malheureusement, je n'ai jamais vraiment accroché au film, tout simplement car je trouve l'intrigue relativement vide. Le début de l'histoire est relativement attrayant, on se prend plutôt d'affection pour ce bouffon sympathique tentant de retrouver du travail par tous les moyens. Puis, plus le temps passe, plus ça traine en longueur et plus on a l'impression que le rythme se ralentit de plus en plus. De plus, le scénario n'est franchement pas palpitant ! On suit le personnage principal dans ses petites combines à droite, à gauche, on passe de temps à temps à des scènes de sexe puis on revient aux combines, entre-coupé de disputes avec sa femme ou de tours en voiture avec son voisin. Pour être honnête, je n'ai même pas vraiment vu d'intérêt au film puisque le personnage principal n'évolue pas. Alors certes, le film joue sur un humour noir, virant parfois au drame, ce qui est assez intéressant surtout que c'est un des aspects maitrisés du film mais ça ne rempli pas le scénario pour autant. De même que la mise en scène qui est très réussie, il faut le reconnaitre ; le réalisateur s'amuse à filmer le Texas - l'Amérique profonde donc - entre-coupé de discours de Trump. Concernant les acteurs, nous avons Simon Rex qui endosse enfin un rôle "sérieux" mais qui continue tout de même à faire le bouffon sympathique, quelques fois débile et méchant. Enfin, tout ce que je vois dans son jeu, c'est du "Scary Movie" déguisé en film d'auteur. "Red Rocket" est donc un film que je n'ai pas non plus trouvé mauvais mais que j'oublierai en tout cas assez vite !
Pas mal. Une comédie dramatique qui joue aussi sur le social, avec un bon acteur. Quelques scènes et dialogues légèrement trop longs, mais c'est intéressant !
Avant tout, l'affiche est mensongère : le film n'est ni frais ni sensationnel. Il suit un ex-acteur porno qui retourne dans sa ville natale industrielle, ravagée par le chômage. Le personnage est un beauf, lâche et malaisant qui traîne, ment, deale, chauffe une mineure pour la faire tourner dans le X... bref un modèle de vertu. C'est sale dans le fond et la forme. Le film ne raconte rien et est horriblement long. L'aspect le plus intéressant réside dans cet instantané d'une Amérique en plein déclin.
Après avoir apprécié « The Florida Project » contraste entre pauvreté et Disneyland aux couleurs acidulées, « Red Rocket ». Encore une Amérique de déclassés vivotant au milieu de raffineries de pétrole. Ici pas vraiment de contraste, les couleurs sont tristes, le son des raffineries est là, en sourdine, omniprésent à la fois lointain et proche.
Encore une fois, Baker nous peint un tableau peu reluisant d’une Amérique délaissée, livrée à elle-même, faite de combines, forcée à survivre, à paresser dans l’alcool, la drogue et l’ennui. Après la Floride, le Texas.
Sean Baker emprunte le ton de la comédie amère voire glauque avec le personnage Mikey Saber (Simon Rex), ex-star de porno qui se réfugie pour un temps chez son ex-femme qui vit avec sa mère dans une bicoque indépendante. L’arrivée de Mikey Saber va donner quelques couleurs, quelque énergie et au film et à son entourage. Ça dispute, ça discute, ça séduit, ça manipule, ça combine, ça menace.
Aussi étrange que cela puisse paraître, aussi troublant que cela puisse vous paraître, je n’ai pas le même regard aussi catégorique sur Mikey Saber. J’avoue être embarrassé sur le comportement de Mikey. Certes, il est loin d’être bienveillant, mais sa relation que l’on peut juger manipulatrice voire prédatrice ne me semble pas si saisissante que ça dans la mesure où la demoiselle Strawberry (Suzanna Son ) est consentante. C’est elle qui engage les premiers gestes. Qu’elle finisse par croire aux rêves enchantés de Mikey est une chose, mais ce n’est pas mademoiselle Cécile de Volanges des « Liaisons Dangereuses » comme Mikey n’est pas Valmont ! spoiler: Il est vrai qu'il se fait un pari de la séduire...
Sans doute me suis-je fait manipuler dans toutes les grandes largeurs ! En tout cas, je salue les bonnes prestations de tous les acteurs. A voir en V.O si possible.
Plutôt un documentaire qu'un film. Sur l'Amérique de Trump. Abrutie par la télévision, les drogues, l'ignorance et des jobs difficiles et déclassés. Misérable, crédule et cruelle. Ouverte aux idées simplistes et aux beaux discours. Un témoignage implacable mais parfois long sur le déclin de l'Empire Américain.
L'Amérique des déshérités est de nouveau mise en scène par Sean Baker dans un récit poussif et répétitif autour d'un héros, bien interprété et incarné par Simon Rex, mais dont on n'arrive finalement pas à s'attacher et qui s'essouffle durant plus de 2h de film.
Interdit -12 ans Vu dans la foulée de la Plame d'Or de Sean Baker à Cannes 2024 pour découvrir le réalisateur. On est en plein cinéma indépendant US comme l'aime le Festival de Deauville, qui dépeint l'Amérique profonde et laissée pour compte. L'interprétation est solide, de nombreuses scènes de sexe, de la joie, du désespoir et une fin qui ressemble au début...
Le cinéma indépendant US a réussi à sublimer le génie Sean Baker dans une comédie satirique, dénonçant par les images et les personnages, une chute du niveau de vie américain. Dans ce cas là, le film se déroule au Texas, qui est un état pro Republicain. Sa mise en scène est une dénonciation de l'Amérique par tous les instants ; la comédie amplifie cela, notamment sur sa fin. Les personnages sont des "caricatures" bien écrites et une vision de cette Amérique qui veut "réussir" dans un état en perte de vitesse ; Le mieux pour réussir c est d'être horrible dans sa pensée. Le personnage principal est l exemple parfait : un pervers prêt à tout, accompagné par une l'autre personnage principal, perdu dans son avenir, où elle se verra dépendant de ce personnage. Sean Baker réussi à dramatiser parfaitement ces films, quand la tension est à son paroxysme. C etait le cas dans "Tangerine", c est le cas pour "Red Rocket". Une très bonne surprise et un très bon film venant du cinéma indépendant américain
Un acteur x rejeté par son milieu et la Cité des Anges revient la queue entre les jambes dans son Texas natal où personne ne l'attend vraiment. Film sur les laissés pour compte de l'American Dream, leurs maisons en fétu de paille, leur absence de soins dentaires, leurs suicides lents à la drogue et alcool bas de gamme. Sean Baker signe une œuvre vive et pop aux couleurs acidulées qui ont du mal à cacher le mal qui rampe sous le vernis bon marché. Un bon film sur la masculinité toxique.
Le seul point négatif réside dans sa longueur. Encore un film qu'il aurait fallu couper pour que le plaisir de voir ces images restent jusqu'au bout. Sinon le cinéma de Sean Baker est toujours aussi jouissif. Il arrive à observer et raconter les "pauvres" sans les regarder de haut. Et à chaque fois que ça paraît un peu trop facile il parvient à se rattraper avec l'humour ou la poésie.