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traversay1
3 645 abonnés
4 878 critiques
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4,5
Publiée le 30 juin 2021
On dit parfois que les Géorgiens sont les Méditerranéens du Caucase mais ce caractère ne saute pas aux yeux chez les cinéastes locaux, plutôt sombres, sauf si l'on remonte à Otar Iosseliani. Sous le ciel de Koutaïssi, d'Alexandre Koberidze, vient donc à point nous rappeler qu'un film peut être libre, facétieux, magique et drôle avec un conte amoureux qui témoigne aussi de la passion du réalisateur pour le cinéma, le football et beaucoup d'autres petites choses qui embellissent le quotidien. Cet hymne à la vie s'empare malicieusement des hasards et sortilèges de l'existence humaine pour narrer une histoire riche en digressions qui semble se réinventer à chaque seconde. La durée de 150 minutes, qui peut paraître excessive eu égard à certaines scènes langoureusement élégiaques et parfois trop longues, se justifie par l'envie de Koberidze de prendre son temps et d'installer une atmosphère souvent rêveuse et amusée, qu'une voix off, qui s'adresse parfois directement au spectateur, vient éclairer, mêlant réflexions graves et notes plus légères. Il y a bien des choses étonnantes dans Sous le ciel de Koutaïssi comme par exemple l'apparence physique des deux principaux protagonistes qui change un beau matin ou encore des chiens amateurs de football, entre autres anomalies du réel qui semblent finalement aller de soi par la grâce d'une narration qui trouve d'emblée le juste équilibre entre poésie et réalisme. Primé à Berlin, What do we see when we look at the sky ? (titre international) s'impose à l'évidence comme l'un des films les plus originaux et positifs (ce n'est pas incompatible) de l'année.
J'ai été décontenancé, j'ai lutté contre le sommeil, je me suis réveillé, j'ai hésité à partir, je suis allé aux toilettes, j'ai compté les secondes sur ma montre. Et là un déclic - un moment de grâce inexplicable ; des enfants jouant au foot au ralenti. Et ça a été le coup de foudre, et j'étais absolument emporté.
C'est un film qui comme on le dit je pense ne se laisse pas aimer facilement, mais ô combien il mérite qu'on s'accroche. Faites vous un cadeau et donnez lui sa chance .
Le début de ce film est très motivant et j'apprécie la façon de filmer puis cela s’égare. très rapidement l'ennui me gagne,face à des plans fixes d'une longueur incroyable, deux exemples: l'actrice sort d(une pièce où se trouve la camera, on voit la personne sortir et ensuite plan fixe sur la porte fermée, ça dure plusieurs minutes, enfin c'est l'impression que cela donne sinon plan sur des enfants jouant au foot, là cela dure au moins 10 mn..... dix fois je me suis dit là c'est fini et non ça continue. Bref je n'ai rien tiré de ce film géorgien mis à part un ennui mortel. Les critiques ont aimés, fant pis pour moi
Film qui part d'une idée originale, deux êtres destinés à s'aimer mais qu'une transformation inattendue va séparer...Avec des plans très poétiques, ça démarre bien. Mais le réalisateur s'égare, se complaît dans des digressions sans intérêt et ça devient interminable. Ramené à 90 mn, ce serait un film intéressant... Henri Angers
À Koutaïssi, en Géorgie, Lisa est préparatrice en pharmacie, Giorgi joueur de football. Ils se rencontrent et tombent instantanément amoureux l’un de l’autre. Mais, une malédiction pèse sur leurs têtes. Dès le lendemain, ils sont condamnés à changer d’apparence et à ne plus se reconnaître.
Je me sens fort gêné de critiquer ce film…. car j’ai dormi pendant une bonne moitié de sa projection. La faute en incombe-t-elle au déjeuner trop copieux que j’avais pris juste avant ? à la nuit trop courte de la veille ? Ou à la longueur excessive d’un film de 2h31, véritable OVNI cinématographique à mi-chemin du conte et du documentaire voire de la performance ?
Un couple de spectateurs discutait à la sortie de la longue scène qui en constituait le mitan : une partie de football entre adolescents filmée au ralenti pendant près de dix minutes. Elle : « Quelle poésie ! »; lui : « quel ennui ! ». J’étais d’accord avec tous les deux…. avec une légère préférence pour le second !
"Sous le ciel de Koutaïssi" est (peut-être) un film très poétique. Il filme la ville de Koutaïssi, qui fut la capitale historique de la Géorgie au temps de la Colchide avant de sombrer dans l’oubli et dans l’ennui (la fin de cette phrase vaut tout autant pour la ville que pour l’œuvre). Il filme surtout avec beaucoup de délicatesse un jeune homme et une jeune femme éprouvant l’un pour l’autre une attirance d’une touchante pudeur – qui espérait de cette séance des scènes de sexe torrides aura été amèrement déçu. L’aurait-il fait en quatre-vingt dix minutes, je n’aurais pas été le dernier à saluer sa modestie et sa fraîcheur. Mais l’obésité de son film le prive de son charme.
je crois que jamais dans ma vie je n'ai vu un film qui ressemblait à celui là. ce film géorgien est beau, poétique et intelligent. il s'amuse avec le spectateur en déjouant nos attentes et nous faisant presque participé à l'histoire. le film est long mais cette longueur participe à nous plonger dans une atmosphère envoûtante. je recommande chaudement.
