C'est Freaky Friday, en raté. Ne cherchez pas plus loin, on a les mêmes gags (au-delà du concept de l'échange de corps entre parents et enfants, on a le même gag du tatouage, du miroir où toute la famille hurle, de la vieille dame avec un fort accent qui est la maitresse du jeu, le concert de rock, les examens...), à cela près que ce que Family Switch rajoute (pas grand chose) est assez fade. Le coup de l'échange entre le chien et le bébé n'apporte rien, le voisin caricatural "psycho allemand" (pauvre Matthias Schweighöfer, qui est tombé bien bas) est infernal, les gags pas drôles durent trois plombes (le bisou entre "frère et sœur" qui s'éternise, l'oral de l'examen...), les dialogues où l'on sent beaucoup d'impro (non ? ou c'est juste mal écrit ?) plombent le comique de situation, les acteurs ne sont pas convaincants, et le final manque cruellement d'émotions (et de rédemption : on a l'impression que la "compréhension de l'autre" est très mince). Évidemment, on se réfère à notre chouchou Freaky Friday où le final est vraiment très bien amené et où le discours de Jamie Lee Curtis nous fait à chaque fois verser la petite larme (on ne se refait pas), et on repasse à cette version : quelle perte sèche. Ah, et oubliez dès à présent l'aspect "Noël" de cette comédie vendue comme telle (dans le catalogue "Christmas" de Netflix) : on a un sapin en arrière-plan au début, et un peu de neige à de rares moments, la magie de Noël s'arrête là. Même Ed Helms, qui nous plaît bien depuis The Office (tellement "woof" dans cette série), nous a paru fatigué. On propose un nouveau concept : on fait un "Film Switch", et on se remet Freaky Friday. Ah, ça va mieux.