Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Marc L.
48 abonnés
1 626 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 22 janvier 2024
Avec ses réalisateurs flamands et ses acteurs et paysages italiens, ’Les huits montagnes’ déroule la chronique existentielle d’une amitié d’enfance qui se poursuit à travers l’âge adulte, sur les valeurs qui rapprochent ou au contraire éloignent les êtres, sur la compréhension qui se crée peu à peu, les rebondissement de la vie aidant, d’éléments qu’on avait jugé trop hâtivement dans l’impatience de la jeunesse. Le roman de Paolo Cognetti tirait son titre d’une fable tibétaine dont le héros se demandait si celui qui avait appris le plus était celui qui avait exploré les sept montagnes périphériques ou celui qui était resté sur la montagne au centre de toutes les autres. Cette métaphore se retrouve dans les destins croisés de Bruno et Pietro, le premier fondant famille et exploitation agricole dans les alpages qu’il a toujours connus, le second cherchant dans l’ailleurs les réponses à des questions qu’il ne s’est pas encore posé, un chalet isolé en haut d’une montagne leur servant de lieux de retrouvailles périodiques et d’échange, alors que la vie leur fait emprunter des chemins de plus en plus divergents. Malgré son ambition philosophique et temporelle - 30 ans d’amitié et de changements - et son aura d’oeuvre initiatique profonde qui pourrait rafler des prix en festival, ‘Les huit montagnes’ n’est pas exempt de certaines faiblesses, notamment les silences sursignifiants supposés en dire beaucoup et qui évitent d’avoir à se préoccuper des dialogues et le folk tristounet qui prédomine dans la bande sonore (mais on est chez Van Groeningen après tout). Il y a aussi que s’il ne pouvait compter sur les paysages majestueux des Alpes piémontaises, au hasard s’il se déroulait en Campine, les thématiques traitées par le film laisseraient sans doute une impression beaucoup plus prosaïque.
Un très bon film sur l'amitié et la dure vie à la montagne belle mais invivable. Deux amis en feront la douloureuse expérience tout en cherchant leur voie. Les images sont très belles et le rythme envoutant
Prix du jury ex æquo ( cannes 2022), " les huit montagnes" se propose de nous conter ( surtout en voix off), l'histoire de la perte d'un ami cher et d'une relation d'amitié entre deux jeunes hommes.
Se situant presque exclusivement en décor naturel ( Alpes italiennes et incursion au Nepal), qui constitue le point fort du film.
On regrettera toutefois la difficulté pour les cinéastes d'exposer clairement leur point de vue, trop de longueurs et un casting parfois discutable.
Ceci dit, ce film sympathique qui plaira aux randonneurs et aux amateurs de grands espaces naturels, se laisse voir avec plaisir, même s'il laisse tout de même une impression d'inaccomplissement.
Une œuvre particulière et émouvante sur l’histoire d’une amitié masculine qui se déroule sur toute une vie. Le décor (la vallée italienne d’Aoste) est un personnage à part entière. On n’en attendait pas moins des réalisateurs du super « Alabama Monroe » , à voir 😊
Sans doute l'un des plus beaux films que j'aie vus, que je classerai sans hésiter dans mon Top 5 ! D'abord pour l'histoire, cette amitié entre 2 enfants qui devenus hommes traversera toute leur vie avec ses soubresauts et ses drames. Ensuite pour le cadre : LA montagne, qu'elle soit des alpages du Val d'Aoste ou des vallées népalaises, sans laquelle cette histoire n'aurait pas existé, des prises de vues jamais spectaculaires, très souvent intimistes, qui font transparaître l'originalité et la spécificité de l'homme de la montagne, que les citadins ou gens des plaines peuvent approcher sans jamais le comprendre vraiment ! C'est pour moi ce qui fait l'alchimie de ce film profondément attachant ! A voir et à revoir !
C'est une fable. Pleine de tendresse, d'amitié avec un grand A, dans des paysages somptueux ! On a juste pas envie que ça s'arrête...et bravo aux acteurs, criants de vérité !
Il y avait tout, à priori, pour aimer ce film : une adaptation du roman de Paolo Cognetti, auteur italien prix Médicis du roman étranger, le talentueux couple de réalisateurs belges auteurs notamment du bouleversant Alabama Monroe, et le charismatique acteur de Martin Eden, Luca Marinelli. D’où vient alors la déception? Tout d’abord par la longueur du film, qui avance lentement, se perd parfois. Par son absence d’émotion, de chair. Toute cette quête existentielle reste très lisse, très appliquée. On en vient même à sourire entre le parallèle un peu simpliste entre les montagnes du val d’Aoste et celle du Népal tant l’illustration est parfois scolaire. De même que la philosophie sous jacente. Et pourtant il y avait matière à nous embarquer avec ce double thème de l’amitié ( celui qui reste, celui qui part) et surtout du père absent et du sentiment d’abandon d’un fils rejeté par maladresse( la très belle scène de randonnée dans la neige avec les deux enfants) Reste une belle sincérité et des vues magnifiques qui hélas ne réussissent pas à nous embarquer totalement.
Le film dégage une indéniable poésie. Les acteurs font le job, et les images, les paysages sont vraiment magnifiques. Le problème pour cette belle ode a la nature et a l’amitié, c’est qu’il n’y a quasiment pas de scénario pour un film d’une durée de 2 heures 30… Alors forcément malgré les qualités indéniables du film, on trouve parfois le temps un peu long a certains moments. Du coup, les critiques des spectateurs semblent quelque peu exagérément positives.
Plaira beaucoup à tous ceux qui n'y connaissent rien au cinéma et sont ébahis par un beau paysage et qui croient que, bah c'est ça, une belle réalisation ! D'une niaiserie confondante, tout autant dans l'air du temps que quand Hollywood sort ses films Marvel, ça vaut pas mieux dans le genre "j'exploite la bêtise des gens". Le filon est loin d'être abandonné, au détriment de l'art, et de certains artistes réels à qui on aura refusé un financement pour produire ce genre de téléfilms bateau.
Les Huit Montagnes est plaisant à regarder. On contemple de magnifiques paysages de montagne en toute saison, on ne s'ennuie pas visuellement. Pour ce qui est de la narration par contre, le film tourne beaucoup en rond en tentant de magnifier en 2h30 une relation d'amitié finalement assez lambda. Les vrais aspects dignes d'intérêts sont très peu développés à cause du mutisme des personnages, probablement pour donner un côté mystérieux mais en vain.
C'est un très belle histoire magnifiquement racontée et jouée. A mon goût, tout de même, un peu trop longue et beaucoup trop lente. C'est dommage, car ce petit défaut de rythme m'a empêchée d'apprécier pleinement son histoire et sa profondeur.
Bien plus qu'une adaptation d'un livre magnifique, une trace de rosée sur le sac de couchage après une nuit à la belle étoile, parfumée au feu de bous de l'amitié indéfectible que se portent deux enfants devenus adultes avec les montagnes pour amphithéâtre.
Bouleversant de vérité et de justesse concernant la passion de la montagne, et surtout sur le dilemme entre la soif de découverte et l'amour de ses racines.
Ce film c'est d'abord une très belle histoire d'amitié. Elle ne laissera aucun spectateur insensible ! C'est aussi la beauté de la nature, de ces décors montagneux époustouflants. Rien à redire également sur la prestation des acteurs toute en subtilité. Quelques passages au rythme un peu lent mais un scénario cohérent et une mise en image très intéressante. Une belle réalisation à quatre mains qui mérite son prix du jury au Festival de Cannes 2022 !