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    Le Pardon
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Pardon" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Les personnages principaux du Pardon sont inspirés de personnes que Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha ont réellement connues (et plus particulièrement de la vraie Mina, qui est la mère de Maryam). La réalisatrice précise : "En fait l’histoire n’est pas que celle de ma mère, mais également celle de mon père qui a aussi été exécuté, pour des motifs politiques et en l’absence de procès."

    Interdit en Iran

    Il existe deux étapes pour obtenir la permission de faire un film en Iran. La première intervient avant le tournage et c’est le "permis de tourner". Durant cette étape, un comité lit le scénario et, s'ils sont tous d'accord, après que les censeurs ont donné leur avis, la permission de tourner est accordée. Une façon de contourner cette censure du scénario est de censurer soi-même le scénario "ex-ante", d'obtenir l’autorisation, puis de tourner la version non censurée. Behtash Sanaeeha explique au sujet de la deuxième étape :

    "L'étape suivante vient après avoir terminé le film, c'est "l’autorisation de projection". Un autre comité visionne le film et donne son approbation ou non ; s’il n’est pas approuvé, le film est modifié en fonction des suggestions des censeurs. Cette deuxième autorisation est plus difficile à obtenir que la première. Malheureusement, notre film a été bloqué lors de la deuxième étape et nous n'avons pas reçu la permission de le montrer au public en Iran. Notre point de vue concernant le sujet de la peine de mort n'est pas accepté par les autorités."

    Une femme forte

    Maryam Moghadam est également présente devant la caméra puisqu'elle incarne Mina : "La personnalité de Mina est très différente de la mienne, mais je comprends ses souffrances et son amour propre, et je sais ce que c’est que de vivre un deuil. Le personnage de Mina n’était pas facile à interpréter mais je l’ai trouvé passionnant et stimulant à jouer. Elle n’était pas le stéréotype d’une femme en détresse qu’on peut voir ailleurs dans le cinéma iranien, car elle a beaucoup de force en elle malgré ses faiblesses. C’est un être humain comme vous et moi. "

    Un couple de cinéastes

    Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha forment un couple dans la vraie vie et n'ont jamais travaillé séparément. "Toutes les décisions prises avant le tournage sont faites en commun, ce qui crée une confiance profonde entre nous. Pendant le tournage, quand j’étais devant la caméra et Behtash derrière, je savais que je pouvais avoir une totale confiance en ce qu’il faisait", confient-ils.

    Violence envers les femmes

    L'extrême injustice dont Mina est victime dans Le Pardon existe "seulement" dans une minorité de pays. Les metteurs en scène racontent : "Pour autant, le déclin du statut social de Mina après la mort de son mari et ses difficultés à élever sa fille seule sont des histoires universelles. La vérité est que la plupart des parents seuls, et les plus pauvres, sont des femmes. Les combats de Mina, ses problèmes financiers, la bureaucratie incompétente et le manque de logements accessibles sont des sujets qui peuvent sembler familiers à de nombreuses femmes à travers le monde."

    Mise en scène

    La mise en scène du Pardon alterne plans serrés et plans larges, avec des cadrages et des plans d'ensemble. Behtash Sanaeeha raconte : "Nous utilisons souvent les éléments architecturaux pour créer l’atmosphère de nos films. Ces éléments, tels que les portes et les fenêtres, créent des motifs qui se répètent dans le film."

    "Les couloirs et les escaliers, ainsi que les portes et fenêtres qui s’ouvrent et se referment, amènent le spectateur à réfléchir à ce qu'est la liberté. Nous essayons toujours d’apporter du minimalisme et de la simplicité dans nos films, en évitant les mouvements de caméra non nécessaires ou les mises en scène trop compliquées."

    "En alternant les plans serrés et larges, nous offrons à nos personnages la possibilité de s’approcher ou de mettre de la distance avec la caméra, en fonction des situations dramatiques. Le travail de composition des cadres prend alors toute son importance. Cette façon de travailler prend racine dans notre amour pour l'art, et pour la peinture en particulier."

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