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    Belfast
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    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    139 abonnés 2 418 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2021
    Une chronique familiale brillamment racontée, le noir et blanc est magnifique et le jeune acteur est formidable.
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 octobre 2022
    Ulster à l’estomac

    A ce jour, je n’ai vu que quelques films de Branagh et le seul qui me paraisse digne d’intérêt est Le Limier, qui est un remake de Mankiewicz. Ici, il s’agit plus ou moins d’une autobiographie, on peut donc espérer une démarche plus sincère et franche qu’à l’accoutumée.

    Nous sommes dans les années 1960 et les frictions vont bon train dans un Belfast en ébullition. Buddy est un môme qui mène sa vie de môme alors que les tensions augmentent dans le quartier et que son père est souvent amené à partir bosser en Angleterre.

    Ça commence par quelques images de cartes postales du Belfast d’aujourd’hui suivi d’un travelling clinquant en noir et blanc. Le reste du film sera tout à fait à l’image de ce premier mouvement de caméra, creux et souvent inutile. L’objet du film est probablement l’immersion et c’est le huis-clos que choisit Branagh pour mettre en scène son histoire. Tout ou presque se passera dans cette rue dans laquelle habite une famille protestante parmi des catholiques. Dans ce milieu de prolos solidaires, l’entente est franche et sincère. Les problèmes viennent de l’extérieur. Les nouvelles viennent par la télé, la fenêtre vers le monde et le prétexte au changement d’échelle. Mais la réalité concrète est dans cette rue. C’est une démarche qui serait intéressante si elle proposait un regard (sur l’embrigadement individuel, sur la spirale de la violence ou que sais-je...) et un peu de contextualisation. Car si on s’en tient à ce que montre le film, le conflit nord-irlandais n’est rien d’autre qu’un conflit religieux et c’est tout à fait trompeur. Pour donner corps à son histoire, Branagh adopte le point de vue du jeune Buddy, lequel ne semble pas dire grand-chose. D’ailleurs, on peine à savoir où mène l’intrigue et ça patine souvent. On pourra décréter salutairement que le film est une chronique et qu’il n’a pas vocation à raconter. Très bien. Dès lors pourquoi user d’autant de subterfuges avec force mouvements inutiles si ce n’est pour combler le vide. L’accroche par le gosse est la touche autobiographique selon tout vraisemblance mais là encore, jamais ce regard ne paraît sincère et il ne permet pas de prendre de la hauteur, de mettre en scène une démarche d’auteur. Comme tire-larme, il reste efficace. On s’étonnera également du choix fort de l’accompagnement musical car si Van Morrison est bien né en Ulster, sa musique lorgne vers les États-Unis et paraît ici hors de propos car elle ne participe pas au réalisme et n’a pas de charge symbolique.

    Pour résumer tout ça, l’impression qui domine est celle que Branagh commet toujours les mêmes erreurs. Il privilégie les effets au fond et finit souvent par saboter lui-même l’émotion ou la réflexion qu’il voudrait susciter. Au final, ce Belfast n’est pas désagréable mais il est longuet et probablement raté au regard de son ambition.
    Geraldine D
    Geraldine D

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 janvier 2023
    Magnifiquement filmé avec des acteurs très talentueux, à voir en VO. Ce film vous hape par ses décors et le jeu de ce jeune acteur est juste incroyable.
    Shawn777
    Shawn777