Si vous aimez les contes avec des amoureux contrariés, de la magie, des chiens qui choisissent dans quel bar ils vont voir le match, Messi, les fins gentiment moqueuses et si 2h30 sans qu’il se passe grand-chose, 10 minutes d’enfants qui jouent au foot au ralenti, une langue dont on ne comprend pas un mot ne vous rebutent pas, ce film est fait pour vous.
Aleksandre Koberidze réalise un film très esthétique avec une photographie somptueuse. Le sujet, une histoire d’amour entre Lisa et Giorgi mais rendue impossible par un mauvais sort. Si la réalisation est ambitieuse, et certains dialogues sont très réussies, certaines scènes inutiles rendent le film un peu lent.
J'ai beaucoup aimé ce film, poétique, original et ludique, qui nous plonge le temps de quelques heures dans les rues ensoleillées de Koutaïssi. Un film doux et magique à voir et même à revoir afin d'en saisir toute la richesse.
Ca demarrait bien, on pensait à une fable portique et puis le grand n'importe quoi s'est installé et là l'ENNUI profond a effacé tous les espoirs de cette histoire. Dommage !
Léger, troublant, nouveau, agréable ! C'est un conte contemporain. Un enchantement.Le film passe avec délice.On se trouve vraiment bien avec ce réalisateur là ! On ne voit pas le temps passer !
Irracontable sans risquer trahir cette œuvre. Ce film n'en est pas un, au sens traditionnel du terme, c'est un conte réel , envoutant et quotidien. Si vous n'aimez pas la lenteur passez votre chemin mais vous allez manquer une histoire qui renverse un certain nombre des codes du cinéma. Au contraire des films habituels celui-ci est très peu dialogué. Les échanges parlés sont plus souvent des sketches muets, mimés, c'est à nous de deviner ; il alterne de longs plans larges très contemplatifs et des plans serrés courts. La musique fait sens à chaque instant : harpe comme des gouttes qui égrène une histoire, chants Georgiens.... La notion de temporalité est très forte. En qualité de spectateurs on attend comme les personnages du film. On a l'impression de les suivre pas à pas. On se demande parfois pourquoi on est là et pourtant à aucun moment on ne s'embête. Il y a comme un doux suspence qui nous retient. Des scènes innatendues jalonnent le film : sortie d'école, match. de foot entre enfants filmé tout en ralenti, la patisserie campagnarde, conversations des chiens errants ... parceque la vie continue à côté de l'histoire d'amour contrarié et de la coupe du monde de foot .... de la poésie, de la dérision. Cet ensemble d'anecdotes est bercés par la voix off. Apparemment multitude de points de vue ou à y réfléchir un seul : celui du narrateur qui nous prend à témoin, nous guide, explique, tente de justifier l'inimaginable : le mauvais œil existe.
Je n'ai pas souvenance d'avoir visionné un film aussi bizarre, atypique voire déroutant. A vous avouer d'emblée que, s'il n'avait tenu qu'à moi, j'aurais arrêté les frais après une petite demi-heure. C'est donc par respect pour la personne qui m'a gracieusement prêté le DVD de ce film que je me suis néanmoins accroché et ... bien m'en a pris. L'être trop rationnel et/ou cartésien que je suis n'y a décelé au départ que : - overdose de plans fixes et/ou séquences étirés à l'excès ; - histoire tarabiscotée et sans grand intérêt ni ressort scénaristique ; - poésie un peu factice ; - ellipses à la symbolique lourdement appuyée voire simpliste... MAIS, peu à peu, je me suis relâché et ai accepté (à mon corps défendant et comme par envoûtement ?) d'entrer, d'abord à pas comptés, ensuite, sans plus guère opposer de résistance, dans l'univers onirique mais bien ancré dans le réel du géorgien Alexandre Koberidze. J'en ai alors pleinement apprécié toutes les qualités d'écriture, de mise en scène, de montage ainsi que la BO discrète mais toujours judicieusement appropriée. A souligner notamment et garder en mémoire : - les très belles scènes délibérément jouées sans dialogues audibles mais à la gestuelle si évocatrice ; - le très long ballet des jeunes footballeurs au ralenti formellement très maîtrisé digne des meilleures chorégraphies ; - l'originalité et la justesse de dérouler le récit de ce conte "magique" par le biais d'une voix off parcimonieuse mais opportune aussi envoûtante qu'ironique ; - les autres qualités notoires et sans classement d'importance : générosité, bienveillance, empathie, amour de la vie, de sa (?) ville, de son pays ainsi que gravité, légèreté, mélancolie, humour, douceur dans les gestes parfois des plus anodins de l'existence. Pour conclure et sans me la jouer "pédant", j'ajouterais que l'on sent de multiples influences (références ?) cinématographiques dont J. Tati, E. Rohmer, ... dans cette réécriture originale et très personnelle des "Jeux de l'amour et du hasard" (sans le badinage) de Marivaux.