Un film bien fait, bien réalisé, essentiellement en caméra-épaule (pour ne pas dénoter au sein du club des amis de Maïwen). L'étude des rapports familiaux à la lumière d'un frère qui s'exprime sans le moindre filtre est intéressante mais sent le déjà-vu. On peut également douter du réalisme de certaines situations. L'ensemble se regarde cependant avec facilité, grâce au talent de Roschdy Zem et Sami Bouajila.
Dans ce film il y a TOUT ! Evidemment le déclencheur est Sami Bouajila qui dit, sans aucune retenue, de ce qu'il pense de tous et de tout - après son trauma cranien. Il y a le conflit intergénérationnel entre Sami et son fils Amir adepte de jeu vidéo de guerre - débiles - et tout le reste ! Il y a Ryad qui est vedette de télé et qui ne regarde qu'un truc : son nombril ! Bref l'ensemble de la société est passée au peigne fin de Roschy ZEm et ce n'est pas tendre pour nous. De plus cela se passe dans le milieu des "musulmans" de France, ce qui est un exploit car on évite tous les clichés sur l'intégration etc...etc...A voir absolument sans aucune retenue !
Roschdy Zem signe ici un film un peu bancal sur la famille qui va devoir faire face à une épreuve. Moussa (Sami Bouajila) va mettre en péril cet équilibre, lui le comptable sérieux et attentionné, qui suite à une soirée arrosée va être victime d'un traumatisme crânien. Le film repose beaucoup sur le langage sans filtre de Moussa, sans doute trop. Roschdy Zem s'est emparé de sa propre histoire pour écrire le film (avec Maïwenn), mais force beaucoup le trait sur la léthargie de Sami Bouajila, même s'il s'y dégage quand même des moments drôles. spoiler: Heureusement que la scène finale capte enfin cette émotion fraternelle retrouvée car pour le reste, cela ressemble trop souvent à une cacophonie agaçante.
Dire que R.Zem rate son coup, dire qu'il nous ennuie, dire qu'il nous choque, tout ça me paraîtrait exagéré.
Mais dire que le microcosme parisien poeple semble se tourner vers un peu d'exhibitionnisme en cette fin d'année me paraît incontestable, puisque dans le même mois je vois sortir du bois Roshdy Zem et Gad Elmaleh qui se mettent en scène dans leur vie familiale !... Il faut d'abord saluer la prestation de S.Bouajila, excellent comme dab dans le rôle du frère désinhibé qu'il tient ici.
Etre acteur c'est forcément chercher la reconnaissance . J'aime beaucoup R.Zem , avec moi il a fait mouche presque à chaque fois que je l'ai vu incarner quelqu'un d'autre à l'écran. Mais cette prestation-là, je ne l'inscrirai pas dans mon panthéon le concernant. C'est ballot, car tel qu'il s'est montré (égocentré, peu enclin à l'écoute attentive même s'il finit par s'y résoudre) il a perdu de proche en proche son magnétisme sur moi à mesure que le film se déroulait et que la place qu'il captait dans le scénar grandissait.
R.Zem a titré son film "Les miens" et il faut lui reconnaître que s'il gagne en humanité c'est sans doute un peu grâce à eux, L'accident de son frère est une catharsis familiale salutaire pour lui, donc.
Mais sa démarche est-elle d'humilité, voire d'utilité ?
Belle surprise que ce nouveau film de Roshdy Zem. Deja omnipresent cette année en tant qu’acteur ( et grandiose dans L’Innocent) , il signe la son meilleur film, l’histoire jubilatoire d’une famille chamboulée par le burn out et la depression d’un membre de la fratrie (Sami Bouajila, une nouvelle fois formidable dans ce rôle de père/frère diminué qui soudain retrouve sa liberté de penser et de s’exprimer, avec tous les écueils que cela représente, et dont on se prend à envier sa franchise er son authenticité ). On reconnaît la patte scenaristique de Maiwenn, sa grande habileté à réussir un film choral qui navigue brillamment entre la fantaisie et la souffrance. L’ensemble du casting (comediens consacrés ou débutants) est épatant , avec une mention spéciale à Meriem Serbah, en grande sœur trop aimante). Un seul bémol, de taille : une fin facile, peu originale, et totalement bâclée, qui m’a laissé déçu
Un film qui fait le job. Interrogation sur les convenances familiales ce que l'on est ou pense être au sein de rapports familiaux. Le tout révélé par un traumatisme crânien qui atteint un des membres de la famille.