    586 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2022
    Après "Mort sur le Nil", je découvre le second film de Kenneth Branagh de l'année 2022, en avant -première, et le résultat en est très bon ! Sans crier au génie pour autant, je dois dire que j'ai été agréablement surpris par ce film car je n'en attendais pas grand-chose. Je ne suis effectivement pas tellement fan de Branagh en tant que réalisateur et j'avoue que ce film me faisait un peu peur. Ce film est donc inspiré de l'enfance du réalisateur et nous plonge dans une Irlande divisée entre catholiques et protestants dans laquelle un jeune garçon s'évade dans les films et pièces de théâtre. Ça sent donc le drame social britannique à plein nez, ce dont j’avoue ne pas vraiment raffoler. Et même si c'est effectivement le cas, puisque nous sommes plongés dans les difficultés de ces classes sociales d'Ulster, et bien le film n'est pas morose ou larmoyant pour autant ! Je dois même dire que, même s'il possède quelques côtés indéniablement dramatiques dû au contexte social et historique des années 60 en Irlande, il possède également de nombreux moments très touchants mais surtout drôles ! Pour le coup, le réalisateur a eu la brillante idée, dans ce parcours auto-fictionnel, de nous présenter l'histoire à travers les yeux de cet enfant de neuf ans. La violence sociale de l'époque dans laquelle les personnages évoluent n'en est pas atténuée pour autant mais, à côté de ça, le spectateur peut également vivre les mêmes aventures que ce petit garçon. On voit ainsi le monde à travers les yeux d'un enfant de neuf ans et ce n'est d'ailleurs pas pour rien que la réalité est en noir et blanc et que les films, pièces ou autres sont en couleur, seul moment d'évasion pour le héros. Le noir et blanc est par ailleurs très beau et la mise en scène est excellente, tout simplement ! Nous pourrons cependant relever quelques longueurs qui viennent peut-être un peu ternir le rythme du film, même si ce dernier reste, dans l'ensemble, plutôt bon. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Jude Hill qui brille de réalisme et d'authenticité. "Belfast" n'est donc pas le film de l'année mais reste en tout cas une réussite !
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2022
    « Belfast » de Kenneth Branagh (2022) suit la vie d’un petit garçon de 9 ans, Buddy (Jude Hill) qui vit dans un quartier ouvrier de Belfast où il est heureux, choyé et en sécurité car lui et sa famille sont connus de tous depuis longtemps et tous vivaient en harmonie entre catholiques et protestants.
    Mais nous sommes en août 1969 et alors que l’homme alunit pour la première fois, la fièvre s’empare de Belfast. Buddy ne comprend bien sûr rien aux évènements en cours mais il en subit les conséquences avec des actes de violences, une barrière de contrôle à la sortie de sa rue natale… Lui s’amuse et se préoccupe de Catherine avec laquelle il rivalise pour le classement à l’école. Il attend surtout son père qui travaille dans le bâtiment à Londres pour avoir plus d’argent, et revient toutes les 2 ou 3 semaines emmenant alors sa famille au cinéma ou écoutant la « nouvelle » musique. spoiler: Les parents de Buddy qui sont protestants, ont eux parfaitement conscience de l’évolution et après avoir envisagé de partir au Canada ou en Australie, ils décideront après le décès du grand-père très proche de Buddy (« J’irai nulle part où tu ne pourras pas me trouver » lui a-t-il dit avant de mourir), de partir en Angleterre … mais le cœur déchiré et Buddy de promettre à Catherine qui elle est catholique, qu’il reviendra.

    Un film dédié à tous les Irlandais, essentiellement en noir et blanc avec une photo d’une grande qualité en termes de plans et de contraste. Un film nominé 7 fois pour les Oscars mais un peu décevant car ce n’est pas un film historique sur le conflit nord-irlandais, appelé aussi « les Troubles », mais uniquement le parcours - en grande partie autobiographique du cinéaste - d’un enfant durant cette période noire pour les Irlandais.
    frdric m.
    frdric m.

    21 abonnés 159 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 novembre 2022
    Mais que d'ennui. J'adore Branagh mais là il a vraiment prix les spectateurs pour des idiots. C'est pas parce que les images sont en noir et blanc que ça fait un chef d'oeuvre. Loin de là
    Isabel I.
    Isabel I.

    38 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2022
    Il était une fois  le quotidien de la vie dans le  Belfast de  1969, des  jeux d'enfants dans la rue, la famille, la  solidarité, les amitiés, la  première amourette, les bêtises de l'enfance ... Il y a comme quelque chose d'idylique et puis ... la rupture !  Le conte se transforme en cauchemar et ça pourrait mal tourner : l'opposition,  la guerre des  catholiques et des  protestants, les attentats, , le  chômage, la crise économique, le deuil. Et pourtant c'est sans compter le regard étonné mais d'une vraie lucidité de Buddy. Sans compter sur ce sentiment de chaleur humaine, particulièrement le  rôle des grands-parents. Ce sentiment d'appartenance  à une communauté de quartier qui s'oppose à la réalité de la violence du  conflit.  Il y a certes de la nostalgie mais aussi tellement l'espoir. Tous les acteurs sont si discrètement beaux, naturels, excellent casting.
    Le Noir et  Blanc  sied  à merveille à ces années 60-70, à la pluie qui tombe, aux larmes sur les visages meurtris, aux lueurs de bonheur dans les yeux de l'enfant.
    Le choix de l'alternance avec la couleur pour un imaginaire coloré ( théâtre, cinéma, l'avenir) valorise d'autant plus  la réalité au nuances grisées. Le lien du réalisateur  avec le cinéma dés son enfance est bien perçu.
    Ces derniers temps quelques  films passent par le prisme de l'enfance : "nos âmes d'enfants ", "La vraie famille",  "les innocents" et je dois dire que c'est plutôt réussi , on y croit. Celui-ci ne déroge pas à  ce constat.  Est ce à dire que ce qui est difficile et compliqué voir irracontable est ainsi plus supportable ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 décembre 2021
    VUE EN AVANT-PREMIERE : Après avoir enchaîné les échecs ces dernières années avec «Cendrillon», «Le Crime de l’Orient Express», ou encore «Artemis Fowl» : l’acteur-réalisateur Kenneth Branagh semble avoir repris du poil de la bête avec «Belfast» tendre chronique familiale qui se passe à la veille des sixties. On suit durant l’histoire de Buddy, un petit garçon qui vit avec sa famille (ses parents et ses grands parents) dans l’un des quartiers ouvriers le plus pauvre de l’Angleterre. Les premières révoltes entre protestants et catholiques grondent tout comme les grèves tout cela à la veille des années 70.

