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FaRem
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3,0
Publiée le 29 mars 2023
« Quel est ton premier souvenir dans la vie ? Moi, c'est dans une prison. » De l'Iran à l'Allemagne en passant par l'Irak, Paris, les Pays-Bas et la Syrie, Fatih Akin revient sur la vie chargée de Giwar Hajabi, qui est plus connu comme Xatar, son nom de scène. Ce dernier a autant subi de choses qu'il a été responsable de ses problèmes. La première partie est probablement la meilleure ou du moins la plus intéressante, car c'est tout ce qui a fait l'homme et l'artiste. Entre le passage dans un camp de réfugiés, l'intégration dans un nouveau pays, les problèmes familiaux, la relation difficile avec le père, les petits et gros trafics en tout genre, et la découverte de la musique, Hajabi touche à tout et vit énormément de choses. Beaucoup d'éléments sociaux et personnels tandis que la seconde nous met simplement face à une histoire de gangsters avec tout ce qui va avec. Un intérêt qui a diminué de mon côté, et ce même pendant la mission avec l'or, jusqu'à une conclusion qui relève le niveau sur le processus de création. Le parcours de cet homme est quand même glorifié par Fatih Akin, qui oublie d'ajouter de la profondeur à son personnage pour avoir son ressenti. "Rheingold" est inégal et parfois précipité, mais ça reste pas mal même si le réalisateur a fait bien mieux auparavant.
Après la radicalité de In the Fade et surtout de Golden Glove, Fatih Akin revient à un cinéma moins sujet à controverse, quoique, avec Rheingold, adapté de l'autobiographie de Giwar Hajabi, alias Xatar, star du rap allemand. Il est vrai que la vie du susdit est pour le moins tumultueuse, avant le succès, avec une naissance en Iran (le père est un célèbre musicien kurde) et un passage par l'Irak avant de s'établir en Allemagne. Xatar a connu l'exil, la prison, la délinquance et la violence, tout au long d'une existence marquée par la volonté de survivre. Le film de Akin adopte d'emblée un rythme trépidant, quasi irrésistible quand il s'agit de décrire la jeunesse de son héros et un peu moins quand Rheingold se mue en film de gangsters, sur un ton tragi-comique, certes distrayant mais pas davantage. Le personnage principal reste porteur d'ambigüité, même si le cinéaste semble éprouver une certaine sympathie à son égard et en dépit d'un côté machiste très prononcé (les femmes du film sont un peu négligées). En multipliant les lieux de tournage (la Syrie et les Pays-Bas sont aussi visités, à différentes époques) et les formats, Fatih Akin rend en tous cas une sorte d'hommage à un parcours stupéfiant, dans un biopic qui est comme un voyage sur 3 décennies, transcendé par une mise en scène au souffle certain.
J'ai eu l'occaion de voir hier soir ce film en avant première en présence du réalisateur. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Je n'avais même pas vu la bande annonce. J'y suis allé très frais, "comme un premier baiser" (la recommandation de Fatih Akin lui-même). Je suis donc allé de surprises en surprises car il y a beaucoup d'ambiances différentes. Nous découvrons et suivons un personnage très haut en couleur qui apparemment est une star chez les jeunes en Allemagne. Beaucoup de sujets profonds sont indirectement abordés. J'ai beaucoup apprécié le film. Je recommande chaudement.
Xatar est une référence dans le milieu du rap en Allemagne. Fatih Akin ("In the fade") s'inspire de son autobiographie parue en 2015 pour retracer le parcours cabossé de cet immigré kurde. Le film est rythmé et même si le récit est très didactique, on voyage au gré de la Guerre, des trafics ou braquages de notre turbulent rappeur en herbe. De musique, il n'en est que très peu question, on baigne plutôt dans le milieu de la délinquance puis du grand banditisme avec des références à certains films cultes. L'ensemble n'est pas exempt de défauts, mais il s'en dégage une rage de vivre (ou survivre) à travers le jeu puissant d'Emilio Sakraya.
Habitué des festivals, notamment pour "Head on", "De l'autre côté", "Soul Kitchen" ou "In the Fade", le réalisateur allemand Fatih Akin adapte la vie de Giwar Hajabi dans "Rheingold". Le film décrit comment ce jeune immigré kurdo-iranien est devenu criminel, trafiquant de drogue puis Xatard, une star du rap allemand. Un peu brouillon dans sa construction, long et franchement pas sympathique, le film ne suscite cette fois pas l'adhésion.
