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Redzing
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3,5
Publiée le 5 février 2022
Kenneth Branagh dépeint de manière semi-autobiographique l'éveil d'un enfant qui grandit à Belfast en 1969, en pleins "troubles" entre protestants et catholiques. Une démarche qui n'est pas vraiment originale. Outre le "Hope and Glory" de John Boorman où l'on suivait un enfant dans un Londres en guerre, on a eu ces dernières années "Jojo Rabbit" (la chute de l'Allemagne nazie vue d'un enfant) ou encore "Roma", en noir et blanc également (peinture du Mexique de l'enfance d'Alfonso Cuaron). Néanmoins, "Belfast" a le mérite d'être sincère dans son propos, et de traiter un sujet délicat. Mais surtout, c'est un film qui, contrairement à ce que son noir & blanc pouvait laisser penser, n'a rien de sinistre. On y retrouve beaucoup d'humour innocent au milieu d'événements tragiques ou de querelles religieuses sérieuses. Cela en grande partie grâce au talent d'un dynamique Jude Hill, et à son association avec ses grand-parents (Judi Dench et Cirian Hinds). Comme les films précédemment cités, le scénario est développé du point de vue du garçon, les éléments les plus "adultes" du scénario seront donc volontairement peu creusés. Certains resteront sur leur faim, toutefois le film a le mérite de se focaliser sur la manière dont un enfant peut appréhender tout ceci, en particulier le fait que l'attache à ses amis et son quartier reste plus importante que le souci très adulte de la sécurité. On y verra aussi quelques clins d'oeils amusant au cinéma de l'époque (qui a du fortement touché Branagh ?)... ainsi qu'une rapide référence au "Thor" que pondra le réalisateur en 2011... Sur la forme, le noir et blanc n'a rien d'un auteurisme gratuit. Il permet réellement de souligner les expressions des acteurs devant un décors très sobre. Ou de mettre en exergue les clins d'oeil précédemment cités. Et la mise en scène est globalement soignée, montrant qu'après quelques errements chez Disney et/ou Marvel, Branagh est toujours capable d'aborder sobrement et intelligemment des sujet sérieux.
Déçu par l'ensemble beaucoup d'attente avec un titre très accrocheur surtout pour les plus de 40...La réalité de cette période étant il m'a semblé beaucoup plus sombre...film quand même intéressant à voir sans plus
De loin le plus beau film que j'ai pu voir en 2021. Les performances de Caitríona Balfe et Jude Hill méritent toute la reconnaissance qu'ils ont eu depuis la sortie du film.
Ce film nous retrace une partie de l’enfance du réalisateur au début des années 60 en Irlande du Nord dans un quartier de Belfast. Le réalisateur décrit avec réalisme sa vie d’enfant de 9 ans dans cette ville tumultueuse sur fond de guerre civile entre protestants et catholique mais au sein d’une communauté et d’une famille chaleureuse et solidaire. On voit le Jeune BRANAGH évoluer dans ce quartier où il se sent heureux entre sa famille et aussi les séances de cinéma qui constituent son loisir de prédilection. Il retrace bien l’atmosphère de cette époque où l’humour n’est pas absent. Les chansons de VAN MORRISON ponctuent aussi avec bonheur ce film digne d’intérêt;
Plongée virulente mais émotionnante au cœur du Belfast des années 60 en proie au conflit protestant / catholique avec la vision de ce petit garçon et de sa famille. C’est malin bien que classique. La lumière et la mise en scène en mode N&B renforce un film d’une grande beauté et d’une grande intelligence. Bravo à K.Branagh.
Kenneth Branagh trouve un angle nouveau pour raconter les sixties en Irlande du Nord, en tournant en noir et blanc et en mettant un enfant au centre de l'histoire. Étrangement, malgré cette originalité de traitement, Belfast reste un film classique qui ne nous dévoile pas grand chose de nouveau sur cette époque de tensions communautaires. Cela reste plus un film d'évocation de son enfance en culotte courte, du souvenir de ses proches ou des évènements appréhendés avec toute l'innocence de son âge, qu'un film historique sur le contexte irlandais. Du potentiel et de l'envie dans la mise en scène, un jeune acteur sympathique et une interprétation générale correcte mais un contenu plus conventionnel.
