« Pourquoi je continue ? » En plein doute, Richard, un réalisateur, quitte son tournage pour prendre l'air dans Paris. Un Paris calme comme rarement qui sera pourtant le théâtre de rencontres mouvementées qui vont faire remonter beaucoup de choses à la surface. Au gré de ces rencontres plus ou moins fortuites, Richard se questionne sur sa vie. Au cours de cette nuit, il va être plus ou moins question de sa vie privée et professionnelle, de ses doutes, de ses relations amoureuses dont la dernière qui le fait encore souffrir, de la religion avec un épisode dans l'église qui frôle le ridicule, de l'insécurité, etc. Une introspection au cours de laquelle l'histoire s'éloigne parfois de la réalité dans un style pompeux. Un film singulier qui est presque un exercice de style même si le réalisateur revient assez vite à ce qu'il a l'habitude de faire notamment en ce qui concerne la sexualité et l'homosexualité. J'ai plutôt apprécié le début, mais ça prend malheureusement une tournure moins intéressante qui m'a moins parlé par rapport aux thèmes du début qui peuvent parler au plus grand nombre.
J’avais entendu parlé des films de Anthony Hickling sans jamais en avoir vu aucun. Je ne pouvais pas rater celui-là, il est co-écrit par un ami. La (première) bande-annonce ne me disait pas grand-chose mais j’aime bien Manuel Blanc et Jean-Christophe Bouvet. Et j’adore Dominique Frot, elle est toujours démentielle, encore une fois ici. J’ai trouvé le tout réussi. Si la mise en scène n’est pas virtuose, elle reste agréable, portant le personnage, à qui on s’attache très vite, au travers de ses pérégrinations nocturnes dans Paris. De lieux gays au kebab ou au bar de nuit du coin, ou juste dans les rues désertes, on croise avec lui une belle collection de personnages, ex-amoureux, ex-ami ou inconnus en tout genre. Parfois onirique, parfois même fantastique, souvent poétique, cette virée m’a personnellement, pour diverses raisons, rappelé quelques souvenirs. Outre les acteurs nommés, tous très biens, Hickling est lui aussi parfait dans le rôle titre. Cela donne envie de voir ses autres films, qui, apparemment, sont très différents. Avec celui-là j’ai passé un très bon moment, une belle surprise donc…
Un projet singulier que ce récit se déroulant au hasard d'une déambulation nocturne dans Paris. Un personnage en plein questionnement, en proie aux doutes, sur le chemin de l'introspection et en recherche d'inspiration. L'enchaînement de situations et de rencontres ne paraît pas toujours naturel et l'on peut émettre des réserves quant au jeu d'A. Hickling.
C’est une réalisation du franco-britannique Antony Hickling qui s’est aussi donné le rôle principal. Il a écrit le scenario avec Pierre Guiho et Raphaël Bouvet.
Cette histoire est plutôt prenante. On va voir Frédéric déambuler dans les rues nocturnes de Paris à la recherche de lui-même. Il vient de se rendre compte que l’inspiration est partie et il va donc vouloir se retrouver. C’est en quelque sorte une auto-thérapie. La mise en introduction est bien faite, ce qui est capital. On cerne rapidement le personnage et tous les enjeux qui l’entourent. Même si on se dit que le fait de douter sur son côté artiste peut être superficiel, Antony Hickling arrive tout de même à nous prendre au jeu.
C’est sûrement dû au panorama vraiment varié qui nous va nous être proposé. La trame n'est pas du tout linéaire. Cet homme va faire de nombreuses rencontres. Malheureusement, elles ne vont pas être tout de qualité égale. Certaines sont vraiment excellentes et émulsionnent le spectateur. On pense notamment à l’Anglaise croisée dans un bar ou encore à l’homme du grec joué par l’excellent Jean-Christophe Bouvet. Ces personnages secondaires vont permettre à Frédéric de se remettre en question. Des passages vraiment intéressants, car il y a un vrai aspect psychologique. Notre personnage est bien approfondi et évolue.
En revanche, les rencontres manquent un peu de liant. Il y a notre protagoniste principal, mais cela ne suffit pas à éviter une cassure entre chaque passage. Ça se ressent aussi à cause de certains moments qui sont un peu moins bons. En effet, le style peut beaucoup varier d’une séquence à l’autre. Par exemple, l’église ou le club sont quand même assez spéciaux. Ils ne vont pas forcément bien se raccorder au reste. On a l’exploration d’un personnage complexe aux multiples facettes, mais manquant un peu homogénéité.
Il faut reconnaître tout le même que l'acteur principal est vraiment excellent. Antony Hickling arrive à sortir une grande performance. D’autant plus impressionnant que c’est lui qui réalise. Il est au four et au moulin. On prend donc un plaisir à creuser avec lui sa personnalité dans les rues nocturnes de Paris malgré quelque désappointement.
Richard est réalisateur. En plein tournage, il va se poser de nombreuses questions et remettre en cause son travail et sa vie privée. Il vit en effet une séparation douloureuse avec son ex compagnon et se retrouve quelque peu perdu. Ce film traverse Paris, le Paris de la nuit, ses rues vidées, ses bars, ses lieux de rencontres… L’histoire intéressante est relativement gâchée par un casting très faible…
Le réalisateur nous emmène dans une balade nocturne parisienne. Une nuit faite de belles rencontres qui vont l’amener à résoudre son énigme. Un film émouvant, passionnant aux couleurs envoutantes de la nuit. La magie s’opère. Nous découvrons l’univers gay avec ses douleurs et sensibilités. J’aime la critique de @télérama « Avec une belle authenticité, Antony Hickling filme une galerie de personnages à fleur de peau».
Vraiment un film ultra attachant et envoutant La réa, la photo, les dialogues, l'acting, la bande son, tout y est super soigné et subtil. Dominique Frot est incroyable en voyante illuminée.
Chacun trouve dans un film le reflet de sa propre émotivité, de sa quête, de ses désillusions ou/et de ses attentes. Me concernant, 'Down in Paris' est une errance qui mène de l'ombre à la lumière, de la nuit au jour, du doute à l'espérance, du vide à la complétude. Dans les arborescences des rues parisiennes et des fantômes qui les hantent, Antony Hickling, à mon humble avis de spectateur, se trouve face à des miroirs qui lui renvoient ce qu'il attend de la vie, de sa vie, des illusions perdues puis retrouvées, des espoirs déçus et vexés. Boulevards, rues, ruelles et impasses sont un véritable labyrinthe qui le porteront là où celui qu'il attend l'attend, pour le meilleur, et enfin pour le rire. Je crois en cette Destinée qui veut que 'Lorsque l'on est dans la Voie juste, les justes choses nous arrivent', et cette collision entre un vélo et une voiture en est la preuve éclatante. Quand l'élève est prêt, le maître arrive ! Et puis, il y a les larmes d'Antony Hickling qui ont fait couler les miennes, ce regard pétillant de malice qui me met à genoux, et ce charmant accent qui flatte mon ouïe. J'ai eu le plaisir de boire un café avec toi Antony en terrasse des Marronniers. Moment à jamais gravé dans ma mémoire. On retrouve dans ce film le trop rare Manu Blanc et le lumineux Geoffrey Couët ❤