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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 27 octobre 2022
Un journaliste au chômage accepte malgré-lui un emploi de magasinier dans un grand magasin, jusqu’au jour où le fils du propriétaire jette son dévolu sur lui et exige qu’on le lui offre comme jouet. Contre une forte rémunération, le voilà contraint de jouer les nounous pour le compte d’un insupportable chiard.
Richard Donner (Les Goonies - 1985) réalise ici le remake US du film Le Jouet (1976), de Francis Veber. C’est exactement la même chose, en dehors de quelques situations ou personnages qui changent. La seule grosse différence se trouve dans la caractérisation du personnage principal. Pierre Richard (plus habitué à jouer les pitres) interprétait avec beaucoup de sérieux ce journaliste, tout le contraire de Richard Pryor qui devient ici rapidement lourdingue en incarnant un journaliste extravagant, n’hésitant pas à se déguiser en femme de ménage et à faire pleins de manières.
Ajouter à ça, un sous-texte raciste très présent, faisant des pauvres noirs le jouet des riches blancs. Pêle-mêle, on retiendra cette réplique « Je viens de lui offrir un noir », le drapeau confédéré dans le bureau du père (à la 27ème minute) ou encore ce personnage secondaire appartenant au Ku Klux Klan lors de la garden party.
Le Joujou (1982) n’a rien d’une comédie, c’est surtout une bouffonnerie fatigante interprétée par des acteurs en roues libres. Quant au jeune Scott Schwartz (13ans lors du tournage), ce dernier connaîtra une carrière cinématographique contrairement à son homologue français, puisqu’il fera notamment carrière dans le X (!).
Le film se veut donneur de leçon et très moralisateur, usant psychologiquement et jamais drôle, un comble pour une comédie, faisant de ce film, l’un des pires remakes US de films français.
A noter enfin, qu’un second remake verra le jour, 40ans plus tard, avec Jamel Debbouze (Le Nouveau jouet - 2022). Laissez-moi deviner, cette fois-ci, à défaut d’offrir un noir (Omar Sy n’était pas disponible ?), on offre un arabe à un fils de blanc richissime ?
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2,0
Publiée le 24 septembre 2017
« Il sait ce qu'il veut, il veut le bonhomme noir ! » Pourtant la guerre de Sècession a interdit l'esclavage depuis belle lurette! Un remake ni bon ni mauvais du « Jouet » qui dèpasse le simple divertissement dans sa première partie pour s'essouffler assez vite dans la seconde! N'est pas Francis Veber qui veut [...] Trouver du travail comme tout le monde n'est pas chose facile surtout quand on s'appelle Richard Pryor et qu'on a systèmatiquement un walkman vissè aux oreilles! Ce dernier veut seulement du boulot, quitte à se dèguiser en soubrette (plutôt rigoureuse comme serveuse) ou en Spider Man pour obtenir ou garder un poste! Même Ned Beatty doit baisser son froc (comme dans "Deliverance", dècidèment) pour garder son emploi! Pryor est drôle mais ne nous fait pas oublier le gènial Pierre Richard! Le gamin (jamais attachant) est une tête à claques, le genre qui a toujours eu ce qu'il voulait! Manipulateur, malin, vicieux, mauvais joueur, le pauvre Jackie Gleason doit entraîner avec son fils sa patience! il a dit tout ce qu'il voulait, il l'aurait! Tout ce qu'il veut, son père lui donne! A savoir 2500 $ / mois pour que Pryor s'occupe de son mioche! Dur! Ereintè par la critique pour son côtè raciste et moqueur, "The Toy" a pourtant bien marchè dans les salles obscures! Ce n'est pas du grand Richard Pryor (et encore moins du grand Richard Donner) mais on n'a vu bien pire dans les reprises de films français ("Birdcage", "The tourist"...). Plus une curiositè qu'autre chose...
Un an après Victor la Gaffe, remake de L'Emmerdeur qu'il n'a qu'écrit, Francis Veber voit son premier long-métrage, Le Jouet, être remaké par les Américains. C'est donc Richard Donner qui s'occupe de filmer Richard Pryor dans la peau du jouet humain acheté par un sale gosse de riche. La star afro-américaine des années 70/80 laisse donc exploser son talent comique en grimaçant, gesticulant et enchaînant les pitreries qu'on lui connait face à un copié-collé du film original qui a néanmoins l'intelligence de proposer un autre contexte. Enfin, y'avait que l'idée qui avait l'intelligence. Juste l'idée. Parce que Le Joujou est un incroyable ratage qui déborde de maladresses... Incroyablement raciste sous plusieurs abords, le long-métrage nous fait écarquiller les yeux et ouvrir les oreilles plus d'une fois. Car si l'histoire reste la même du début à la fin, celle d'un journaliste sans le sou qui va devenir le jouet du fils de son patron, et que certaines séquences sont à peine remodifiées (comme la partie de baby-foot devenu du hockey sur table), c'est surtout dans des détails, des dialogues et d'autres éléments que le film va être d'une impressionnante maladresse. Notre discret mais gaffeur François Perrin, qui redoutait par dessus tout le chômage, devient donc Jack Brown (notez déjà le nom), un Afro-Américain avide de billets verts (pour éviter d'être à la rue mais tout de même) qui prône de partout que le journal dans lequel il travaille vire des noirs. Bref, subtilité bonjour. Ajoutez à cela des drapeaux de confédérés dans le bureau du richissime papa, une belle-mère aux boobs déployés, quelques jeux de mots vulgaires ("Master Bates", comprendre "masturbates") et des séquences qui en font des tonnes et vous obtenez un remake à l'Américaine : sale, vulgaire, sans panache ni réelle morale, un produit surfait qui ne fait même plus rire et touche encore moins un spectateur médusé devant tant d'horreurs. Bide intersidéral Outre-Atlantique et direct-to-video oublié de tous en France, Le Joujou est l'un des pires remakes de comédies françaises, une rareté dans le massacre en règle de notre humour à éviter sans recommandation.
Comment regarder un remake en connaissant le film d'original ? comment comparer Pierre Richard et Richard Pryor ? Les 2 sont bons, mais une immense préférence pour Pierre. Le remake a un coté politique un peu dérangeant et un peu raciste traité maladroitement. Reste que l'alchimie entre l'acteur et l'enfant se tient, mais les personnages secondaires restent moyens. Restez donc sur le jouet