    Je peux vous l’accorder le synopsie est hyper-classique, d’ailleurs le film et son réalisateur revendique haut et fort ce classicisme assumé que ce soit dans les décors, la mise en scène, la photographie en noir et blanc ou son montage qui nous restituent toute la poésie d’un certain cinéma de ces années là. Et qu’est-ce que cela fait du bien. Oui, vraiment cela fait plaisir d’avoir un film à la fois dépourvue de tout, d’une grande simplicité avec des personnages sans artifices mais profonds. Cela change clairement des productions précédentes du réalisateur. Et en même temps, Kenneth Branagh brosse un portrait très fidèle et sans concession de ces années-là. On y retrouve cette ambiance à la «Call the Midwife» avec tout le monde qui connaît tout le monde, les enfants qui se mélangent et dont les rues sont le grand terrain de jeu, l’ambiance de vivre...Pour ceux qui ne connaissent pas cette époque c’est une véritable plongée historique.

    Kenneth Branagh insuffle beaucoup de lui et de sensibilité dans cette superbe ode à l’enfance et à la famille à la fois personnelle et en même temps très accessible au publique. Visuellement c’est magnifique et les acteurs offrent tous des interprètations impeccables nuancé et précise. Il n’y a pas une seule fausse notes dans leurs jeux. Mention spéciale notamment à Caitriona Balfe qui s’éloigne des sentiers battus d’Outlander pour nous prouver à nouveau toute l’étendue de son talent, mais surtout Jude Hill juste épatant dans ce premier grand rôle au cinéma. C’est lui d’ailleurs la véritable star du film : il illumine chaque plan par son innocence, sa naïveté et son authenticité – offrant même parfois un troublant portrait de son metteur en scène – et on comprends pourquoi Kenneth Branagh s’est identifier à ce gosse et l’a choisi. Il deviendra un grand acteur c’est sûr. Jamie Doornan est pas mal non plus dans son rôle de père et démontre lui aussi tout l’étendu de son registre dramatique, bien plus intéressant certainement que son rôle dans un volet de la saga : 50 Nuances de Grey.

    Après, je peux concevoir que certains aient du mal avec le film. La bande-annonce promouvait certes une chronique familiale mais très rythmé. Ce qui m’a un peu déconcerter au premier abord mais finalement c’est peut-être mieux ainsi et c’est ce qui fait le charme de ce film, et faisait le succès des films de cette époque (Nouvelle Vague, nouvelle Hollywood) – une douce lenteur assumée. On pourrait se dire aussi que le sujet du film est dépassé mais en fait il est terriblement actuelle : depuis des années les révoltes, les liens familles...cela n’a pas vraiment changer peut-être dans la forme mais pas dans le fond et c’est très juste à mon sens.

    En conclusion : Kenneth Branagh signe une tendre ode à l’enfance et à la famille qui bénéficie d’une reconstitution d’époque digne d’un travail d’historien et porter par le charisme et le talent fou de Jude Hill, dont c’est le premier grand rôle au cinéma. Avec ce long-métrage, le réalisateur offre son meilleur film depuis très très longtemps, un joli conte ou l’on ne voit pas le temps passé à classer entre la poésie de Billie Elliot et l’esthétisme et la douceur d’un Roma. Un des plus beaux films de l’année 2021.
    steely_dan_76
    steely_dan_76

    15 abonnés 341 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2021
    J'ai un peu de mal avec les films de Kenneth Branagh ... il manque toujours quelque chose. Ici, ce sont les scènes d'action qui sont peu crédibles. Pour le reste, la photographie est plutôt réussie et la chronique sympathique ... sans plus.
    Alain Gillet
    Alain Gillet

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2022
    Tout simplement parfait, et que dire du gamin, il joue avec un regard, non avec Son regard.... Et le choix du noir et blanc donne de l'intensité et de la profondeur.
    AS69
    AS69

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2022
    Trop léger sur la guérilla. Décevant de la part de Kenneth Branagh qui nous a habitué à des films plus profonds et plus forts. Certains plans restent beaux et bien vus.
    Sylvain M.
    Sylvain M.