Une famille dans laquelle un des frères a accidentellement un traumatisme crânien. Toutes leurs relations familiales changent dans des caractères et attitudes avec ce frère devenu perturbé et pénible, mais que l'on doit désormais prendre en compte. Qui/Quand/Comment où lorsqu'un membre de sa famille en particulier, se retrouve confronté avec cette épreuve et dont son frère devient un boulet pour la société et ingérable pour ses proches. Les relations père/enfants et frère/frères se brisent de par les actions/inactions , mais se renforcent dans les coeurs. Le scénario est médiocre, les dialogues sont faiblards. Mais l'histoire fait réfléchir car réaliste. Le pourquoi de ma note moyenne.
Un sous-titre possible pourrait être "Famille je vous zem" Cette famille est typée méditerranéenne mais elle parlera à beaucoup d'entre nous (à l'exception de ceux qui n'ont connu que des échanges policés ou imposés dans leur enfance!). Ce portrait n'est pas révolutionnaire mais universel, et le caractère autobiographique en renforce la crédibilité d'autant que Zem n'est pas complaisant avec lui-même. Le grand rôle est celui du frère traumatisé et soudain désinhibé joué parfaitement par Bouajila, aux cotés des acteurs dejà reconnus comme Zem et Maïwenn. Cette dernière a participé utilement au scénario, y apporte une touche incisive, mais sans les excès non maitrisés de ses propres films précédents. Le rôle des deux autres frères est mineur, mais on s'amuse beaucoup avec le fils complotiste et on prend plaisir avec la fille Nina Zem. Un spectacle populaire à populariser! cinéma - novembre 2022
Émouvante et (plutôt) drôle chronique d'une déstabilisation provisoire d'une belle entente familiale. La rudesse de la subite franchise à de Moussa, au comportement devenu incompréhensible pour les siens après un trauma crânien causé par une chute, ne sera pas sans effet puisqu'elle sera un bon révélateur de petites médiocrités installées ou rampantes au sein du groupe. Roschdy incarne un grand frère "qui a réussi", certes présent, mais peu impliqué auprès des siens. Moussa (génial Sami), très bouleversé par son divorce en cours, sortira de cette épreuve qu'il aura imposée à tous en refondant sa nouvelle ligne de vie, en retissant les liens familiaux, en marquant son attachement à son frère Ryad (Roschdy) lors d'un très chouette repas de famille en guise de final à l'histoire. Le rôle que s'est dévolu la très fine Maïwenn (co-scénariste avec Roschdy) est bien le subtil révélateur de l'égoïsme de Ryad. Quel bon moment de cinoche.
Avec Maïwenn au commande (avec Roschdy Zem) on a toujours le même genre de sonnerie et elle sait très bien mettre en avant les soucis de famille qui ressortent pour x ou y raison. Donc guère surpris mais ceci n'est pas une critique car justement le film est touchant et sans détour avec une famille qui se fissure petit à petit plus le gentil frangin balance ses vérités (aussi dures que vrais) et plus l'équilibre précaire s'amenuise... en même temps je me demande s'il faudrait pas ce genre d'évènement pour faire ouvrir les yeux aux gens...ok c'est extrême ^^. En tous Bouajila et toute la clique s'en sortent plus que très bien et j'ai "apprécié" que tout ne soit pas réglé à la fin avec un happy end mielleux et convenu comme trop souvent vu. Ici on arrange les choses mais cela prendra du temps pour certains et pour d'autres peut être que rien ne changera. NOTE : 8.5/10
Une œuvre tendre de Roschdy Zem ou un accident médical va redessiner la carte et les liens familiaux. Roschdy Zem a filmé son époque et les personnages qui vont avec. C'est un film pas des mieux maîtrisé, mais qui pose beaucoup de questions : sur les liens familiaux , la part travail et vie personnelle, ce qui est important, la maladie, la franchise. On passe un bon moment avec ces personnages et leurs contradiction qui ont fait un petit film avec beaucoup de substance que le spectateur pourra emporter en sortant du cinéma
Que voilà un bel et bon film, plein de vie, celle de la pâte humaine qui dit ses quatre vérités mais qui sait aussi serrer les liens de l'amour, de la famille, et parfois pas. Sur un scénario original bien qu'inspiré de faits réels vécus par la famille Zem, le plus connu d'entre eux est à la fois un réalisateur inspiré et un acteur tout en nuances, avec autour de lui des personnages qui jouent juste, Sami BOUAJILA en particulier. Excellent et bienfaisant, en ces temps difficiles...