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Hotinhere
548 abonnés
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4,0
Publiée le 6 janvier 2023
Belfast til i die ! Kenneth Branagh se remémore son enfance à Belfast en 1969 sur fond de conflit religieux, à travers cette chronique tendre, nostalgique et hyper-attachante, filmée à hauteur d’enfant dans un sublime noir et blanc, et portée par un excellent casting. 3,75
L'éclectique et doué Kenneth Branagh est aussi Irlandais. A partir de ses souvenirs d'enfants, il a réalisé un film sur les sanglants événements fratricides qui se sont déroulés à Belfast, entre Protestants et Catholiques en 1969. Cette guerre de religions, particulièrement anachronique alors qu'à la même époque un homme marchait sur la lune, nous a toujours paru difficilement compréhensible et ce n'est pas dans ce film que l'on trouvera une explication claire et détaillée de cette fracture. Le but est davantage ici de nous faire ressentir les impressions d'un petit garçon Buddy - magnifique Jude Hill ! - alors qu'autour de lui tout s'agite. Sa principale préoccupation reste de séduire sa condisciple, une charmante polarde qui lui fait les yeux doux. Son père, souvent absent, parle d'émigrer en Australie pour échapper à ses dettes. Sa mère et ses grands parents lui apportent amour ... et conseils judicieux pour ce qui concerne le grand-père, pour réussir dans la vie. La guerre, les pillages et autres violences empêcheront-ils la famille de Buddy de réaliser ses ambitions ? Tout ceci est tourné dans un lumineux noir et blanc, enveloppé d'une superbe BO de Van Morrison, autre Belfastien de génie. C'est donc une vraie réussite tout en restant une sorte de feel good movie. Tous les acteurs sont excellents et criants de naturel. A voir absolument !
Le conflit qui opposa catholiques et protestants en Irlande du Nord est un sujet qui a été rarement évoqué au cinéma. Voir Kenneth Branagh s’inspirer de son enfance à Belfast au début des affrontements ne peut qu’attirer l’attention. Le cinéaste s’est visiblement plus investi dans Belfast que dans des œuvres comme Thor, Cendrillon ou même ses adaptations d’Agatha Christie (Mort sur le Nil étant sorti moins d’un mois avant) et cela se voit. Il signe une œuvre pleine de cœur servie par des interprètes en tous points parfaits. Il réussit, en plus, à éviter toute lourdeur didactique en racontant son récit à travers le regard d’un enfant de 9 ans, ce qui permet de ne pas se concentrer uniquement sur le conflit. Même si on pourra peut-être lui reprocher un noir et blanc un peu trop lisse (un tournage en pellicule aurait peut-être été plus approprié), Belfast est donc une jolie œuvre touchante de la part d’un réalisateur qui prouve qu’il peut encore alterner entre blockbusters et œuvres plus personnelles.
En s'approchant d'une oeuvre comme Belfast, on s'attend à se prendre un coup de poing à l'estomac, tant le conflit entre catholiques et protestants a été aussi sanglant que médiatisé. Or, le réalisateur Kenneth Branagh fait preuve d'une grande intelligence en adoptant une approche différente, et en présentant les troubles des années 1960 au travers le regard d'un enfant, sa vie de famille, sa vie de quartier. Une approche qui permet de saisir l'humain avant tout, qui adoucit complètement le traitement d'un sujet délicat, et qui évite les postures politiques. Belle découverte !
Belfast est un film qui se déroule pendant les débuts du conflit se déroulant en irlande du nord; Le choix de vouloir réaliser ce film en noir et blanc est judicieux. Ce film se laisse apprécier sans pour autant marqué les esprits.
Une écriture et une mise en scène hautement travaillées, qui raconte avec cœur et passion une période sombre des troubles en Irlande du Nord. Si reproche ne peut être fait sur cette volonté de fidèle retranscription historique, reste une réalisation au final classique, parfois ennuyeuse. Un documentaire se pourrait être meilleure alternative.
Belfast est un joli film court en noir et blanc, sur fond de guerre fratricide entre protestants et catholiques. On sent fortement l’aspect autobiographique dans l’œuvre de Kenneth Branagh, tant les aventures du jeune héros sentent le vécu et l’amour sincère pour cette vie difficile en temps de guerre civile. Ce jeune garçon aux yeux pétillants est une belle découverte, on s’émerveille avec lui des douceurs de la vie, de son premier amour à l’affection débordante pour ses ainées. Cette vision enfantine éclipse le drame qui l’entoure, ce qui compte c’est sa famille et sa rue, plus que tout. C’est un plaisir de voir ce film léger qui offre un noir et blanc très beau à regarder. De plus, il s’agit d’une belle déclaration d’amour au cinéma du réalisateur, qui se retrouve dans ce jeune enfant. Ce dernier voit la vie en couleur au théâtre ou au cinéma, comme un objectif mais surtout comme un bonheur absolu à même de résoudre tous les conflits existants. Nommé aux oscars, Belfast a les atouts pour surprendre les favoris.
