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Jorik V
1 276 abonnés
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3,0
Publiée le 20 avril 2022
Après plus d’un siècle de cinéma, il est de plus en plus difficile d’innover, d’étonner et de surprendre son public. Et s’il est un genre encore plus galvaudé où cela paraît de plus en plus impossible d’apporter un tant soit peu d’ingrédients nouveaux, c’est bien celui de la comédie romantique. Le déroulé semble joué d’avance à chaque nouvelle itération du genre et seuls les ses afficionados y trouvent encore leur compte. Mais, parfois, certains films issus de ce giron à priori plus féminin parviennent en totalité ou partiellement à éviter cela et enchanter leur public. Que ce soit par une astuce de scénario ou par un ensemble qui charme plus qu’à l’accoutumée sans que l’on sache vraiment pourquoi. « I want you back » fait partie de ceux-là. Pas que ce soit un must du genre, loin s’en faut, mais cette bluette davantage sentimentale que comique nous fait passer un agréable moment.
A cela on peut y voir plusieurs raisons diverses et variées. D’abord, le script part d’une rupture, ce qui est déjà moins commun et ce point de départ nous convie à un imbroglio presque vaudevillesque qui voit les ex et leurs nouveaux amants se télescoper dans une partition à six du meilleur effet. On voit donc les deux personnages principaux intriguer pour récupérer leurs amoureux respectifs. On se croirait dans « Sexe intentions » (le film est d’ailleurs cité avec humour) mais en mode vraiment gentil et pétri de bonnes intentions. Un postulat plus original que d’habitude et surtout qui évite d’être trop niais et fleur bleue. On peut même dire que, dans ses développements, « I want you back » est plutôt crédible et dans l’air du temps. Du plan à trois en passant par les parents gays, il semblerait que le wokisme ait encore frappé mais c’est bien fait et on n’a pas l’impression d’être piégé dans un communautarisme de mauvais aloi et les valeurs énoncées ne sont pas martelées grossièrement. Idem, l’humour est discret et se retrouve plutôt dans les dialogues sans que ce ne soit jamais lourd. Enfin, le casting fait le reste, le duo principal étant pétri de naturel et de charme.
En effet, Jenny Slate n’est pas à proprement parler la bombe (cachée ou pas) que l’on peut voir dans ce type de films et c’est tant mieux. Simple, elle incarne la madame tout le monde et c’est ce que l’on veut. Pareillement pour Charlie Day (vu dans beaucoup de pitreries du style « Comment tuer son boss? ») qui se fond admirablement bien dans le même registre. A eux deux, ils forment un duo crédible et palpable qui pourrait être nos voisins. Les seconds rôles sont du même acabit pour leurs quatre partenaires mais c’est ce duo bien choisi qui retire tous les suffrages. Alors oui, on sait comment cela va finir mais les chemins pour y arriver sont plaisants et ce petit duo est plus qu’attachant. On pourra aussi reprocher la mise en scène purement illustrative et anecdotique de Jason Orley ainsi qu’un choix musical peu convaincant mais « I want ou back » dure deux heures et elles passent de manière plutôt agréable.
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Une comédie romantique tendre et dynamique à la fois. Tellement fraîche et attachante, qu'on oublie son côté lisse et prévisible. J'ai passé un bon moment. Super casting et jolie BO.
Rien de neuf sur Amazon et dans le genre si original des comédies romantiques, deux couples qui se séparent et qui en reforment un autre en mettant 300 ans pour se rendre compte qu’ils sont fait l’un pour l’autre. Gentillet rien de plus.
C’est la seconde réalisation de Jason Orley. Le scénario a été écrit par Isaac Aptaker et Elizabeth Berger, les créateurs de la série How I Met Your Father, spin-off de How I Met Your Mother.
Pour une fois qu’une exclusivité Amazon Prime n’est pas une déception, il faut le souligner. Il est vrai qu’en 2021 les satisfactions venant de cette plate-forme de SVOD se comptaient sur les doigts d’une main. Certes, on est dans une comédie romantique assez classique mais ça fonctionne bien. Le but de l'histoire n'est pas d'avoir de l'originalité. Après tout, on ne va pas refaire l’amour. Il faut quand même souligner la petite variété assez intéressante. Pour une fois, afin de créer de la jalousie, ce n’est pas bêtement la femme qui séduit un homme et l’homme qui séduit une femme. I Want You Back innove avec Peter qui n’a pas de sex-appeal et, à défaut de séduire la nouvelle compagne, devra créer l’amitié avec l’ex d’Emma. À part cet élément qui sort un peu des sentiers battus, le reste est quand même assez prévisible.
Cependant on va quand même passer un véritable bon moment devant. On est rapidement être pris dans cette comédie romantique. Les personnages, que ce soit les principaux ou les secondaires, sont quand même assez attachant. On peut même dire qu’ils sont tout mignons. Les voir évoluer, à la recherche de l’être aimé, est touchant. Ils vont réussir à faire vibrer notre petite corde sensible. Tout est dans le bon timing en ayant les bons événements au bon moment. Ça va donner une ambiance vraiment agréable. Pour rajouter la cerise sur le gâteau, la bande originale et réussite. Elle se fond bien au thème.
On parle d’amour mais l’humour ne va pas être oublié. Avec plaisir nous allons rigoler devant les mésaventures de nos de Peter et Emma. Durant la grande majorité du film on va littéralement se fendre la poire. Les fous rire s’enchainent pour notre plus grand plaisir. Malheureusement ce ne sera pas le cas pendant tout I Want You Back. Jason Orley n’a pas pu s’empêcher de rajouter quelques passages sérieux histoire de faire un peu plus romance à l’ancienne. Par contre c’est raté. On est vraiment là pour rire avec les personnages et quand il se penche sur les aspects plus sentimentaux, ce n’est pas forcément intéressant. Heureusement ça ne dure pas longtemps. Rapidement on recommence à rigoler.
Il faut dire qu'avec un acteur comme Charlie Day il est difficile de ne pas se prendre au jeu. Celui qui a régalé dans Comment tuer son Boss ? nous fait encore plaisir. Il a une façon bien particulière de jouer qui est un régal. Pour l’accompagner, Jenny Slate est à la hauteur. Le casting secondaire ne va pas être à sous-estimé. Déjà on peut compter sur un Scott Eastwood qui est plutôt convaincant. Habituellement le fils de Clint Eastwood n’est pas le meilleur des atouts pour un film mais là il met le paquets. Gina Rodriguez aussi se montre à son avantage. La star de la série Jane The Virgin, arrêté il y a maintenant 3 ans, assure dans son rôle.