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L_huitre
82 abonnés
354 critiques
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4,0
Publiée le 11 mars 2022
Quel joli film... Un film à la hauteur d'un enfant. Un récit décousu et puéril. Regarder des événements historiques par le regard d'un enfant est nécessairement réducteur. C'est de l'histoire en version rase-moquette, incomplète, partielle, subjective et superficielle. Mais cela peut provoquer parfois des étincelles de génie ( j'ai particulièrement en mémoire le mémorable "Tambour" de Volker Schlöndorff ). Ici, Kenneth Branagh a des ambitions plus modestes. Il ne fait pas mystère qu'il est allé chercher dans ses souvenirs personnels, quand il avait neuf ans. Sa vision de Belfast est réduite à sa rue; les tensions communautaires entre protestants et catholiques sont violentes, mais constituent juste un décor; l'enfant lui ne regarde que la jolie petite blonde de sa classe, et les événements de Belfast qu'il mate de ses deux billes écarquillées, l'inquiètent d'abord car il voit que cela angoisse ses deux parents. Le film est donc avant tout une chronique familiale intimiste, avec deux parents magnifiquement beaux ( notamment la belle Caitriona échappée d'Outlander en mère attentive ), logiquement magnifiés dans les yeux de leur petit garçon, et deux grands-parents qui montrent une grande tendresse l'un pour l'autre, ainsi que pour leur tribu. Il n'y a rien de très original dans ce récit empreint de nostalgie. Mais tout y est juste, du fait d'acteurs parfaitement à l'unisson dans leur rôle ( ils sont, au passage, tous Irlandais ). Le père, en homme responsable qui résiste à l'appel des extrémistes, la mère en colère contre son époux impécunieux, tout en le couvrant d'un regard plein de tendresse ( formidable scène de la danse très sensuelle entre les deux époux ). Le grand-père philosophe qui accompagne les premiers pas amoureux de son petit fils. La grand-mère qui sourit dans son coin, ironique et bienveillante. C'est sûr que l'explosion de violence entre les deux communautés religieuses aurait pu donner à voir des événements plus denses, plus tragiques... Si c'était l'attente de nombreux spectateurs, ce n'est pas l'histoire de Kenneth. Il voulait raconter dans quelles circonstances lui le natif de Belfast, a atterri avec sa famille dans une Angleterre pourtant peu estimée. Il veut rendre hommage à ses parents d'avoir bravé leur régionalisme très prégnant pour mettre à l'abri leurs deux fils. Plus qu'un récit historique, "Belfast" est un film respectueux d'un fils pour ses deux géniteurs. Rien que cela mérite beaucoup de bienveillance. 4 étoiles...
Malgré une image esthétique très réussie (ahhh, ce ciel nuageux contrasté aux milles nuances de gris !), le film ne casse vraiment pas trois pattes à un canard ! La vie de village dans cette rue de Belfast sur fond de guerre civile entre catholiques et protestants est bien décrite, mais on attend que le film commence jusqu'à la dernière scène. C'est lent, c'est long ... j'ai trouvé que c'était bien ennuyeux. Les ressorts de chaque personnage sont survolés. Le tout reste des plus superficiel. Tant mieux, si certains spectateurs s'y sont retrouvés. Moi, pas !
Un portrait de la capitale d’Irlande du Nord. Voilà ce que promettent le titre et la scène d’ouverture du nouveau film de Kenneth Branagh. Mais l’on comprend bien vite que le réalisateur a un autre projet : il entend rendre un hommage personnel à la ville dans laquelle il a grandi.
Son enfance, il la passe pendant « Les Troubles », conflit meurtrier qui oppose catholiques et protestants à la fin des années 1960 en Irlande du Nord.
