Prix du jury ex æquo ( cannes 2022), " les huit montagnes" se propose de nous conter ( surtout en voix off), l'histoire de la perte d'un ami cher et d'une relation d'amitié entre deux jeunes hommes.
Se situant presque exclusivement en décor naturel ( Alpes italiennes et incursion au Nepal), qui constitue le point fort du film.
On regrettera toutefois la difficulté pour les cinéastes d'exposer clairement leur point de vue, trop de longueurs et un casting parfois discutable.
Ceci dit, ce film sympathique qui plaira aux randonneurs et aux amateurs de grands espaces naturels, se laisse voir avec plaisir, même s'il laisse tout de même une impression d'inaccomplissement.
Ce film c'est d'abord une très belle histoire d'amitié. Elle ne laissera aucun spectateur insensible ! C'est aussi la beauté de la nature, de ces décors montagneux époustouflants. Rien à redire également sur la prestation des acteurs toute en subtilité. Quelques passages au rythme un peu lent mais un scénario cohérent et une mise en image très intéressante. Une belle réalisation à quatre mains qui mérite son prix du jury au Festival de Cannes 2022 !
J'ai adoré les paysages de montagne du Val d Aoste, les images du Népal et la richesse émotionnelle des relations Père-Fils (biologique et spirituel) , d'amitié entre potes et la relation de couple. Le film pose la question de savoir s'il est encore possible de vivre en montagne des métiers traditionnels
Excellent. Tout à fait original par son traitement sans artifice. La vie qui s écoulé…, pas de suspense artificiel pas d’effets, juste la vie, toute la vie, et une amitié. Le fondement de toute vie est la relation aux parents, au père. Une faille, pour tous les 2, une faille dont ils font une force, tant bien que mal. une faille aussi creusée dans leur amitié, comme il en est je pense de toutes les amitiés. Une force aussi, celle du père, des pères, qui est aussi celle de la montagne. L’opposition entre deux Destins qui s entre-croisent. L’un semble plus concret, plus ancré, plus solide. L’autre, fluctuant, hésitant, finalement résiliant. Mais rien est prédit, rien n est « raconté ». Cela se passe sous nos yeux, au furent et a mesures. On peut retrouver un peu de chacun des deux dans son destin propre. C’est ça qui fait l’intérêt du film, notamment. Et tout est vrai, il me semble. Pas gonflé, Pas poussé pour faire de l’effet. J’ai aimé être avec eux. Je me suis demandé comment chacun allait évoluer. J’ai compris petit à petit leurs évolutions. Et je n’ai pas compris. Car la vie est un mystère, et ce film le montre bien.
Les 5 étoiles veulent dire que ce film est un CHEF-D'ŒUVRE et il n'y a pas grand chose à ajouter si ce n'est qu'il faut voir ce magnifique film pour en apprécier toute sa beauté. Ne le ratez pas car vous n'aurez sans doute pas l'occasion de voir souvent un film aussi réussi à tout point de vue.
Plaira beaucoup à tous ceux qui n'y connaissent rien au cinéma et sont ébahis par un beau paysage et qui croient que, bah c'est ça, une belle réalisation ! D'une niaiserie confondante, tout autant dans l'air du temps que quand Hollywood sort ses films Marvel, ça vaut pas mieux dans le genre "j'exploite la bêtise des gens". Le filon est loin d'être abandonné, au détriment de l'art, et de certains artistes réels à qui on aura refusé un financement pour produire ce genre de téléfilms bateau.
