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Loïck G.
338 abonnés
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3,5
Publiée le 15 septembre 2022
Emmanuel Mouret agrandit sa carte du tendre en suivant cette fois un homme marié et qui ne demande rien d’autre à la vie quand une femme célibataire le relance sur une liaison passionnelle mais nullement amoureuse. Le contrat est ainsi marqué par ce bel exercice de style qui s’éternise en bons mots et dialogues fins. On y prend nous aussi du plaisir jusqu’à ce que le marivaudage tourne en rond. C'est très bavard, c'est du Mouret, mais ça frise Allen. Le réalisateur fait alors appel à un alibi de circonstance pour tenter d’élever les ébats au-dessus des normes bourgeoises. Un répit dans l’ennui. Sans l’excellence de l’interprétation, il ne tarderait pas à venir. Sandrine Kiberlain en libertine convaincue et convaincante et Vincent Macaigne dont la présence suffit à donner du souffle à son personnage empêtré dans ses contradictions.. Un très joli duo d’acteurs auxquels se mêlent Georgia Scalliet qui elle aussi peut revendiquer une part de ce bonheur partagé. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Comédie d'Emmanuel Mouret, au débit de paroles très généreux, que ce soit dans les bouches de Charlotte (Sandrine KIberlain) ou Simon (Vincent Macaigne), et dont le rythme hésite entre un long fleuve tranquille, et une joute de réparties, rebondissantes, volubiles, proposant presque chaque fois des tirades à l' ambiguïté subtile. C'est la marque de fabrique d'E Mouret, qui se délecte des mots et des regards complices, dans les relations humaines, des attitudes amoureuses ou romantiques. Ces scènes s'enchainent avec plaisir, offrant des situations cocasses entre une femme libérée, et un homme marié, gêné, réservé, gauche et qui ne saura pas vraiment "vivre" pleinement cette relation. Ces deux là, vont même pimenter leurs échanges par un désir de curiosité. Entre en scène alors Louise (Georgia Scalliet), en toute simplicité, et légèreté. Avec autant d'élégance que dans l'"odeur de la mandarine", sa douceur et son charme naturel, feront le reste, et donneront un inattendu rebondissement à cette comédie. Aucun ennui dans cette suite de rendez-vous, très plaisants à suivre, très souvent drôles, principalement par le jeu encore une fois extrêmement léché de S Kiberlain. Elle nous régale, tout au long de ce film, à la grande particularité de nous illustrer en émotion, le charme des récits romantiques "dits" d'une autre époque, qu'aucun SMS ne pourra rivaliser......!!**
Emmanuel Mouret trace toujours le même sillon sur les relations amoureuses et réussit, à chaque fois, à se renouveler de film en film, malgré un sujet rebattu au cinéma. Le titre résume totalement le film qui raconte l’histoire, principalement à Paris, de Charlotte (Sandrine KIBERLAIN), séparée, mère de 3 enfants, indépendante et libérée pour qui « la passion n’a rien à voir avec l’amour ») et de Simon (Vincent MACAIGNE), médecin, marié, un peu coincé mais qui n’a pas l’impression de tromper sa femme, et qui décident de vivre, (du 28 février au 28 juillet) de bons moments, souvent improvisés. C’est un film, à la fois drôle, léger [au son de « La javanaise » (1963) écrite par Serge Gainsbourg (1928-1991) et chantée par Juliette Gréco (1927-2020)] mais aussi parfois grave [le couple est pris au piège de l’amour, un peu comme dans « Raphaël ou le débauché » (1971) de Michel Deville) et n’a pas su communiquer pour dissiper des malentendus] qui doit beaucoup au talent des acteurs et à la découverte de Georgia SCALLIET (36 ans, sociétaire de la Comédie Française de 2017 à 2020 et dont c’est le 3e film). Malgré l’extrait de « Scènes de la vie conjugale » (1973) d’Ingmar Bergman (1918-2007) projeté au cinéma Escurial, cela n’est pas un huis-clos étouffant et beaucoup de scènes se déroulent dans des décors peu souvent filmés au cinéma tels le musée d’art moderne de la ville de Paris [« La Fée électricité », peinture monumentale de Raoul Dufy (1877-1953) pour l’exposition universelle de 1937] et la maison Louis Carré (Yvelines) conçue (1957-1960) par l’architecte finlandais Alvar Aalto.
Un texte si bien écrit, si bien ciselé, si bien filmé sobrement, presque à la limte de l'austèrité. Le temps passe vite et les dialogues qui pourraient être écrits pour une pièce de théatre sont merveilleusement bien servis par les interprètes que sont Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne. Ce dernier dans son jeu pourrait bien être un acteur d'un film de Woody Allen.
Un couple composé d'une femme divorcée et d'un homme marié se rencontrent et décident de vivre une relation dénuée d'engagement, fondée uniquement sur le plaisir d'être ensemble et de faire l'amour.
Emmanuel Mouret, dont le cinéma tente depuis ses premiers films, de se rapprocher de celui de Rohmer, voire de celui de Woody Allen manque de nouveau sa cible.
Si les dialogues sont écrits, travaillés et représentent le point fort de " chronique...", la réalisation ne tient malheureusement pas la route et dessert un propos et une réflexion intéressante, drôle même parfois, sur le couple et ses enjeux.
Centré uniquement sur les deux personnages interprétés par Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne ( presque aucun second rôle n'apparaissent) et sans beaucoup de respiration accordée au spectateur entre deux échanges, c'est un essai sur le côté finalement labyrinthique de la relation amoureuse lorsqu'elle est envisagée dans la durée.
