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    Appel dans la nuit
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    2,0
    Publiée le 18 mars 2021
    Près de 15ans après son cultissime Terreur sur la ligne (1979), Fred Walton récidive avec ce qui aurait pu s’apparenter à un banal un remake de l’œuvre originale alors qu’il s’agit en réalité d’une suite. Pourquoi un remake ? Parce que le film reprend quasiment la trame initiale (du début), celle d’une baby-sitter en proie avec un psychopathe qui cette fois-ci, ne la harcèle plus par téléphone mais derrière la porte de la maison (un inconnu frappe à la porte et annonce être tombé panne, sauf que Julia, seule en pleine nuit, refuse de lui ouvrir).

    Alors que l’œuvre originale se suffisait à elle-même, pourquoi Fred Walton s’obstine-t-il à vouloir y réaliser une suite ? Peut-être parce que l’oeuvre de 1979 est son seul et unique film notable à ce jour. Ce qui nous intéresse ici est le fait qu’il ait de nouveau fait appel à deux acteurs présents dans le film de 1979, à savoir Carol Kane (Jill, la baby-sitter) & Charles Durning (le détective). Tous les deux viennent en aide à la jeune femme afin de démasquer le psychopathe dont son identité reste un mystère.

    Appel dans la nuit (1993), aussi appelé "Terreur sur la ligne 2" au Québec (rien à voir avec Désolé, l'assassin est toujours occupé (1989) de Tony Wharmby, aussi appelé "Terreur sur la ligne 2" par un distributeur peu scrupuleux) est un téléfilm de 90min qui s’avère assez lénifiant et ce, malgré une très belle scène d’introduction (certes, pas comparable avec la célèbre scène d’ouverture du film de 1979 qui durait 20min). Durant près de 27min, le réalisateur a le don de nous mettre dans l’ambiance, entre cette étudiante et ce mystérieux inconnu qui ne lui adresse la parole qu’à travers la porte de la maison. Ça n’est qu’après cette introduction que le film a tendance à se gâter, avec une mise en scène amorphe. Cependant on parvient à rester en haleine grâce à quelques idées intéressantes comme spoiler: ce ventriloque maquillé tout en noir (lui permettant de garder ainsi une part de mystère), la séquence dans la chambre de l’hôpital ou encore celle dans l’appartement de Jill (lorsque le psychopathe se transforme en homme-caméléon en se maquillant de la tête au pied aux couleurs des murs de l’appartement, créant ainsi l’illusion d’être invisible).


    Un téléfilm qui (bien évidemment) n’arrive pas à la cheville de son prédécesseur mais parvient à faire mieux que son affreux remake éponyme (2006), réalisé par Simon West.

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