Après avoir survolé la ville actuelle, la caméra s’implante dans une rue, et Kenneth Branagh choisit d’abandonner la couleur pour un noir et blanc incarnant la plongée dans le passé. Du Belfast de 1969, nous ne verrons que cette rue (à quelques rares exceptions), qui représente à elle seule toute la capitale irlandaise. Dans cette rue, vit Buddy, neuf ans, enfant d’une famille protestante. Alors que le quartier familial et paisible devient le théâtre des déchirements entre catholiques et protestants, nous suivons les tribulations du jeune garçon de l’école à l’épicerie, en passant par le cinéma – auquel il voue une passion dévorante – et la maison de ses grands-parents.
lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2022/02/28/belfast/
très beau film. Acteurs impeccables. Rires, peur, colère, tristesse toutes les émotions s'expriment. Ce n'est pas un film sur l'Irlande et ses souffrances mais elle est en toile de fond de cette jolie histoire familiale
au fond un peu déçue par le manque d'approfondissement du sujet politique qui a divisé l'irlande si longtemps; sinon film agréable avec des clins d'oeil d'époque qui passeront innaperçus pour les trop jeunes vu avec un ami 23 ans plus jeune que moi qui n'a pas eu la même perception lors des spoiler: images de la série star trek que l'on voit sur un écran télé ou bien encore de l'impact spoiler: du voyage lunaire ce qui est normal ; l'interprétation est parfaite et le rendu d'époque très réussi la bande son est superbe avec la voix de van morrisson qui excelle comme d'habitude
Quelle belle idée de commencer un film intitulé "Belfast" par une chanson interprétée par Van Morrison, natif de la ville ! Également né à Belfast, le 10 décembre 1960, le réalisateur avait donc 8 ans 1/2 à la date du 15 août 1969 qui vit des groupes protestants bruler des voitures et des maisons, moment choisi pour débuter ce film qui déroule en noir et blanc l'histoire de Buddy et de sa famille durant cette période noire de l'histoire de l'Irlande, en pleine guerre entre les catholiques et les protestants, avec les forces britanniques comme "arbitres". Buddy, c'est un peu (?) beaucoup (?) Kenneth Branagh en personne, un gamin d'une famille protestante qui habite dans une rue en grande majorité catholique, qui vit sa vie au travers du foot et du cinéma, un gamin surtout élevé par sa mère car le père, un homme qui a d'excellents rapports avec ses voisins catholiques et qui ne veut pas s'impliquer dans le conflit, travaille en Angleterre et ne revient à Belfast que de temps en temps, un gamin qui adore ses grand-parents et qui est amoureux de Catherine, la meilleure élève de sa classe, une catholique. On ne quitte que très peu cette rue dans laquelle habite la famille de Buddy. Dans un noir et blanc (comme très souvent !) magnifique, Kenneth Branagh, qui avait ce film en tête depuis très longtemps, alterne scènes très fortes et scènes beaucoup plus convenues, voire pompeuses.
Belfast c’est beau, touchant, ça fait même pleurer et la bande-son avec Van Morrisson en tête nous emporte. Les angles de vues sont aussi surprenants que sympathiques ! Bel hommage à cette ville irlandaise au passé douloureux durant les années 60. Bravo Kenneth Branagh !
Je note large car ce film aurait pu être bien avec un vrai parti pris. Il commence fort et du coup, le reste semble atone. Je crois me souvenir d'un autre film vraiment bien dont l'action se situait principalement dans un tronçon de maisons ouvrières en brique se faisant face mais il était beaucoup plus incarné que Belfast. Pour moi, il manque quelque chose pour que le film soit convaincant. Il n'y a que le regard de l'adulte sur l'enfant qu'il a été essayant de se réapproprier son innocence mais n'y arrivant visiblement pas.. Faut-il le voir comme un conte qui sublime le vécu et non comme un récit autobiographique nostalgie qui pourrait aussi passer pour de l'autocélébration ? si la rue ressemble de plus en plus à un décor de théâtre en carton pâte est-ce dans ce but? J'ai essayé de comprendre pendant tout le film pourquoi ça prenait pas...ce qui prouve que le film en lui-même m'a laissé un peu de marbre.
Un petit film sans prétention sur la vie à Belfast en 1969 pendant les émeutes meurtrières entre protestants et catholiques. Ça se regarde bien, le petit a une bouille adorable et joue très bien. Quant au noir et blanc de Kenneth Brannagh ul donne un charme suranné pas déplaisant.