étant un inconditionnel de Fatih Akin, ses films me parlent toujours....On est ici dans une sorte de "Scarface" à la germano Kurde. C'est la vie d'un voyou ( sa famille était bourgeoise) qui va tracer sa route dans le milieu de la drogue en Allemagne et en Hollande;...Bon c'est un peu moins radical et romancé que chez Brian De Palma mais l'esprit est là......ceux qui aiment le réalisateur retrouveront la maitrise de sa mise en scènes, de ses scénarios, parfois de son humour désabusé sur al condition humaine...C'est un rebelle....Il sait faire des films comme il les aime, cadres soignés, images léchées, musique éclectique, il sait faire vibrer la caméra et les acteurs....Quelle direction d'acteurs....Je conseille ce film à ceux qui ne connaissent pas Fatih Akin, c'est l'occasion de se familiarisez avec un grand réalisateur, un tremplin pur découvrir .ce virtuose.....Il y avait, tant pis pour les absents, trop peu de spectateurs dans la salle à 14H....à bon entendeur...J'en reprendrais bien un verre de cet univers.....
Un biopic frais et passionant car on ne voit pas le temps passer. Le film suit l'ascension d'un jeune immigré dans le crime organisé. Mais plusieurs thèmes sony brassés : la guerre, l'immigration, l'abandon, le rap, etc.... Emilio Sakraya électrise le film. Cependant, le film manque malgré tout d'émotions et paraît finalement très superficiel dans son récit.
Xatar est un rappeur star en Allemagne, ce film est un biopic sur son parcours qui l'a conduit des geôles syriennes à celles d'Allemagne, des leçons de piano aux deals sauvages. Un parcours chaotique pour un enfant plutôt privilégié à la base, même s'il a dû fuir l'éternelle répression contre les kurdes, qui a choisit la délinquance avant de trouver la rédemption dans le hip-hop. Le tout plutôt subtilement enrobé par Fatih Akin de la légende de l'Or du Rhin qui servit à Wagner pour la création de l'un de ses plus grands opéras.
Biopic réussi de Giwar Hajabi, voyou trafiquant devenu star du rap. Le film un peu long, revient sur sa vie de son enfance, à toutes ses petites magouilles pour s’en sortir. L’acteur est talentueux, le film rythmé.
La figure de style adoptée par Rheingold semble être l’oxymore tant le long métrage se plaît à allier les contraires : l’évolution d’un émigré kurde parmi diverses mafias se conçoit telle une relecture d’un mythe fondateur de la culture allemande, ce qui n’est pas sans évoquer le récent et magnifique Undine (Christian Petzold, 2020) ; le rap, genre dans lequel se spécialise Giwar Hajabi aka Xatar découle d’une formation classique assurée par le père – lui-même compositeur ayant orchestré la rencontre entre ses racines orientales et les traditions européennes –, par la mère qui l’inscrit à des cours de piano et par la fréquentation de l’opéra et du conservatoire ; l’amour trouve une place dans ce destin en se manifestant à distance, derrière une vitre ou dans des vêtements de fonction (vendeuse, responsable du vestiaire de l’opéra), par des signes et des objets intermédiaires ; la gloire naît de la captivité, à la fois par la résistance acquise au fil des épreuves et par ce concours de circonstances qui veut que le premier album édité et vendu soit conçu en prison. Ainsi, Fatih Akin représente le processus d’immigration comme une richesse infinie apportée et au pays d’accueil et aux familles qui le gagnent, richesse qu’il n’aura de cesse de faire subsister en dépit des difficultés et qui s’incarne dans l’image dernière de l’or cerné de sirènes, allégorie lourdement amenée et répétée par la reprise de l’opéra de Wagner qui prête son titre au film. La subtilité n’a jamais été le fort du réalisateur, en témoigne la complaisance dans les sévices infligés aux personnages et dans le spectacle de trafiquants rendus sympathiques par leur humanité, leurs gaffes et leur guigne. De tout cela, quelque chose cependant advient : un regard original se porte sur les personnages que la caméra suit sous des formes en constante évolution, traduisant les mutations de corps saisis depuis leurs origines jusqu’à l’âge adulte, corps que le temps transforme sans que la bonté de leur âme ni leurs valeurs n’en soient changées ; une oreille musicale s’affirme par le passage d’une formation de producteur au fait de s’improviser créateur. Et c’est alors tout le film qui éclaire cette transition, ce coup de maître accompli là où d’ordinaire les hommes se taisent et disparaissent de la vie publique : l’espace carcéral offre au protagoniste principal l’occasion de renaître de ses cendres et de fonder un foyer qui tentera, tant bien que mal, de vivre désormais dans la légalité en dépit d’un passé que l’on ne saurait changer et qui s’accroche à ses membres comme une ombre tenace. Ne pas oublier d’où l’on vient pour savoir qui l’on est et le chemin accompli, telle est la trajectoire du long métrage et du premier album dont Fatih Akin fait ici l’exégèse, telle est la leçon transmise par un père à une fille dont les parents incarnent deux voies possibles de réussite sociale : l’élévation par les études et le travail pour l’une, par les méfaits pour l’autre. Décidément, l’oxymore partout.