VUE EN AVANT-PREMIERE : Après avoir enchaîné les échecs ces dernières années avec «Cendrillon», «Le Crime de l’Orient Express», ou encore «Artemis Fowl» : l’acteur-réalisateur Kenneth Branagh semble avoir repris du poil de la bête avec «Belfast» tendre chronique familiale qui se passe à la veille des sixties. On suit durant l’histoire de Buddy, un petit garçon qui vit avec sa famille (ses parents et ses grands parents) dans l’un des quartiers ouvriers le plus pauvre de l’Angleterre. Les premières révoltes entre protestants et catholiques grondent tout comme les grèves tout cela à la veille des années 70.
Je peux vous l’accorder le synopsie est hyper-classique, d’ailleurs le film et son réalisateur revendique haut et fort ce classicisme assumé que ce soit dans les décors, la mise en scène, la photographie en noir et blanc ou son montage qui nous restituent toute la poésie d’un certain cinéma de ces années là. Et qu’est-ce que cela fait du bien. Oui, vraiment cela fait plaisir d’avoir un film à la fois dépourvue de tout, d’une grande simplicité avec des personnages sans artifices mais profonds. Cela change clairement des productions précédentes du réalisateur. Et en même temps, Kenneth Branagh brosse un portrait très fidèle et sans concession de ces années-là. On y retrouve cette ambiance à la «Call the Midwife» avec tout le monde qui connaît tout le monde, les enfants qui se mélangent et dont les rues sont le grand terrain de jeu, l’ambiance de vivre...Pour ceux qui ne connaissent pas cette époque c’est une véritable plongée historique.
Kenneth Branagh insuffle beaucoup de lui et de sensibilité dans cette superbe ode à l’enfance et à la famille à la fois personnelle et en même temps très accessible au publique. Visuellement c’est magnifique et les acteurs offrent tous des interprètations impeccables nuancé et précise. Il n’y a pas une seule fausse notes dans leurs jeux. Mention spéciale notamment à Caitriona Balfe qui s’éloigne des sentiers battus d’Outlander pour nous prouver à nouveau toute l’étendue de son talent, mais surtout Jude Hill juste épatant dans ce premier grand rôle au cinéma. C’est lui d’ailleurs la véritable star du film : il illumine chaque plan par son innocence, sa naïveté et son authenticité – offrant même parfois un troublant portrait de son metteur en scène – et on comprends pourquoi Kenneth Branagh s’est identifier à ce gosse et l’a choisi. Il deviendra un grand acteur c’est sûr. Jamie Doornan est pas mal non plus dans son rôle de père et démontre lui aussi tout l’étendu de son registre dramatique, bien plus intéressant certainement que son rôle dans un volet de la saga : 50 Nuances de Grey.
Après, je peux concevoir que certains aient du mal avec le film. La bande-annonce promouvait certes une chronique familiale mais très rythmé. Ce qui m’a un peu déconcerter au premier abord mais finalement c’est peut-être mieux ainsi et c’est ce qui fait le charme de ce film, et faisait le succès des films de cette époque (Nouvelle Vague, nouvelle Hollywood) – une douce lenteur assumée. On pourrait se dire aussi que le sujet du film est dépassé mais en fait il est terriblement actuelle : depuis des années les révoltes, les liens familles...cela n’a pas vraiment changer peut-être dans la forme mais pas dans le fond et c’est très juste à mon sens.
En conclusion : Kenneth Branagh signe une tendre ode à l’enfance et à la famille qui bénéficie d’une reconstitution d’époque digne d’un travail d’historien et porter par le charisme et le talent fou de Jude Hill, dont c’est le premier grand rôle au cinéma. Avec ce long-métrage, le réalisateur offre son meilleur film depuis très très longtemps, un joli conte ou l’on ne voit pas le temps passé à classer entre la poésie de Billie Elliot et l’esthétisme et la douceur d’un Roma. Un des plus beaux films de l’année 2021.