Film touchant ou l'on sent que K Branagh s'est investi avec de bonnes intention pour une ville, une ambiance tendue, entre catholiques et protestants Durant sa jeunesse, campé par un attachant enfant adoré des siens . Une mère délicieuse, un père absent en raison de son travail en GB; mais présent quand il le faut. Enfin des grands parents transmetteurs des valeurs essentielles de sagesse d'amour et de non conformité bienveillante. Bien sûr on est en droit de penser que Branagh n'était finalement pas le mieux placé pour réaliser ce film, faute du recul et de la capacité à s'autocritiquer, qu'il n'a pas. La scène de rue au début du film; ressemble à s'y méprendre à celles, fréquentes, du cinéma italien des années 60; presque trop idyllique, en tout cas surnaturelle. La grâce de ces enfants bousculée par une bande de jeunes protestants qui ne feraient pas peur à des "vierges effarouchées, sonne faux ! Certes la ´mise en scène n'est pas exempte de critiques mais elle demeure personnelle et assumée. Nous avons finalement aimé ce film assez original avec une fin un peu mélancolique ( mort du grand père et départ de Belfast)mais pleine d'espoir également...
Film tendre, amour et plénitude familiale telle qu'on la rêverait, parents beaux et amoureux, enfants aimés et aimants, gaieté et solidarité du quartier, d'autant plus face à la violence, dans cette Irlande du Nord des années 70, si meurtrie par la haine entre catholiques et protestants, cette famille protestante par sa belle âme, naturellement y résistant.
Belfast en 1969: cette grande ville portuaire, qui a vu naître le tristement célèbre Titanic et où le violent conflit d’Irlande du Nord va saigner cette région pendant plus de 30ans, est l’épicentre d’une belle intrigue simple et romantique. La photographie est magnifique et les interprètes splendides. Un très beau film.
Comme dans le beau Hope et glory, Kenneth Branagh nous propose ici un film nostalgique sur son enfance, entre moments magiques liés à l'enfance et tragédie historique (ici les conflits entre protestants et catholiques en 1969 à Belfast).
Mais le réalisateur nord irlandais est bien loin d'avoir le talent de John Boorman. Ici, la nostalgie n'est pas touchante, elle est lourdingue et sirupeuse. Le contraste entre les regards de l'enfance et la violence des adultes n'est pas génératrice de poésie, mais elle donne lieu à un mille-feuille indigeste qui juxtapose les thèmes sans les unifier.
Tout est mauvais, ou presque, dans ce film : le clip d'ouverture sur l'actuel Belfast est un monstre de laideur, l'utilisation du noir et blanc (et de la couleur pour les fictions) d'un mauvais goût absolu, les décors et la photographie sont laids et factices, la direction du jeune acteur approximative.
Seul point positif que j'ai vu dans le film, c'est la prestation des deux grands-parents (joués par Judi Dench et Ciaran Hinds, le formidable César de la série Rome), délicieux tous les deux.
Film très réussi sur une époque bien sombre, filmé de façon réaliste et sans pathos, filmé en noir et blanc on comprend qu'il s'agit d'un film de souvenirs, on en ressort secoué mais dans le bon sens du terme, c'est la vie, celle d'une époque qui a bouleversé le Royaume-Uni et sur laquelle beaucoup de choses ont été dites, écrites et filmées aussi. Une ode à l'espérance, à l'optimisme et à la vie, Kenneth Branagh est décidément un réalisateur hors pair.
Ce film est excellent, j’encourage le visionnage de ce film, dans de bonnes conditions.
La mise en scène et la réalisation sont au top. Le jeu de couleurs qui s’associe au noir et blanc dès le début est vraiment une bonne nouvelle. En effet, il est assez poétique de revoir une légère teinte de couleur. Dans sa totalité, le film est juste beau, et la direction artistique est magnifique.
Malgré un doublage douteux, le jeu d’acteurs est vraiment pas mal, surtout que le casting est déjà de qualité. Les personnages sont tous superbement bien écrits, mise à part l’antagoniste, chaque personne est attachante et a une évolution cohérente avec ce qu’on nous présente d’eux.
Le récit de base raconte un moment de vie décisif pour le protagoniste, c’est super intéressant. Et les péripéties sont soit prenantes, soit touchantes, soit les 2 en même temps. Sinon, l’immersion et la pression sont vraiment bien intégrées dans le film. Sans compter que le contexte est hyper bien expliqué et chaque petite intrigue dépend presque de ce contexte discriminatoire. Les thèmes abordés sont tous cohérents et fondent dans l’intégralité du scénario.
Comme écrit plus haut, je conseille ce film, car malgré un film qui s’inscrit dans un contexte grave, le film a une ambiance candide et feel-good.