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Denis 9
5 abonnés
12 critiques
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4,0
Publiée le 9 juillet 2023
Intrigue intéressante avec un finish surprenant, bien joué. Très intimiste , c'st étonnant mais je me sui laissé embarquer dans un bon petit moment de genre de drame policier complètement décalé.
Au début du film, je me suis dis que ça va être chiant, puis l'intrigue se met en place petit à petit. Alors ça reste un huis clos dans un atelier de tailleur avec peu d'action, mais dont l'intrigue reste complexe avec des protagonistes qui s'enfoncent dans leurs mensonges. Même si certains trouveront la fin prévisible, ça le mérite d'être une histoire originale qui change des autres films actuellement.
Même si l'on pourra constater quelques longueurs je dois reconnaître que ce film noir sortie un peu nulle part rempli son cahier des charges alliant, thriller, suspense, policier. The Outfit est un film de gangsters classique au style élégant et soignée. Avec parfois un air théâtrale pour le choix du lieu du film, en faisant en quelques sortes un huit clos. Le réalisateur tente ici son 1er long métrage, scénariste à d autres heures etc ... Le sujet traité, d un homme exerçant le métier de tailleur très réputé aurait pu être tiré de faits réels a une certaine époque et cela en fait un certains charme. Des plans pas choisi par hasard etc... Il sait, où gagné pain, mais doit; de peser ses mots face à ses personnages. Et qu il vaut mieux en rester assez loin, juste ici ; pour le sur mesure des gentlemens comme ils les appellent. Mettant en vedette l'excellent Mark Rylance. On est vite plongé dans le Chicago des années 50 tel qu'il est figé dans l'imaginaire collectif de tout le monde grâce notamment au cinéma. Mais la vie routinière de ce tailleur va finir par prendre une autre tournure dont il se serait sans doute bien passé. et amènera le film dans diverses péripéties (sans vouloir spoilers). Grâce à une solide distribution dans laquelle se distinguent des personnages avec chacun leur particularité et quelques peu charismatique. Le style et le visuel aidant à donner le ton bien entendu. The Outfit reste un film de belle tenue, même si concrètement il n y a rien de bien nouveau sur le sujet, mais sa façon de le mettre en scène assez. subtilement et nuancée en vaut le coup d oeil. Des films comme on en voit peu.
Amateurs de films de gangsters roublards, vous êtes cordialement invités à franchir la porte de la petite boutique tenue par Leonard Burling, un tailleur anglais très doué en son domaine ! Enfin plus exactement un "coupeur" comme aime à le rappeler de son doux accent cet homme charmant à ses clients dans ce Chicago de 1956, notamment aux membres d'une famille mafieuse qui vont lui causer quelques soucis lors d'une nuit en vase-clos au sein de son échoppe...
Avec les doigts de Graham Moore derrière les aiguilles (l'auteur de "The Imitation Game" passe pour la première fois derrière la caméra) , la confection de "The Outfit" va s'effectuer à partir de matériaux classiques du genre, qui ont fait maintes fois leurs preuves dans ce type d'ouvrage, mais leurs contours habituels ont le mérite d'être ici savamment rapiècés pour faire du dessein personnel plus ou moins secret de chaque protagoniste un élément décisif à la reconstitution d'un jeu de dupes très bien fourni dans le lot de coups fourrés qu'il a en réserve. Plus que les matières premières connues auxquelles il fait appel, c'est en effet bien le talent de couturier de Graham Moore pour les lier entre elles par son écriture qui donne tout son éclat à "The Outfit". De la gestion du huis-clos et de ses intervenants mis tour à tour en valeur dans l'espace confinée de cette boutique à l'orchestration finement dosée -et sans temps mort- de ses rebondissements toujours susceptibles d'inverser les rapports de force avec de nouvelles sources de tension, en passant par ses dialogues ciselés où les élans métaphoriques de la méticulosité professionnelle du tailleur s'allient à la subtilité émotionnelle de certains échanges pour donner une bonne dose de consistance et d'envergure aux motivations de ses personnages, le puzzle de manipulations sur lequel se tisse "The Outfit" est élaboré avec un réel savoir-faire, au moins aussi habile que celui dont fait preuve son héros et ne tirant que très discrètement sur la bobine de fil blanc pour faciliter certaines lignes de sa coupe (les coutures les plus grossières se font surtout remarquer dans la dernière partie). Enfin, il faut bien avouer que la bonne tenue du long-métrage doit aussi beaucoup à l'interprétation tirée à quatre épingles de l'ensemble de la distribution, à commencer par un fabuleux Mark Rylance dont la finesse de jeu sied à ravir au flegme de ce tailleur affable pris dans l'engrenage de cette nuit mouvementée.
