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FaRem
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1,5
Publiée le 16 avril 2022
On retrouve beaucoup d'Africains, mais aussi de Sud-Américains, dans les différents championnats asiatiques, dont le Vietnam où se trouve Bassley, un Nigérian, qui est à Saigon pour jouer au football. Lorsqu'il se casse la jambe, il se retrouve avec les personnes les plus pauvres de la ville, dont quatre femmes bien plus âgées que lui. Une cohabitation étrange que Bao Le ne tente pas d'expliquer. Le film ne comprend pas de dialogues même s'il y a quelques monologues, et se compose de plusieurs instants de vie particuliers. "Vi" est un film expérimental qui semble pensé comme un tableau animé puisque chaque plan donne l'impression d'être une toile. C'est esthétiquement soigné, mais malgré cette volonté de nous faire vivre une expérience sensorielle, j'ai trouvé le film vide et superficiel. Bref, ce n'est pas du tout un film pour moi.
Expérience exigeante, à la limite de l'expérimentation, Vi (Taste) est un film qui joue sur les sensations plus que sur les péripéties d'un scénario classique. Le côté esthétique de l'ensemble (plus organique que beau) est impressionnant avec 6 personnages (Un footballeur nigérian en exil, quatre femmes vietnamiennes d'âge mûr et un porcelet) confinés dans une sorte de phalanstère où ils évoluent dans le plus simple appareil et dans un quotidien fonctionnel. Peu d'explications, pas de paroles prononcées, si ce n'est dans une poignée de monologues, et une succession de tableaux vivants. De quoi diviser son public, peu ou prou adepte d'un cinéma atmosphérique et sensoriel. Lê Bảo est assurément un réalisateur talentueux, reste à savoir s'il s'orientera dans le futur vers des films plus "abordables" ou non.