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Michèle S F
11 abonnés
70 critiques
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4,0
Publiée le 28 janvier 2024
Les acteurs sont parfaits, quel bon choix. Qui n’a pas rêvé, vécu une telle situation? Peut-on en sortir indemne? Que de questionnements en sortant du film.
Un sujet qui pourrait être sulfureux : l'adultère pour juste le plaisir, et pourtant on retient surtout la romance. Faire l'amour sans amour est le deal idéal de départ dans cette relation. Puis la tendresse apparaît. La complicité s'installe. Les sentiments prennent du pouvoir. Et devenir amoureux de l'autre grâce au sexe, grâce au petit plus qui change la mise de départ, ainsi la relation chavire. Excellence des dialogues : il y a en même temps la légèreté des propos et la profondeurs des mots. Le féminin et le masculin se confondent. Le film est surtout crédible grâce à la prestation de Vincent Macaigne à ses petites phrases charmantes et pudiques : son personnage, ou lui, je ne sais plus, joue de sa fragilité qui devient sa force ; cet homme est définitivement un grand séducteur ( déjà ressenti dans #médecindenuit). Il ne manquait pas grand-chose pour que cette rencontre éphémère ne devienne une histoire d'amour, sans doute un peu moins de peur, un peu moins de lâcheté , surtout la prise de risque : celle d'avouer la profondeur de son attachement.
Je te prends par la main et je t emmène au pays des amours exaltants et contrariés des etres humains....un plaisir de sonate romantique toute simple et bien portée. Encore Emmanuel Mouret !
Jolie comédie française, l’histoire d’amour entre Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne est crédible et bien réalisée. L’histoire devient plus étrange avec la rencontre de Louise et de mon point vue plus ennuyante : moins de rythme, moins fine, moins intéressante
Belle comédie de Mouret où Vincent Macaigne et Sandrine Kiberlain sont magnifiques et, chose rare, se réinventent devant la caméra. Le sentiment amoureux, l'attachement progressif et l’éloignement sont mis en images avec beaucoup de subtilité. A voir.
Comédie romantique qui interverti les rôles traditionnels du masculin et du féminin : une femme assume son désir sexuel avec fraîcheur et s'attache à dissocier plaisir et sentiments. L'homme qui l'a suit dans cette aventure d'abord séduit par autant de clarté fini par en souffrir...
j'ai été impressionnée par Sandrine Kilberlain qui joue avec simplicité, naturelle et facilité. J'ai beaucoup aimé la musique, les images et la photographie. En dehors de ça, j'ai trouvé l'histoire moyenne et l'épilogue assez déconcertant voire décevant.
Emmanuel Mouret nous sert une comédie poussive ponctuée de dialogues improbables ( mais qui parle ainsi) même si l'on connaît son univers. Le personnage de V Macaigne s'excusant tout le temps, se répétant sans cesse vêtu de ses chemise à tricot et veste en velours. Un film avec 2 personnages (3 pour créée la situation finale) assez ennuyeux, bien trop bavard malgré un pitch séduisant. Déception pour un réalisateur acteur que j'apprécie a l'accoutumée ...
Un homme, une femme, une histoire d’amour ; un sujet maintes fois traités ; mais dans les mains du maitre de la comédie romantique made in France, Emmanuel Mouret, ce film atteint des sommets d’intelligence, d’élégance et de subtilité. Un homme marié un peu gauche (Qui mieux que Vincent Macaigne pour ce rôle) vit une relation adultérine avec une femme célibataire et libérée (Sandrine Kimberlain : actrice phare de sa génération) ; les deux se jurent de ne pas trop s’attacher et de ne vivre que des bons moments. Mais rien ne va se passer comme prévu ; cadenasser ses sentiments relève de l’inimaginable surtout pour ces deux êtres sensibles et emplis d’humanité. Emmanuel Mouret, de par sa finesse d’écriture et sa fluidité de mise en scène, nous entraine dans une comédie romantique solaire, drôle dans un esprit 18ème siècle jusqu’à un final mélancolique ; un enchantement. L’entame du film a des accents Woody Allen qui donne un ton rassurant. On est en face d’un petit bijou, le type de film qui ne paie pas de mine, qui flirte entre légèreté et gravité ; et dont on sort conquis sans avoir vu passer le temps. Un de mes gros coups de cœur 2022 pour un scénario fin comme une feuille de cigarette ; car le réalisateur mise avant tout sur notre sensibilité et notre intelligence… Et çà fait du bien de ne pas être pris pour un con. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Un texte si bien écrit, si bien ciselé, si bien filmé sobrement, presque à la limte de l'austèrité. Le temps passe vite et les dialogues qui pourraient être écrits pour une pièce de théatre sont merveilleusement bien servis par les interprètes que sont Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne. Ce dernier dans son jeu pourrait bien être un acteur d'un film de Woody Allen.
En ce qui concerne les histoires d’amour au cinéma, tout semble avoir été raconté mille fois, et pourtant… Quand on tombe amoureux, il n’y a que toi et l’autre, le reste du monde semble ne plus exister, et Emmanuel Mouret a eu l’idée extrêmement judicieuse de focaliser son film sur les deux amants, littéralement… Il n’y aura, à une exception près, aucun second rôle, donnant véritablement l’impression de rentrer dans l’intimité de ces deux personnages, et ça fonctionne admirablement.
Alors oui, un film qui ne se consacrera quasiment qu’aux dialogues entre ses deux protagonistes, ça peut clairement faire peur, mais c’est sans compter l’immense qualité de son écriture et de ses interprètes. Waouh, quelle classe !!!