De Kenneth Branagh (2022). Un beau film assurément sur Belfat . L'image est très belle et l'utilisation stylistique du noir et blanc rajoute à l'authenticité du récit peut-être autobiographique. Bien joué notamment Caitriona Balfe dans lerôle de la mère et le très jeune, Jude Hill dans le rôle de l'enfant vraiement formidable ! Jusqu'à la façon de filmer les protagonistes au plus près jusqu'à l'intime.
Quelques semaines après la sortie de “Mort sur le Nil”, Kenneth Branagh raconte sa propre enfance à la fin des années soixante dans “Belfast”. L’action se déroule en plein conflit nord-irlandais où la violence oppose les classes ouvrières protestantes avec les catholiques. Buddy vit ces émeutes du haut de ses huit ans. Pris entre deux chaises, le garçon ne sait pas s’il a le droit d’aimer la première de la classe qui, elle, est catholique. Tourné dans un noir et blanc qui rappelle le “Roma” d’Alfonso Cuarón qui contait aussi son enfance, “Belfast” est une fable sur la perte de l’innocence. Si le casting est judicieusement sélectionné et que le rythme alterne subtilement les scènes touchantes à celles un peu plus drôles, la photographie ne semble ici qu’un frein aux émotions qu’auraient pu nous transmettre le jeune enfant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une chronique nostalgique (un peu trop) et visiblement très autobiographique de la part de Kenneth Branagh sur le Belfast de la fin des années 60. C’est l’histoire d’un gamin dont le quartier était jusqu’ici une cour de récréation géante et qui se voit pris dans le torrent de l’histoire, de ses parents modestes qui bataillent pour s’en sortir, des grands parents aimants, de sa passion naissante pour le cinéma. Belfast a les qualités et les défauts des jolies œuvres sur l’enfance: il montre bien l’innocence qui se trouble, mais la nostalgie dont il fait preuve à tendance à adoucir franchement la vérité à l’image des éclairages que j’ai trouvé trop clairs et un peu incongrus (j’admet tout de même que le noir et blanc est très joli). Alors oui je n’ai pas passé un grand moment en regardant Belfast, mais je lui reconnais de belles qualités, notamment une troupe d’acteurs adultes convaincants et convaincus, de belles images qui rappellent que Kenneth Branagh valaient bien mieux que ses œuvres Disney/Marvel.
Plongeon 50 ans en arrière, dans une Irlande malmenée, à travers le regard juvénile, innocent et tendre d'un jeune garçon Buddy (Jude Hill). Images extraordinaires en noir et blanc, qui donnent encore plus de relief aux rudes combats qui opposent des hommes, des gamins, le tout dans une pauvreté très bien mise en lumière ! Sans rentrer dans le conflit lui-même, c'est dans le cercle familial et scolaire, que se déroule l'intrigue, et notamment autour des grands-parents "Granny" (Judy Dench) et "Pop" (Ciaran Hinds). Ces deux là offrent des dialogues incroyables de drôlerie, et de tendresse. Outre un casting de premier rang, car le père et la mère sont tout autant remarquables, c'est dans la construction des scènes, dans ce savant mélange de sentiments et de violence, et surtout à mon sens, dans l'accompagnement musical que ce film devient puissant. A noter aussi le clin d’œil joliment repris par les dessins des enfants à l'école - Buddy et son petit faible pour Catherine - sur les premiers pas sur la lune, un évènement qui semble si irréel dans le climat historique local....Emballé par ce film...!!**
En un mois, avec « Mort sur le Nil » et « Belfast », j’ai vu deux films du réalisateur Kenneth Branagh et je préfère ce dernier film. En fait, je suis davantage fan des films à petit budget, plus intimistes du réalisateur britannique. Comme dans « Dead Again » (1992) - mon film préféré de Kenneth Branagh -, l’utilisation majoritaire du noir et blanc apporte beaucoup à la mise en scène et à la photographie. Cette vie de village dans ce quartier de Belfast est très bien rendue et portée par un casting parfait – mention particulière pour le jeune Jude Hill plus vrai que nature –. En plus, le film bénéficie d’un ratio histoire / durée du métrage adapté, ce qui est très rare de nos jours. Ce drame familial, vue par un enfant de 9 ans, retranscrit bien le contexte de l’époque avec cette guerre de religions et le choix pour les citoyens irlandais de partir ou de rester dans leur ville. Un film dont la sortie tombe à pic dans le contexte de l’invasion ukrainienne pour ne pas oublier certaines bêtises de l’Histoire.