Kenneth Branagh signe son Roma (Alfonso Cuaron) personnel derrière les monticules de briques et les barricades de Belfast en pleine guerre de religions dans ses quartiers prolos (protestants contre catholiques). Une violente répression que l'on découvre complètement avec le regard de ce petit garçon innocent, souvent pris dans le feu de l'action sans même comprendre le concept des différences religieuses. Branagh est décidément un bon conteur, car l'on suit son récit (et son jeune héros) avec intérêt, on veut savoir si ce triste constat d'intolérance sur fond de misère sociale va finir par avoir la peau de ce garçon et de ses deux adorables grands-parents (on a adoré leurs scènes communes remplies de poésie et de tendresse, surtout quand le papy dit des bêtises à son petit-fils...). Malheureusement, avec ses airs de Roma (le noir et blanc, le titre en jaune, l'hommage aux prolos d'une ville en particulier, les rivalités culturelles,...) qui nous font sentir comme un air de déjà-vu (alors que l'intrigue n'a rien à voir), et la mise en scène qui manque d'émotions (mise à part l'ouverture réussie), ce Belfast est passé comme un courant d'air. Loin d'être raté, très intéressant dans son histoire, plutôt bien interprété (on a vraiment aimé les partages entre le petit-fils et les grands-parents), avec une musique originale (Down to Joy) bien sympathique et une ouverture qui nous avait agréablement surpris, mais manquant juste d'audace sur les sentiments et d'une scène marquante qui se serait démarquée du reste de la mise en scène très propre (un peu trop propre). On se sent bien sévère avec Branagh qui nous livre une œuvre soignée et sincère, mais on l'aime trop pour ne pas savoir qu'il peut aller bien plus loin. Bien qu'on en attendait nettement plus, une œuvre définitivement intime.
Ce film était très touchant et si bien écrit ! Au début, je n'aimais pas qu'il y ait beaucoup de choses à suivre sur l'un des personnages. Cependant, j'ai changé d'avis. Je pense que cela correspond à la vie de la classe ouvrière - les joies et les luttes qui continuent même pendant les troubles civils. Je pense que ce film est important à une époque où les gens veulent guérir et surmonter les difficultés de notre journée. De plus, les costumes étaient très fidèles à la mode des années 1960 ! Enfin, la performance de Caitriona Balfe était incroyable ! Elle mérite tellement de reconnaissance pour ce rôle.
J'ai un peu de mal avec les films de Kenneth Branagh ... il manque toujours quelque chose. Ici, ce sont les scènes d'action qui sont peu crédibles. Pour le reste, la photographie est plutôt réussie et la chronique sympathique ... sans plus.
Une écriture et une mise en scène hautement travaillées, qui raconte avec cœur et passion une période sombre des troubles en Irlande du Nord. Si reproche ne peut être fait sur cette volonté de fidèle retranscription historique, reste une réalisation au final classique, parfois ennuyeuse. Un documentaire se pourrait être meilleure alternative.
Entre deux adaptations d'Agatha Christie et des travaux plus ou moins alimentaires, nul ne contestera que Belfast est le projet le plus personnel de Kenneth Branagh, son Amarcord à lui, largement inspiré de son enfance en Irlande du Nord. Une œuvre en noir et blanc, où le monde est vu à travers les yeux d'un enfant de 9 ans, qui comprend mal pourquoi il ne va plus pouvoir continuer à vivre en paix dans une ville où protestants et catholiques se déchirent. La violence de la guerre civile de la fin des années 60 en Irlande du Nord est la toile de fond du film mais, hormis une poignée de scènes assez spectaculaires, elle n'est pas son cœur véritable, Branagh préférant traiter de l'insouciance et des préoccupations de l'enfance et surtout de la vie d'une famille, en partie privée de père, pour des raisons économiques. Le cinéaste/scénariste essaie de mêler drame et comédie mais n'y parvient pas toujours, son film manquant fondamentalement de profondeur et de fluidité, le récit s'éparpillant de temps à autre, même s'il apparait toujours comme sincère, chaleureux et attachant. La comparaison avec le Hope and Glory de John Boorman, grande réussite sur un thème commun, n'est manifestement pas à son avantage. Belfast n'est pas exempt de bons moments, pourtant, et bénéficie d'une interprétation sans défaut, avec Judi Dench, Caitriona Balfe et Jamie Dornan, entre autres.