    12 abonnés 168 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2022
    Très beau, très bien filmé, puissant. C'est court et intense. Il manque peut-être quelques indications historiques, explicites ou glissées dans les dialogues.
    toinou
    toinou

    45 abonnés 706 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2023
    Sûrement le meilleur film de Kenneth Branagh, avec une photographie sublime et de très bonne idées de mise en scène, le film est un drame familial qui raconte l'histoire d'une famille qui ne veut pas quitter son village, et le scénario est très bien écrit et on a de beaux dialogues et des personnages profonds, surtout la grand mère interprétée par Judi Dench. Jude Hill, bien que très jeune et sans expérience, m'a scotché par son jeu d'acteur vraiment bon et Caitriona Balfe et Jamie Dornan sont très bon aussi.
    plp56
    plp56

    2 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mars 2022
    Superbe film réhaussé par le noir et blanc. Kenneth Branagh réussit le tour de force de nous faire voyager dans le passé.
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mars 2022
    Ce qui aurait pu verser dans un « Jojo Rabbit » bis s’apparente davantage à un cousin éloigné du « Roma » d’Alfonso Cuarón, l’intensité en moins. Kenneth Branagh braque son récit à la limite de ses souvenirs d’enfance et pose son regard à hauteur de son jeune héros, largué dans un conflit civil, entre catholiques et protestants. L’Irlande, qui a déjà connu d’autres violentes révolutions, notamment au début des années 20 pour ses frontières, nous revient également déchiré de tout part, en période de Troubles, qui n’appartiendront qu’au décor, d’un récit évasif. Partagé entre le désir de renouer avec l’intime et d’investir le noir et blanc, soi-disant glamour, hollywoodien, celui qui porte fièrement l’étendard shakespearien peine encore à exister sur la scène cinématographique.

    Malgré la volonté évidente du cinéaste pour ses choix de mise en scène, ses nombreuses contre-plongées font tort à son intrigue, touchante au premier abord. Il en va de même pour toutes les successions de lieux emblématiques de Belfast, berceau de sa jeunesse et de sa culture. Les symboles cèdent rapidement la place à de l’autocitation, où il se projette en Buddy (Jude Hill), petit dernier d’une famille, qui connaît son camp, mais qui n’approuve pas tant de violence dans leur quotidien. Le père (Jamie Dornan) se livre corps et âme pour la sécurité et garantir l’avenir de ses proches, tandis que la mère (Caitriona Balfe) reste un pas derrière ses fils, prête à répondre de leurs actes. Pourtant, il n’y a rien de bien innovant dans ce portrait que l’on a vu cent fois ailleurs, car le film passe le plus gros de son temps à exploser des personnages, dont les relations n’évoluent que par le dialogue moral, alimentant par la même occasion les motifs culturels de Branagh, du théâtre au cinéma, en passant par la littérature.

    Il y dresse toute la simplicité et la bienveillance de son héros, justifiant l’artisan qu’il est devenu aujourd’hui, souvent contraint à remplir des cahiers des charges. De ce côté-là, il sera beaucoup moins convaincant, mais quelque part à l’opposé, il prend du recul avec son « Belfast » et on pourra au moins le voir briller, le temps d’un chaos contrôlé, et conté par le dramaturge qu’il a toujours été. La présence de Judi Dench et Ciarán Hinds n’est donc pas aussi anecdotique et promettent sans doute plus de couleurs que prévu, et cela, pour mieux souligner l’ouverture d’esprit d’un cinéaste qui ne s’est pas toujours attiré les faveurs du spectateur. Ici, tout ne sera pas parfait, mais aura le mérite d’accompagner certaines interrogations de Buddy, sous la partition effrénée de Van Morrison. Si nous sommes encore loin d’une cohabitation sereine, entre tous les arts qu’il rassemble et qui l’inspire, Branagh peut se permettre de faire déborder la coupe de sa rêverie juvénile, légitime et dans le fond bouleversante.

    Partir ou ne pas partir devient tout l’enjeu du récit, où la tension ne cesse d’accroître au sein de milices, uniquement caractérisées par le bain de sang et les dégâts matériels derrière elle. La narration suit cette même logique, car ne sait pas comment encadrer son sujet. Le réalisateur veut couvrir un trop grand terrain pour proprement en développer une partie. Le décalage entre les conflits internes de l’Irlande du Nord et les bulles de paix à l’école ou dans certains établissements culturels ne laissant pas le temps nécessaire à Buddy de s’acclimater, là où il a grandi, là où le visage de son quartier change du jour au lendemain, mais ce qui compte vraiment tient dans ces petits détails, ces instants de tendresse en famille, où le choc des générations façonne toute la force et l’entrain d’une jeune adolescent, finalement prêt à s’envoler pour vivre une vie, où il sera le seul maître à régner.
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