Sandrine Kiberlain est solaire comme jamais, Vincent Macaigne maladroit et extrêmement attachant (plus je le vois, plus je me dis que c’est un immense acteur : vous n’avez pas vu MÉDECIN DE NUIT ? foncez voir ce film !!!). L’alchimie fonctionne instantanément entre eux deux et on croit en leur histoire dès la première minute. On rit avec eux, on angoisse avec eux, on a des papillons dans le ventre avec eux, on a des doutes avec eux, on pleure avec eux. Ils jouent avec une justesse inouïe, leur passion est communicative.
La mise en scène de Mouret y est aussi pour beaucoup. Il laisse souvent ses plans durer pour laisser ses comédiens faire le reste, et ils nous touchent continuellement. Mais lorsque nos héros n’arriveront pas à exprimer ce qu’ils ressentent par la parole, c’est sa caméra qui prendra le relais, par un traveling ou un cadre bourré de sens.
Ça fait souvent penser aux heures de gloire de Woody Allen. Le film est d’une tendresse absolu, jamais mièvre, avec ces petits riens plein de poésie qui font la magie des nouveaux couples. Les dialogues sont savoureux, le film est souvent drôle mais aussi parfois très profond et arrivera à questionner régulièrement le spectateur, jusqu’à son dernier tiers qui m’a totalement emballé, mais que je préfère vous laisser découvrir.
J’ai été suspendu à leurs lèvres, avec cette sensation d’être dans un songe. Un très beau moment de cinéma. Une parenthèse enchantée, un petit bonbon sucré, un moment de cinéma plein de sensibilité qui fait un bien fou…
Au risque de surprendre, ce film m'a déçu car j'apprécie habituellement le travail d'Emmanuel Mouret. Je pense que le sujet convenait davantage à un roman qu'à un film. Les personnages n'ont pas besoin d'être incarnés à l'écran, d'autant que le choix de Vincent Macaigne ne me semble pas judicieux. On a du mal à croire à leur histoire au point qu'à un moment, on se demande ce que Charlotte a derrière la tête : A-t-elle imaginé un stratagème dont Simon serait la victime ? Pas du tout. Et le film de se dérouler sans surprise jusqu'à devenir ennuyeux de par sa banalité qu'un écrivain (de talent) eût transcendée mais que le réalisateur (pourtant talentueux en d'autres circonstances), n'a su éviter. A l'inverse de ce qui se pratique habituellement, il serait intéressant qu'une adaptation romanesque de ce film voit le jour.
Ce film est profondément ennuyeux. L'éloge de l'ensemble des critiques est difficile à comprendre. En particulier, la prestation de Vincent Macaigne apparaît très surévaluée. Son attitude d'ahuri décalé est sympathique au début mais finit pas lasser.
Je suis fan d'Emmanuel Mouret. Ses précédents films Mademoiselle de Joncquieres et Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait m'ont convaincu qu'il était un expert du chassé-croisé amoureux. Je me suis donc laissé embarquer dans sa Chronique avec béatitude. Cela tombe bien, le film commence sur les chapeaux de roues avec deux inconnus qui se déclarent leur flamme. Sauf que c'est la chronique d'un adultère entre une femme entreprenante qui n'a pas froid aux yeux ( merveilleuse Sandrine Kiberlain ) et un homme marié, pataud, maladroit, peu sûr de lui qui se laisse emporter presque à contre-coeur dans l'aventure ( Vincent Macaigne, si peu sexy, mais parfait dans le rôle ). Ces deux-là ont décidé de laisser parler leurs épidermes, indépendamment des sentiments et des conventions sociales. Une exultation des corps qui cherche à s'affranchir des émotions du coeur. Un exercice somme toute périlleux, tant il est vrai qu'il est difficile de ne pas tomber amoureux dans des ébats intenses, ponctués d'échanges légers ou profonds où chacun se livre d'autant plus facilement que la relation est stipulée sans avenir. Une nouvelle fois, Mouret brille par l'éclat de ses dialogues. Nos deux bretteurs se font des confessions intimes où chacun, à tour de rôle, laisse des plumes. C'est une joie intense pour le spectateur qui se laisse séduire exclusivement par des mots, puisqu'aucune scène de sexe ne s'affiche. Mais Mouret ne s'arrête pas là pour dynamiter le couple classique. Il imagine ses deux lascars en quête d'expériences se lancer dans un plan à trois avec une autre jeune femme découverte sur un réseau social. Scabreux, est-on tenté de penser. Mais non, la chose paraît presque naturelle, le désir est exprimé avec une telle franchise, une telle transparence que l'incartade apparaît presque logique. La scène où les trois s'apprivoisent avant de passer à l'acte est formidable de drôlerie. Bien sûr, on ne joue pas avec le feu très longtemps, et le retour de flamme va être brutal. Vincent Macaigne, sorte de gros nounours sans grand charme, est absolument étonnant dans ce film. Il passe par toute la palette des émotions masculines face à une situation amoureuse qu'il subit plus qu'il ne la maîtrise : la crainte, l'hésitation, la vague de bonheur, la confiance, l'émotion, la résignation... Il est convaincant dans chaque étape, jusqu'à sa déclaration finale, très touchante. Le bonheur est-il une expérience recommandable quand il s'aventure sur des terrains qui le condamnent à être fugace ? Oui, répond sans hésitation Emmanuel Mouret qui nous dit qu'un coeur qui connait des grand huit est d'abord un coeur qui bat. Brillant !...