Très beau film, par les paysages, par les acteurs excellents. C'est un film sur l'amitié, sur la montagne et sa dureté, sur la relation avec le Père. Je regrette que le rôle de la mère ne soit qu'effleuré.... Je trouve que les sentiments sont très bien évoqués, les psychologies des personnages aussi. Un peu long, en effet, mais on ne s'ennuie jamais. BRAVO
"Le Otto Monatgne". Ce film réalisé Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen nous plonge au cœur tout autant des alpes italiennes que d'une amitié émouvante par sa vérité d'être. Les images sont filmées avec une telle justesse qu'elles nous permettent d'avoir un tout autre point de vue sur certaines choses devenues "banales" : les montagnes et la nature montrées avec une telle beauté et un tel respect ou encore l'amitié si réelle et facile des deux protagonistes nous permettent de réellement nous échapper le temps d'un film. Outre cela, la bande son est merveilleusement bien adaptée aux paysages et ambiance globale. Au delà des images et de cette amitié magnifique se cachent quelques complexités, notamment le personnage du père de Piero et les relations qu'il entretient avec les deux garçons. spoiler: La relation entre Bruno, Piero et le père de Piero est assez inhabituelle. En effet, on comprend vite que Bruno apparaît comme un frère aux yeux de Piero mais on comprend seulement plus tard, tout comme le protagoniste, qu'il est également comme un deuxième fils pour le père de Piero. Les deux amis reprennent d'ailleurs contact qu'à travers le père, contraints au début. On finit alors par comprendre que Piero veut, en quelque sort, retrouver son père, ou du moins le temps perdu à lui en vouloir pendant des années, à travers son rapprochement de son ami et son environnement d'enfance. A la poursuite et regret du temps perdu, il grimpe tous les sommets que les deux autres personnages ont effectué sans lui. La carte est alors la preuve matérielle de son regret : il se rajoute sur toutes les randonnées marchées sans lui comme pour signaler que lui aussi, aurait aimé être là.
Ce film vaut vraiment le coup d'être pleurer par sa beauté.
Quel bonheur de découvrir en salles un film dont on ne sait absolument rien, sauf le titre. “Les Huit Montagnes” a été une bouffée d’air frais, l’impression d’assister à la plus belle amitié, la plus pure, la plus authentique entre deux hommes. C’est dans cette Italie transalpine que tout se joue, un panorama exceptionnel niché dans les plus hautes montagnes et qui m’a rappelé beaucoup de souvenirs montagnards de mon enfance, ce qui a sûrement joué sur mon appréciation du film. Qui n’a jamais eu cette sensation de liberté intense à chaque mètre franchi vers le sommet de la montagne ? Le film choisit pourtant un joli 4/3 pour resserrer les relations amicales qui sont au cœur du scénario. Ce qui est le plus épatant, c’est cette écriture qui révèle des personnages profonds à travers les époques, qui se réunissent d’un amour presque fraternel et sanguin, une loyauté qui dépasse toutes les épreuves. Ils bâtissent ensemble une maison de leur main, et c’est finalement l’acte le plus symbolique qu’un homme puisse accomplir, il est le protecteur, la racine de son héritage. “Les huit montagnes” montre ce chemin laborieux d’hommes parcourant leur destin, la construction familiale, leurs responsabilités et la flamme qui leur donne envie de gravir les sommets. Cette amitié à résonance universelle nous donne à réfléchir sur beaucoup d’aspects de la vie, mais nous incite également à toujours choisir la voie la plus haute pour atteindre l’épanouissement. La superbe cinématographie associée à sa bande sonore délicieusement envoûtante tâche de faire du film un aller simple vers le nirvana.
Superbe film qui vous emporte, pendant 2h30, dans une très belle leçon de vie et d'amitié. Photo superbe (même si j'aurais préféré un format plus large plutôt qu'un 4/3 réducteur). Des acteurs justes qui nous font vraiment vivre leur histoire avec une belle intensité. À voir d'urgence en salles!
Il y avait tout, à priori, pour aimer ce film : une adaptation du roman de Paolo Cognetti, auteur italien prix Médicis du roman étranger, le talentueux couple de réalisateurs belges auteurs notamment du bouleversant Alabama Monroe, et le charismatique acteur de Martin Eden, Luca Marinelli. D’où vient alors la déception? Tout d’abord par la longueur du film, qui avance lentement, se perd parfois. Par son absence d’émotion, de chair. Toute cette quête existentielle reste très lisse, très appliquée. On en vient même à sourire entre le parallèle un peu simpliste entre les montagnes du val d’Aoste et celle du Népal tant l’illustration est parfois scolaire. De même que la philosophie sous jacente. Et pourtant il y avait matière à nous embarquer avec ce double thème de l’amitié ( celui qui reste, celui qui part) et surtout du père absent et du sentiment d’abandon d’un fils rejeté par maladresse( la très belle scène de randonnée dans la neige avec les deux enfants) Reste une belle sincérité et des vues magnifiques qui hélas ne réussissent pas à nous embarquer totalement.
Une œuvre particulière et émouvante sur l’histoire d’une amitié masculine qui se déroule sur toute une vie. Le décor (la vallée italienne d’Aoste) est un personnage à part entière. On n’en attendait pas moins des réalisateurs du super « Alabama Monroe » , à voir 😊