Premier opus de la série documentaire "The New York Times Presents", produite et initiée par le New York Times. Décrit (par certains médias) comme étant un « documentaire choc » sur la chanteuse Britney Spears, ne vous attendez pas à des révélations foudingues, le documentaire de 75 (petites) minutes ne fait que survoler son sujet et ne nous apprendra absolument rien de nouveau sur les déboires de l’artiste.
Framing Britney Spears (2021) retrace la carrière de la chanteuse pendant 40 minutes, de ses débuts timides en provenance de Kentwood (Louisiane) à l’émission télévisée "The Mickey Mouse Club" au single qui la révèlera aux yeux du monde entier avec "...Baby One More Time". De sa relation amoureuse avec Justin Timberlake à celle avec Kevin Federline jusqu’à la très médiatique soirée du 16 février 2007 où sous les caméras des paparazzis, elles se rase le crâne. Passant de la gloire à la déchéance, de l’icône sexy en petite tenue de lycéenne à un look grunge, de l’idole des adolescentes à la star conspuées par les parents, Britney vit un véritable calvaire médiatique et se retrouve traquée par les paparazzis. Cette histoire, on la connait que trop bien, pas besoin d’être fan de la chanteuse (ce que je ne suis pas), il faut vraiment avoir vécu en autarcie pour ne pas connaître toute son histoire.
Ça n’est que dans la seconde partie du film, durant la dernière demi-heure, que le film se focalisera sur la mise sous tutelle de Britney (auprès de son père) par la justice surtout, s’intéressera au mouvement « #FreeBritney » initié par une poignée de fans. Son père devient le garant, voir le gestionnaire de sa fortune et empoche par la même occasion un certain pactole non négligeable (pour un ouvrier dans le bâtiment, cette reconversion a le mérite de lui être profitable), ce qui sera loin d’être le cas pour Britney qui de son côté, malgré ses pleines facultés mentales, se retrouve bridées et ne peut plus prendre de décision toute seule sans en référer à son tuteur… à savoir son père.
Si le documentaire ne lève pas le voile sur l’étrange relation (ou mainmise) qu’entretien son père sur Britney (une tutelle abusive qui dure depuis plus d’une décennie), il a au moins le mérite de mettre en lumière la misogynie, la violence du showbiz, le sexisme ambiant et le côté néfaste des médias qui auront assaillis la star durant de nombreuses années (il n’y a qu’à voir les nombreuses interviews pour le moins gênantes auxquelles étaient confrontées la star âgée d’à peine 20ans, sans parler des paparazzis qui se jetaient sur elle pour avoir la moindre photo, histoire de sustenter les hordes de groupies).
Beaucoup de bruits pour rien au final, vous ne devriez pas en apprendre grand-chose, sauf si vous vivez au fond d’une grotte et que vous découvrez le personnage et les affres médiatiques qui gravitent tout autour…
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