Lire d'autres critiques ici : https://doisjelevoir.com/
Rheingold nous plonge dans le récit autobiographique de Giwar Hajabi, alias Xatar, un rappeur allemand d'origine kurde-iranienne. Il a commencé sa carrière musicale en tant que membre du groupe de rap Alles oder Nix. En 2010, il a sorti son premier album solo "Alles oder Nix", qui a été un grand succès. Sa musique aborde des thèmes comme la vie dans les quartiers difficiles, l'immigration, la criminalité et l'identité culturelle. Xatar a également fondé un label de musique indépendant du même nom. Il a connu des démêlés avec la justice et a été incarcéré pendant un certain temps, mais il a continué à créer de la musique et a sorti un album enregistré en prison. Son style unique et ses paroles percutantes en ont fait l'une des figures majeures du rap en Allemagne.
Ce biopic arrive à nous passionner pour l’histoire de Xatar. Il soulève des questions essentielles sur les choix et les circonstances qui l'ont conduit à se retrouver dans une prison syrienne. Le récit nous transporte dans les souvenirs de cet homme depuis son plus jeune âge, lorsqu'il était confronté aux prisons irakiennes en raison de la fuite de sa famille kurde de l'Iran. Son voyage tumultueux le mène finalement en Allemagne, où il doit faire face à des problèmes familiaux et se trouve entraîné dans une spirale de délinquance. Le film aborde de manière profonde les difficultés auxquelles sont confrontés les immigrants, la réalité de grandir dans un quartier populaire et les conséquences néfastes des mauvaises fréquentations. En plus de ces aspects sociaux, Rheingold se révèle également être un film gangster, avec un côté mafieux percutant. Cette combinaison unique d'éléments narratifs offre une expérience cinématographique à la fois profonde et captivante, qui ne manquera pas de toucher le cœur des spectateurs.
Si ce film se distingue, c’est aussi en partie grâce à son aspect musical qui constitue une véritable réussite. Cette dimension se déploie avec brio dans la dernière partie du film alors qu’on l'attend avec impatience. C'est une totale immersion dans des lyrics authentiques. Les paroles véhiculent une profondeur qui résonnent avec le parcours tumultueux de Xatar.
Emilio Sakraya livre une performance impressionnante dans le rôle principal. Pour incarner Xatar, il a dû prendre 16 kilos de masse musculaire, témoignant de son engagement total. Giwar Hajabi était d’ailleurs présent sur le plateau pour conseiller. Malgré ses dérives de délinquant, Xatar parvient à être extrêmement attachant, et l'on ne peut s'empêcher de souhaiter sa réussite. On se surprend même par rire à plusieurs reprises par moments, grâce à son côté tête brulé. Les rôles secondaires ne sont pas en reste, avec des performances excellentes de Hüseyin Top et Doga Gürer.
En sortant de la séance, j'étais assez mitigé car il y a des moments dans le film qui sont super bien et d'autres moments qui sont complètement ratés. Par exemple, les jeux d'acteurs sont parfois très mal joués, ce qui rend difficile de croire que c'est réel. De plus, on retrouve également quelques clichés. Toutefois, les quelques moments d'action sont plutôt bien réalisés et les musiques du film sont bonnes. Cependant, l'ensemble rend le film un peu long, ce qui contribue à un avis mitigé.
Biopic moyennement intéressant, et avec un doublage VF absolument catastrophique : on dirait du travail d'amateur tellement ça sonne faux. Dommage que j'ai pas vérifié où il était diffusé en VOSTFR...