Comme le rappele le vieil homme, la perfection reste une cible impossible à atteindre et "The Outfit" n'échappe pas à la règle mais, s'il vous vient l'envie de passer par la cabine d'essayage pour lui laisser sa chance, il y a fort à parier que vous serez séduits comme nous par sa confection de très bonne qualité à bien des niveaux, l'habit fait ici le tailleur pour un très sympathique huis-clos criminel comme on en croise finalement de plus en plus rarement.
Quelle bonne petite surprise que ce film noir sorti de nulle part et qui coche la plupart des cases de la réussite avec brio. En faisant le choix de l’anti-spectaculaire pour se focaliser sur des personnages bien écrits et interprétés, des dialogues aux petits oignons, un contexte original et bien posé ainsi que le décorum unique de cette boutique de tailleur, Graham Moore a tout bon dans les grandes lignes. Conscient qu’un premier film - voire même un film tout court - ne devrait pas forcément rimer avec de l’épate à tous les étages, il nous convie en toute humilité à un huis-clos à twists dans le Chicago des années 50. Et « Le Tailleur » de dérouler son intrigue cousue main sur près de deux heures qui filent à une vitesse folle. Comme quoi, pas besoin d’explosions, de fusillades incessantes ou d’effets spéciaux à grande échelle pour impressionner son public et capter durablement son attention. Finalement, parfois il en faut peu pour faire un bon film qui a le mérite de ne pas suivre les modes.
On est d’abord surpris de trouver la mise en scène aussi élégante et inventive. En effet, avec si peu de marge de manœuvre au niveau de l’espace comme du budget, Moore peut tout de même exprimer l’étendue de son jeune talent. Et visuellement c’est un sans-faute avec beaucoup de goût! Il optimise donc le décor simple et unique mais admirablement travaillé de cette échoppe du Chicago des années 50 au maximum de son potentiel. Filmé de nuit sous des filtres sépia du meilleur effet, « La Tailleur » est flatteur à l’œil et on ne peut rien enlever à la maestria formelle du long-métrage. Mark Rylance est parfait dans le rôle-titre de cet artisan taiseux et malin. Il domine une distribution sympathique où chaque intervenant a son petit moment à lui. C’est un peu la version sage, apaisée, rétro et distinguée de films de gangsters ou de polars tels que « Mise à prix » ou « Nid de guêpes ».
Le script, s’il n’a rien de révolutionnaire, est pourtant carré et réserve son lot de surprises, de chausse-trappes, de rebondissements et de retournements de situation. Un polar à tiroirs donc mais où tout reste crédible, bien écrit et donc surprenant. C’est même étonnant de constater la manière dont Moore parvient à nous captiver de la sorte durant tout le film et sans aucune baisse de rythme et de tension notable. Surtout au sein d’un huis-clos avec si peu d’action et un suspense qui n’est certes pas révolutionnaire On adore aussi l’aspect délicieusement vintage dégagé par cette œuvre presque archaïque dans sa conception comme son déroulement mais finalement très moderne. Du décor donc mais aussi aux costumes et aux valeurs de l’époque, c’est le genre de Madeleine de Proust cinématographique qui fait du bien. La mythologie créée autour de ces gangsters aurait gagné à être plus développée et certains reprocheront un manque d’action mais « La Tailleur » est assez original et réussi pour que l’on passe outre. Un bon petit moment de cinéma, humble et rare.
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