Mouret ne transforme pas ici l'essai représenté par " Mademoiselle de Joncquieres " ( remake de " les dames du bois de Boulogne " de Robert Bresson) son meilleur film à ce jour.
Malgré ses défauts "Chronique..." vaut néanmoins le coup d'oeil et surtout l'oreille attentive, à condition toutefois de ne pas en attendre une trop grande perfection d'écriture cinématographique.
On ne s'ennuie pas dans cette chronique d'une liaison passagère entre ces deux êtres que presque tout oppose. Elle, légère, ouverte et qui prend les choses comme elles viennent (Sandrine Kiberlain). Lui, timide, pas sûr de lui et que tout interroge (Vincent Macaigne). Emmanuel Mouret met en scène ces attachants protagonistes avec des mots qui sonnent vrais. A voir !
Fidèle au style d'Emmanuel Mouret, ce film parle de relations homme/femme, de désir, de quiproquo, d'attente. Toujours avec cette ambiance un peu théâtrale, les dialogues sont soignés et riches. Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne interprètent parfaitement ces 2 protagonistes, l'une assez confiante et voyant les choses avec légèreté et philosophie, l'autre sans cesse à craindre le pire et ayant du mal à se laisser aller. Et puis finalement,c'est la surprise, on s'attache plus que prévu mais on a pas su comprendre ses sentiments à temps.
Malgré des petites longueurs (le film aurait gagné à ne durer qu'une heure 30), le charme opère complètement. La drôlerie et la finesse des dialogues fait mouche à chaque scène. Ce triangle amoureux entre batifolage et tâtonnements est une bouffée d'un air frais hors des terrains balisés de la morale ou des conventions.
Je vois dans ce film une chronique, celle de la fin du couple et de la famille traditionnelle. La principale protagoniste jouée par Sandrine Kiberlain, l'exprime clairement. Elle veut de la liberté et de la légèreté. Pas question de s'enliser dans des liens passionnels ou familiaux. S'engageant finalement dans une relation homosexuelle avec projet d'enfant, on sent qu'elle a perdu son insouciance...Film sélectionné par le festival de Cannes, il faut reconnaître que les acteurs sont tout à fait dans leurs rôles même si le cheminement du scénario n'est pas toujours limpide. En perspective une mutation sociétale qui semble de plus en plus s'imposer et nécessitera de réinventer la protection de l'individu, tout particulièrement des enfants.
Ai vu "Chronique d'une liaison passagère" d'Emmanuel Mouret. Le titre est très explicite et définit parfaitement l'impromptu léger, le marivaudage contemporain, le Caprice allegro et virtuose qu'est le dernier Opus du réalisateur. Mouret est un compositeur qui prend le temps de choisir une forme, ici un double concerto, pour en exploiter toutes les possibilités et la pousser à la limite de genre. Le film est une succession de rendez-vous amoureux entre la très entreprenante, virevoltante, insouciante Charlotte (femme divorcée et libre comme l'air) et le timoré, prudent, sensible Simon (marié et deux enfants). Ce qui fait tout le sel de cette composition est que tous les traits que l'on pourrait communément attribuer à un homme dans l'art de la séduction sont dévolus à Charlotte et Simon est emprunt de tendresse, de retenu, de douceur, de romantisme. Les deux acteurs se délectent avec joie de ce texte très écrit, pour le plus grand plaisir du spectateur. Ce film très chorégraphié dans le déplacement des acteurs et de la caméra lors de longs plans séquence, relève de la maestria au niveau mise en scène. Tout est millimétré, très précis tout en étant fluide et aérien. Kiberlain et Macaigne forment un très beau duo d'acteurs/musiciens. La photographie est lumineuse et la bande son allie "La javanaise" version Greco (la plus belle) et les sonates de Mozart. Cette variation originale sur l'adultère et son coup de théâtre inattendu sont exquis. Cela pourrait être du théâtre, une opérette, un court poème... Mouret une fois de plus excelle dans cette forme cinématographique dont il devient le Maître incontesté.
Encore un petit bijou de finesse dans le texte, le jeu des acteurs, la bande son. Il aurait pu s'appeler " les choses qu'on dit, les choses qu'on ressent", enlevé, bavard mais jamais gratuitement, drôle et tendre, émouvant et joyeux, on en ressort content, vraiment content de ce qu on a vécu, merci!!
Une histoire de sentiments amoureux sans grand intérêt. Des personnages fatigants car trop bavards, une relation molasse et mièvre…. Voilà ce qui me vient à l’esprit en pensant à ce film.
Film francais à tous égards. Un remake du thème éculé du pouvoir de l'amour. Ode au féminisme, scène de genre mettant aux prises deux amants respectivement mariés s'adonnant au plaisir d'une rencontre nouée dans une soirée. Un adultère où intervient rapidement une troisième luronne recrutée sur un site pour un plan à trois. Au final comme on dit, cette tierce personne appelons la Janine, tombe amoureuse de Sandrine Kimberlain, laquelle verse également dans la passion amoureuse. Un adutère hétéro qui ripe au lesbien et dérape en divorces de nos deux héroïnes laissant notre ami Maurice sur le sable. Comme quoi Eros ne fait pas de cadeau longtemps. Un bon film français en couleur du dimanche soir à la télé qui ravira petits et grands.
Un flot ininterrompu de considérations futiles qui donnent l'illusion d'une consistance. On ne peut se raccrocher ni aux rebondissements (inexistants) ni à l'esthétique (paresseuse).