Quelle jolie révélation que ce 1er film. Le thème de la dépression et du deuil souvent traité tragiquement, ici on sourit, car abordé sous l'angle de la comédie, cela fait du bien à tout le monde. Laurent Laffite magistral dans ce rôle du type barré mais attachant, drôle et plein d'empathie. Blanche Gardin telle qu'elle est si on connaît ses spectacles, et c'est un compliment ! Allez lvoir ce film avec détachement et légèreté.
Une comédie hilarente qui ne se contente pas de nous faire rire! L'histoire se dévoile en effet dans un format mêlant film et animation constituant un tout indissociable parfaitement maîtrisée qui nous laissant ému.
Jeanne devient juste dépressive sans vraiment s'en rendre compte. Une dépression symbolisé par une sorte de femme à barbe en animation aussi primaire que simpliste. Très vite donc on comprend que l'unique originalité du film est cette animation, une sorte d'esprit et/ou subconscient qui remplace l'habituelle dualité ange/diable mais qui est très vite un truc rarement drôle car trop redondant et soulignant des choses évidentes. En plus de madame barbe il semble que la réalisatrice ait encore voulu préciser les choses avec en prime une voix Off pour rajouter les pensées de Jeanne sur des trucs tout aussi banals ou insipides. Bref, le "mauvais" génie de la femme à barbe ou la voix Off, il aurait fallu choisir. Heureusement on aime Blanche Gardin qui assure sans en faire trop mais elle est dans une histoire un peu vaine où l'introspection manque sur le fond de corps et de coeur. C'est dommage car il y a de l'idée, mais les trucs et astuces pour un semblant d'originalité et de créativité semblent surtout des artifices sur lesquels on reste trop en retrait. Site : Selenie
Céline Devaux réalise ici son premier long-métrage de cinéma après plusieurs courts. Et si sa trame principale est plutôt classique, on ressent qu’elle fait tout pour la rendre originale. En l’occurrence ici, on nous raconte la rencontre dans un contexte particulier d’une femme et d’un homme, anciens camarades de classe, que tout oppose, qui ne s’entendent pas et qui vont finalement tomber amoureux. Sur ce sujet plutôt trivial, ces velléités d’innovation sont souvent réussies mais elles tombent aussi parfois à plat. Et cet effet de maquillage formel et narratif est tout de même un peu voyant. Elle plante donc son décor à Lisbonne, ce qui donne un côté dépaysant plus qu’exotique à « Tout le monde aime Jeanne », elle coule son film dans une tonalité légèrement décalée (mais pas assez) et surtout elle insère des séquences animées loufoques avec un personnage qui représente la petite voix, la conscience, de Jeanne le personnage principal.
Ce petit fantôme qui parle et dit tout haut ce que l’esprit de Jeanne pense tout bas est la grosse valeur ajoutée du long-métrage et ce qui lui donne tout son sel et son côté un peu impertinent. De la même manière, il gomme toute tentation d’aller vers la guimauve ou le côté fleur bleue et c’est un bon point. Chaque moment qui pourrait devenir larmoyant ou trop sentimental est dégoupillé par ces instants animés plein de malice et d’impertinence. Les petites réflexions de ce petit fantôme sur les pensées et actions de Jeanne sonnent vraiment justes et sont très amusantes. Sans ces passages, pas sûr que « Tout le monde aime Jeanne » soit aussi sympathique. D’ailleurs le film démarre sur les chapeaux de roue et nous faire rire (la scène chez l’avocate, celle dans l’avion, ...) puis le rythme faiblit un peu, l’intérêt et l’originalité du film se réduisent et on rit beaucoup moins.
Mais il faut dire que « Tout le monde aime Jeanne » parle de sujets tout de même graves (le deuil, la faillite, la dépression, ...) sur un ton léger plutôt bienvenu mais que le script semble avoir peur d’en rire pleinement et ne l’assume pas totalement. Il n’empêche, Blanche Gardin et Laurent Laffitte forment un joli duo de cinéma et l’ensemble reste assez cocasse et attachant pour ne pas s’en détacher mais la bonne synergie du début disparaît petit à petit jusqu’à un final attendu. Le fait de placer l’intrigue à Lisbonne ainsi que quelques séquences loufoques ou encore celles avec un comique de situation plutôt bien senti font le boulot rendant ce premier long-métrage prometteur. Et puis rien que pour ce petit fantôme qui perce le quatrième mur et envoie valdinguer les conventions... Rien d’inoubliable mais c’est un petit film qui détend et amuse.
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Ce premier film de Céline Devaux est plutôt réussi.
Blanche Gardin y joue de façon assez drôle (bien qu'un peu monotone) une jeune chef d'entreprise dépressive qui retourne à Lisbonne vider l'appartement de sa mère. Cette dernière s'est jeté d'un pont, après avoir essayé d'appeler ses deux enfants, qui n'ont pas répondu à cette ultime tentative de communication.
Sur la base de ce pitch lugubre, le film parvient à nous attendrir et à nous amuser, notamment par la grâce de petites séances d'animation qui représentent ce qui se passe dans le cerveau de Jeanne. Le petit personnage aux longs cheveux, double de Jeanne, représente successivement mauvaise conscience, pensée évanescente et petit diable tentateur. Ce procédé donne au film un rythme alerte et décalé, qui s'estompe malheureusement un peu dans sa deuxième partie.
Laurent Laffite en histrion kleptomane et Maxence Tual en frère doux et attentionné complète le joli casting de Tout le monde aime Jeanne, qui brille aussi par une jolie direction artistique (l'appartement de la mère est un personnage à part entière). Le point fort du film est aussi en quelque sorte son point faible : la grave légèreté qui séduit initialement menace sur la longueur de se transformer en superficialité un peu vaine.
A la fin de tout le monde aime Jeanne je me suis dit que j avais vu peu de comédies réussies sur la dépression. Cette tragi-comédie propose un ton très original à la fois sérieux et légèrement décalé qui donne à ses personnages un brin de folie qui les rend sympathiques. Il évite le piège du film nombriliste et on passe de la tristesse au rire en un instant. Une jolie découverte.
Une comédie loufoque et décalée, malgré un sujet qui ne prête pas vraiment à rire, qui a une façon bien à elle de partager les attermoiements de l'héroïne. C'est original et cela offre des rôles intéressants à Blanche Gardin et Laurent Lafitte, même si les personnages sont assez barrés...
Une chronique existentielle séduisante, entre blues et fantaisie, qui manque un peu de rythme mais portée par l’excellent duo Blanche Gardin/Laurent Lafitte.
Beau film, mélancolique, original dans sa mise en scène et dans sa narration. J'ai adoré le duo Laffite / Gardin, qui fonctionne merveilleusement bien. Une atmosphère douce amère au coeur de Lisbonne, un long métrage agréable à regarder.
un récit affligeant de pauvreté et qui piétine. les scènes s'enchainent avec nonchalance, sans rythme, sans conviction des acteurs. en outre, la multiplication des incrustations animées lassent, n'apportant rien. pas vraiment de corps, pas de fin, il n'y a rien à retirer de cette chronique!
Epouvantablement lent, sans enjeu pour porter le film, sans dialogue bien écrit, sans idée de réalisation brillante, entrecoupé de séances animées qui alourdissent encore le récit en supprimant même les sous-entendus, le tout sur fond de mépris de soi, de dépression et de deuil. On se demande ce que la talentueuse Blanche Gardin est venue se compromettre là-dedans.