Mais quel sublime noir et blanc que celui de « Belfast »! Si le film s’ouvre sur une jolie panoplie de plans en couleur et actuels de la ville nord-irlandaise, c’est ensuite le bicolore chromatique qui prévaut. Et on avait rarement vu d’œuvre le portant si bien. Les images sont magnifiques et elles collent parfaitement à ce récit d’apprentissage d’un petit garçon durant le conflit qui enflammera la ville du titre à partir de l’été 1969. Mais il n’y a pas que ce noir et blanc somptueux qui fait de ce long-métrage une réussite formelle indéniable. La mise en scène de Kennet Brannagh est enlevée, enjouée et pleine de classe. Les plans originaux et jamais gratuits s’enchaînent et il fourmille d’idées comme cette scène dans le cinéma où le film en couleur se reflète dans les lunettes de la grand-mère, touche minuscule dans un océan de gris. Et même le montage, très cadencé, et l’emballage musical sont du même acabit. On retiendra la très belle scène où les parents chantent et dansent sur le tube « Everlasting Love ». Vraiment, le cinéaste anglais nous comble avec l’un des films les plus esthétiques de l’année et qui semble avoir une bonne place pour les prochains Oscars (il a eu le prix du public au Festival de Toronto qui est souvent un bon baromètre).
Le cinéaste anglais signe peut-être aussi là son meilleur film après une carrière d’acteur qu’on ne présente plus et une de réalisateur bien plus chaotique et en dents de scie. S’il a commencé avec des adaptations honorables de Shakespeare, il s’est ensuite fourvoyé dans des produits hollywoodiens de plus en plus insipides à quelques exceptions près (son adaptation correcte du roman d’Agatha Christie, « Le Crime de l’Orient-Express » avant celle de « Mort sur le Nil »). De l’un des pires Marvel (« Thor » premier du nom, mais moins pire que le second), à une très triste « Cendrillon » en passant par la débâcle « Artemis Fowl », « Belfast » se permet de lui refaire une santé. En partie autobiographique (il avait l’âge du gamin lors de ces événements), le film touche par sa malice, sa bonne humeur et tout un tas de petits détails de l’époque mais peine néanmoins à véritablement émouvoir. Tout comme l’histoire aurait pu se doter d’une contextualisation politique plus importante à son film (avec des encarts en début et fin de film ou un personnage permettant de mieux situer l’action pour les non-irlandais). En effet, pour certains ce conflit restera un peu flou et peu expliqué même s’il n’est pas le sujet central du long-métrage.
Il n’empêche. « Beflast » est un film très agréable et qui regorge de jolis moments. On pense à certains vieux films français comme « Un sac de billes » ou « Les 400 coups » et un certain effet Madeleine de Proust s’empare de nous. La nostalgie passéiste fonctionne à plein et, malgré le contexte, on se prend à rêver de cette époque où tout était bien plus simple et naturel. Si le script peut apparaître un peu léger ou manquer de certains développements, le film est court et très rythmé. On ne voit pas le temps passer et on s’attache vraiment aux personnages. Que ce soit le petit Jude Hill (encore un enfant acteur au talent fou) ou le couple de grands-parents attendrissants joué par Judy Dench et Ciaran Hinds, on est conquis par cette famille attachée à sa ville malgré la crise en cours. Peut-être pas exempts de menus défauts, « Belfast » n’en demeure pas moins un bon film et surtout une claque visuelle qui régale les yeux des cinéphiles.
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