Le film est centré sur Labidi El Morchedi (Aurélien GABRIELLI), 31 ans, Franco-Tunisien dont les parents tiennent un café à Paris, et Elisa Rollet (Louise CHEVILLOTTE), 24 ans, étudiante à Lyon, habitant chez son père. Labidi vit, en colocation, d’expédients pas toujours honnêtes et de petits boulots, et a écrit un livre d’autofiction à la façon de Christine Angot ou d’Annie Ernaux, « Le monde après nous »,
où il se décrit comme un bâtard de classe, un prolétaire qui fait semblant de vivre comme un riche, comme le bouffon des bourgeois.
Il s’agit d’un premier film typique avec ses défauts (plusieurs thèmes traités, abus de gros plans, caméra branlante, scénario pas assez concis, histoire d’amour faiblarde, ni dramatique, ni tragique) et ses qualités [interprétations justes d’Aurélien GABRIELLI, looser et tricheur pathétique et de Louise CHEVILLOTTE, plus mature, témoignage de la galère actuelle des jeunes (petits boulots, difficulté à se loger)]. Le film (88 mn) devenant intéressant à la mort du père, il fallait en faire un court métrage en réduisant tout ce qui précédait. Quelques scènes sont justes : visite de logement à louer, monde de l’édition, commerce (de lunettes) se disant ecofriendly mais avide d’argent.