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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 3 juin 2012
Troisième long-métrage pour Jacques Audiard, après 5 ans d’absence depuis Un héros très discret (1996), il revient avec non pas un simple drame social, mais polar noir très intense à travers lequel il dépeint deux portraits pas si opposé qu’ils en ont l’air. D’un côté Carla, la trentaine, un physique pas facile, introvertie et un handicape (elle souffre de surdité mais a la faculté de pouvoir lire sur les lèvres) et de l’autre, Paul, la vingtaine, un jeune homme bourru qui tente de se réinsérer dans la société après avoir purgé une peine de prison. Tous deux vont former un duo improbable et inattendu, un tandem qui leur permettront de se venger de leur misérabilisme, d’un quotidien bien trop blafard, ils vont à eux deux former un duo incompréhensible et qui ne cessera de se déchirer (ou de se manipuler), pour au final parvenir à tirer profit de cette situation. Jacques Audiard y retranscrit une violence à la fois verbale et physique entre les deux protagonistes, avant que le film ne plonge réellement dans le polar pur et dur en fin de seconde partie. Le tout étant parfaitement maîtrisée du début à la fin, d’une mise en scène remarquable, à une direction artistique sans faille où s’affronte deux acteurs, deux gueules de cinéma, deux caractères bien trempés, à savoir Vincent Cassel & Emmanuelle Devos (sans oublier la participation d’Olivier Gourmet). Il en résulte au final une œuvre palpitante, passionnante, destructrice et au combien réaliste, avec Sur mes lèvres (2001), Jacques Audiard ne fait que confirmer tout le bien que l’on pense de lui, c'est à croire que le talent est héréditaire chez les Audiard.
Jacques Audiard arrive à traiter avec maestria de sujets dramatiques, de la nature parfois cruelle des relations humaines dans un film qui pourtant pourrait sembler d'un tout autre genre. Il mélange ainsi le drame au film de gangsters et en fait une oeuvre originale et fascinante. Emmanuelle Devos et Vincent Cassel sont par ailleurs parfaits.
Deux existences médiocres et opposés réunies pour exister à deux , malgré leurs contradictions et leurs différences. Un rapprochement évolutif intéressant , de même que l'idée d'utiliser la surdité comme leitmotiv de l'intrigue. Vincent Cassel est égal à lui même dans un rôle qui lui colle à la peau : celui du beau gosse rebelle et malhonnête. Je n'ai pas trop apprécié le jeu d'Emmanuelle Devos qui est peut-être aussi dû aux caractéristiques qu'elle devait incarner dans cette fille à part , rejetée et mal dans sa peau , toutefois je la trouve lassante à la longue. Concernant l'intrigue on a du mal à se laisser porter par cette histoire de gangsters et d'argent ... Elle traîne en longueur et devient parfois tout juste crédible. Film tout juste correct , mais qui reste regardable. Un petit 3 qui vaut plus 11 que 12.
Très bon film d'Audiard, Sur mes lèvres est la rencontre de deux êtres coupés du monde, antagonistes, qui vont se servir l'un l'autre pour finalement se rapprocher. Malgré une fin peu crédible pour justifier la fuite des deux amoureux, on ne peut qu'apprécier le brio de la mise en scène et certaines idées fulgurantes dans le scenario. J'ai aimé.
Un trés beau film sur les relations humaines , la soumission , la marginalité... avec une bonne intrigue qui reste assez imprevisible jusqu'a la fin . Cassel est une fois de plus incroyable
Un film âpre avec un duo impeccable. Devos et Cassel compose un couple improbable qui émeut et tient en haleine les spectateurs durant tout le film. Sec et poignant.
J'ai beaucoup plus apprécié la 1ère partie du film que la seconde, j'aurai souhaité voir plus de profondeur sur la relation entre ces deux marginaux plutot que de voir l'histoire basculer en un thriller douteux. Néanmois ce film reste intéressant à cause notamment de la mise en scène d'Audiard et l'utilisation du handicap, l'un physique l'autre social, des deux protagonistes.
Jacques Audiard est un des seuls réalisateurs français(avec Gaspar Noé,Kassovitz etc...) à harmoniser le cinéma de genre avec l'auteurisme franco-français.Et cela se ressent le mieux dans "Sur mes lèvres".Basé d'abord sur le quotidien du magnifique personnage joué par Emmanuelle Devos,une secrétaire souffrant de la solitude et d'une vie morose,le long tourne de plus en plus vers du thriller avec la venue dans sa vie de Vincent Cassel sans oublier cette base de film dramatique.Cette étonnante équilibre est la preuve de la grandeur de Jacques Audiard et de l'importance de cet œuvre révolutionnaire dans l'industrie parfois trop statique du cinéma français.
Pas très sensible au cinéma de Jacques Audiard, j’ai quand même pris un peu de temps pour regarder Sur mes lèvres. Et j’ai bien fait, cela m’a réconcilié avec ce réalisateur. La caméra se pose sur la rencontre entre deux personnes en marge de la société, chacun à leur manière. De nombreuses questions de société sont soulevées dans ce film avec une certaine maîtrise. Le duo Cassel/Devos vaut vraiment le détour. Un drame social et humain sans concessions.
Il faudrait parfois un sous-titre d'intégré à ce film, et pas seulement pour les sourds et malentendants car pas mal de dialogues sont bien inaudibles. On sent que Jacques Audiard veut montrer qu'il n'est pas un réalisateur comme les autres, bien marquer sa différence. C'est très bien d'être ambitieux, surtout dans un domaine artistique, mais par beaucoup d'effets visuels et sonores il en oublie souvent le potentiel émotionnel de l'histoire en la rendant parfois confuse à l'image d'ailleurs de l'interprétation d'Emmanuelle Devos que j'ai trouvé moyenne. On peut se demander aussi l'utilité d'intégrer une petite intrigue secondaire avec la disparition de la femme de celui charger de surveiller la réinsertion. Par contre l'intrigue principale quand on arrive à la saisir sait se faire intéressante, jamais prévisible. Et Vincent Cassel s'en sort avec les honneurs. Mais résultat mitigé malgré quelques qualités évidentes.
Ca commençait très fort, et ça se termine de façon un peu conventionnelle. Le scénario est ingénieux, il y a de belles trouvailles, bon travail sur le son et sur l’image, mais je m’attendais à quelque chose de plus captivant et de plus coup de poing. Il ne faut pas s’y méprendre : Sur mes lèvres est une sorte de Bonnie and clyde, pas un thriller psychologique. Sympathique et divertissant, il y a des idées, il y a du style, il manque peut-être un peu de témérité. A l’image des espaces clos et exigus dans lesquels se joue une grande partie de l’intrigue, le film ne sort jamais vraiment de sa boîte, il continue poliment sa route et nous divertit sans nous marquer. Les deux acteurs sont troublants, magnifiques, j’ai rarement vu un jeu aussi vrai.
Un des rares bons films français de ces dix dernières années. Ton sobre, pas de musique, atmosphère réaliste, et deux acteurs principaux au sommet, sans surjeu, et incarnant complètement leurs personnages. La cohérence des faits rend l'intrigue passionnante. Pas d'héroïsme dans cette histoire, on se met bien à la place des personnages en pleine conscience des dangers qu'ils encourent, en sachant qu'ils ne seront pas sauvés par magie, comme dans la vraie vie.