Star Trek nemesis est le dixième volet cinématographique d'une saga de science-fiction culte entamée en 1979 avec Star Trek: le film. Très populaire, la franchise compte des milliers de fans à travers le monde. William Shatner et Leonard Nimoy (dans le célèbre rôle de Spock) contribuèrent grandement au succès de cette saga qui a rapporté plus d'un milliard de dollars de recettes à travers le monde ainsi que 3,5 millions en produits dérivés. Encore aujourd'hui, les publications Star Trek passionnent le public (un volume est vendu par minute dans le monde), au point qu'un parc à thème dédié à la saga à été créé à Las Vegas.
C'est à Broadway qu'est née l'aventure Star Trek nemesis. Brent Spiner, l'interprète de Data dans le film, tenait la vedette d'une comédie musicale intitulée 1776 lorsqu'fit la connaissance du scénariste de Gladiator, John Logan. Celui-ci lui avoua alors être un grand fan de Star Trek. Très rapidement, Spiner confia à Logan que Rick Berman songeait à produire un nouveau film de la saga et les deux hommes évoquèrent la possibilité de l'écrire à deux. Star Trek nemesis venait de naître...
Le scénariste de Star Trek nemesis n'est pas un inconnu puisqu'il s'agit de John Logan, oscarisé pour son travail sur le Gladiator de Ridley Scott. On lui doit également le scénario de L'Enfer du dimanche, d'Oliver Stone.
Le réalisateur Stuart Baird avoue n'avoir jamais été un familier de l'univers Star Trek. Les nombreuses recherches qu'il effectua pour préparer le film lui firent rapidement devenir fan de la saga. "Les personnages et les intrigues sont si passionnantes que je comprends la longévité de ces séries", s'enthousiasme-t-il. "J'ai désiré ajouter un nouveau chapitre à cette épopée - pas seulement pour faire un grand film Star Trek, mais un grand film tout court."
Le comédien Jonathan Frakes, conscient qu'arriver dans un tel univers sans en connaître toutes les facettes n'est pas choses aisée, entreprit d'aider le réalisateur. "J'ai tenté de l'éclairer sur la nature de nos rapports, en lui expliquant qu'il ne fallait pas prendre pour de l'irrespect notre comportement turbulent, gamin et blagueur."
Le comédien Ron Perlman, dont l'impressionnante carrure s'est notamment illustrée dans La cité des enfants perdus et Alien, la resurrection, a subi une étonnante métamorphose pour les besoins de Star Trek nemesis et de son rôle du Vice-roi. Il lui fallut en effet passer près de 2 heures 30 quotidiennes en salle de maquillage pour arborer le faciès hideux de son personnage, qui devait selon les producteurs avoir "un look digne de Nosferatu". Un rituel qui n'a sans doute pas trop dépaysé l'acteur, lui qui fut "la Bête" de la série La Belle et la Bête pendant trois saisons.
Patrick Stewart, alias Capitaine Jean-Luc Picard, est visiblement très proche du personnage qu'il incarne depuis maintenant quatre longs métrages Star Trek. Lors de la scène d'adieu, vers la fin de Star Trek nemesis, l'acteur, très ému, ne put s'empêcher de commencer à pleurer, forçant l'équipe du film à retourner la séquence.
Une saga comme celle de Star Trek, qui existe depuis de nombreuses années, permet de créer une relle complicité entre les équipes techniques et artistiques, complicité rarement aussi palpable sur des productions plus "classiques". "Au fil de ces quinze années", explique le producteur Rick Berman, "nous avons bâti une véritable famille et élaboré un code de communication qui simplifie et accélère considérablement les échanges. Nous évitons ainsi ces périodes de tâtonnements où chacun fait des efforts pour s'adapter aux méthodes de l'autre."
Star Trek nemesis bénéficie d'un amusant clin d'oeil avec la présence au générique, le temps d'une courte scène, du réalisateur Bryan Singer. Ce dernier retrouve pour l'occasion Patrick Stewart, qu'il a dirigé dans X-Men et X-Men 2.