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Spike_Lee
3 abonnés
19 critiques
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4,0
Publiée le 10 octobre 2023
Avant tout, ce film est une vraie claque esthétique. La photo est juste sublime. Du début à la fin c’est une succession de plans virtuoses tous plus admirables les uns que les autres. Rien que pour ça c’est une œuvre qui à peine achevée donne envie d’être revue malgré sa noirceur.
Parfois le choix du noir et blanc peut sembler discutable chez certains réalisateurs. Ici c’est parfaitement justifié. Les bas fonds de Hong Kong prennent une allure à la fois dantesque et cauchemardesque qui illustre parfaitement le désespoir dans lequel vit l’un des 2 personnages principaux.
Le thème de la traque d’un tueur en série n’est certes pas nouveau mais ici l’enquête s’accompagne d’une plongée dans un Hong Kong tel qu’il a rarement été filmé.
Pour moi c’est l’un des meilleurs films de ces dernières années et le meilleur polar depuis le « The Strangers » de Na Hong-jin.
Will Ren, un jeune flic tout juste muté, se voit confier sa première affaire qui consiste à arrêter un tueur en série qui s'en prend aux femmes. S'il est en charge de l'enquête, il doit faire équipe avec Cham Lau, un flic expérimenté qui n'est pas du genre à se faire commander et qui n'hésite pas à faire usage de la force pour obtenir ce qu'il veut. Les deux vont pouvoir compter sur Wong To, une voleuse de voitures qui a un lourd passif avec l'un d'eux. La constitution de ce trio marque le début d'une histoire implacable et brutale. La violence que ce film dégage... Peut-être pas dans les actes même s'il y a des scènes d'une grande brutalité, mais surtout dans ce qu'il évoque. Il y a un personnage en quête de rachat qui va aller très loin pour expier ses torts tandis qu'un autre est animé par une haine viscérale qui lui permet d'avancer. Entre la misère humaine et les laissés pour compte, les personnages doivent enquêter dans un Hong Kong dépeint comme une grande décharge publique où les déchets et la crasse sont plus présents que les humains. C'est presque un décor post-apocalyptique où règne une atmosphère oppressante. On comprend alors le choix de tourner en noir et blanc, car cela renforce ce sentiment de ville inanimée. Si l'enquête en elle-même est plutôt basique et sans grand rebondissement, Soi Cheang compense par une tension constante, des personnages charismatiques et des scènes très violentes. Pour les amateurs du genre, ce "Limbo" est un très bon film qui est à la fois cru, âpre et sombre.
Très bon thriller policier... Ambiance crasseuse et poisseuse à souhait... Une photographie en noir et blanc pour assombrir les ruelles de ce Hong Kong transformé en énorme décharge poubelles... Une histoire certe classique du genre polar mais prenante... Une héroïne qui s en prend plein la gueule du début jusqu'à la fin... Des courses poursuites haletantes... Une scène de fin magistrale et intense... Seul regret par rapport aux motivations du sérial killer qui ne sont pas vraiment développées... Et aussi une mise en scène parfois trop saccadée qui rend brouillon l enchaînement de certaines séquences... Mais dans l ensemble c est du très bon... Mériterait plus de visibilité...
Magnifié par une photo en noir et blanc, l'excellent " Limbo " plonge le spectateur dans un Hong-Kong anxiogène étouffé de gratte-ciels, de ruelles étroites coupe-gorges et sales, sous une pluie omniprésente. La forme est splendide grâce à une palette de noir et blanc profonde et parfois saturée. Mais au delà du polar noir, aussi violent que malaisant, des poursuites réussies et des plans dignes d'un westerns urbains, le réalisateur parle de rédemption, de pardon, de déshérence. Presque une tragédie grecque ou l'inéluctable ne peut être évité " Limbo " déroule son fil tendu jusqu'à son final somptueux et désespéré. Un film fort, dense et totalement réussi. Une claque !
Le schéma narratif de Limbo est certes connu mais pas convenu. L’histoire racontée est classique : un duo d’enquêteurs est lancé sur les traces d’un serial killer alors qu’une seconde victime est découverte, mutilée de la main gauche à l’identique de la première victime. Classiquement également, le duo d’enquêteurs fraîchement formé fait collaborer deux hommes (Lam Ka Tung et Liu Cya) aux méthodes et à l’expérience professionnelle différentes. La brutalité de l’un n’est pas innée mais acquise par... rage. Et, sans rien dévoiler du contenu du film, celui-ci ne pouvait se clore que sur un cri... de rage. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/berlinale-2021/