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    Copyright Van Gogh
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    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 janvier 2022
    À Dafen, près de Shenzhen, dans le sud de la Chine, des milliers de peintres reproduisent à la chaîne les chefs d’œuvre de la peinture occidentale qui seront ensuite exportés en Europe et aux États-Unis et vendus à vil prix.
    Parmi eux, Zhao Xiaoyong s’est spécialisé dans les reproductions des œuvres de Van Gogh. En une vingtaine d’années, à des cadences infernales, les apprentis de ses ateliers, sa femme et lui en ont copié une centaine de milliers. Répondant à l’invitation d’un importateur hollandais, il décide d’aller à Amsterdam puis en France à la découverte des œuvres originales de son peintre fétiche.

    "Copyright Van Gogh" a été réalisé par un duo père-fille : Yu Haibo est photographe et avait déjà immortalisé les peintres de Dafen, Yu « Kiki » Tianqi est documentariste.

    "Copyright Van Gogh" nous plonge d’abord dans un lieu surréaliste : une sorte d’entrepôt du faux où se réalisent à la chaîne, dans des ateliers minuscules et bondés, des copies de toiles de maîtres. Il y aurait eu beaucoup à dire sur cette industrie, son économie, sa sociologie, sur les copistes chinois, sur les donneurs d’ordre occidentaux… et surtout sur les acheteurs qui affichent dans leur salon une copie des Tournesols ou de La Nuit étoilée. Mais ce n’est pas la voie explorée par le documentaire.

    "Copyright Van Gogh" se concentre sur un personnage. La quarantaine bien entamée, il a déjà usé sa vie à recopier ad nauseam les mêmes modèles et à transmettre sa technique à ses apprentis. Sa femme est elle aussi copiste. Et sa petite famille vit, avec les apprentis, dans l’atelier dont les murs étroits semblent borner son univers.
    Pour autant, Zhao reste un artiste qui s’émerveille du génie de Van Gogh, qui a l’humilité de reconnaître les limites de son propre talent et qui rêve un jour de peindre ses propres toiles. Le déclic s’effectuera après un voyage en Europe, longtemps retardé, qui constitue le moyeu du documentaire.

    On s’attache à ses pas, de Dafen à Auvers-sur-Oise, en passant par Amsterdam, Paris et Arles. On le suit aussi dans son village natal, au cœur de la Chine rurale, où sa grand-mère posera pour son premier tableau original.
    Sergevideo
    Sergevideo

    14 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2022
    Ce documentaire passionnant nous immerge dans un monde méconnu. Il met en lumière une variante de plus de l'exploitation humaine en Chine.
    De quoi faire réfléchir, peut être, ceux qui achètent ces tableaux?
    Les premiers responsables sont peut-être les intermédiaires qui margent exagérément et imposent par conséquent, cet esclavage des temps modernes
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 266 abonnés 7 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2022
    Dafen, dans la province de Shenzhen en Chine, est une ville réputée pour ses peintures et plus particulièrement, pour les nombreux peintres spécialisés dans les reproductions des plus grands tableaux occidentaux mondialement connus. Cette ville produit aujourd’hui près de 60% des peintures à l’huile dans le monde et le chiffre d’affaire (en 2015) des reproductions représentait 65 millions de dollars. Les réalisateurs ont suivi l’un d’eux, Xiaoyong Zhao et sa famille qui se donnent corps et âmes, ils vivent, mangent et dorment au beau milieu de leurs créations. Leur appartement s’est transformé au fil des ans en atelier, centre de formation et usine où ils peignent à la chaine.

    Zhao et sa famille se sont spécialisées dans les reproductions des grandes œuvres de Van Gogh ("La Nuit étoilée", "Les Mangeurs de pommes de terre", "Les Tournesols" ou encore "Terrasse du café le soir"). Au fil des années, ce dernier fini même par vouer un culte auprès du célèbre peintre néerlandais au point de vouloir se rendre aux Pays-Bas pour visiter le musée qui lui est dédié.

    Après avoir fait la tournée des festivals ces 5 dernières années, Copyright Van Gogh (2016) bénéficie enfin d’une exploitation en salles et braque les projecteurs sur une pratique qui a pignon sur rue, à savoir les répliques de grandes peintures occidentales. Dafen est une ville-usine où les peintres travaillent à même la rue. Il y a plus de 1000 galeries (qui font aussi office d’usines) où travaillent plus de 20 000 petites mains exploitées et sous-payées. Ces derniers ne comptent pas leurs heures et dorment à même le sol de l’usine, pendant qu’au plafond sèchent leurs créations (ou copies devrait-on dire).

    Yu Haibo & Yu Tianqi Kiki (père et fille à la ville) nous entraînent au cœur d’un étonnant voyage, entre l’art du plagia et l’amour de l’art, où un faussaire doué du pinceau rêve de se rendre à Amsterdam pour en apprendre davantage sur son idole. Il est d’ailleurs amusant de constater que son plus gros client n’est pas un galeriste comme les autres. En arrivant aux Pays-Bas, Zhao déchante en découvrant que celui qui lui commande des copies depuis tant d’années n’exerce pas dans une luxueuse galerie comme il le pensait mais… dans une banale boutique de souvenirs où s’entrecroisent des porte-clés beaufs et des grenouillères "Holland". De même qu’il ne s’attendait pas à voir ses toiles (qu’il revend 450 ¥) être revendus 8 fois plus chère (500 € pièce) aux touristes. Son périple l’emmène aussi en France et plus précisément à l’ancien hôpital d’Arles où le peintre y séjourna. Puis son voyage fera aussi une halte dans le Val-d’Oise, à Auvers-sur-Oise où est inhumé le célèbre peintre.

    Le film met à la fois en lumière ces forçats de l’art et permet de questionner le spectateur et l’artisan-imitateur à travers une réflexion profonde sur le monde de l’art.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Dois-Je Le voir ?
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    360 abonnés 1 804 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2021
    Jusqu'en 1989, le village de Dafen situé dans la province de Shenzhen, en Chine, était légèrement plus grand qu'un hameau. Il compte à présent 10.000 habitants, dont des centaines de paysans reconvertis en peintres. Dans de nombreux ateliers, appartements et jusque dans les rues, les peintres de Dafen produisent des milliers de répliques de tableaux occidentaux mondialement connus. Une commande de 200 copies de tableaux de Van Gogh ne choque personne. Pour respecter leurs délais, les peintres dorment par terre, entre les cordes à linge où sèchent les toiles. En 2015, le chiffre d'affaires de la vente de tableaux dépassait 65 millions de dollars. Les réalisateurs Haibo Yu et Tianqi Kiki Yu ont suivi l’un de ces peintres, Xiaoyong Zhao. Sa famille et lui ont peint environ 100 000 copies d’oeuvres de Van Gogh. Après toutes ces années, Zhao se sent une affinité profonde avec Van Gogh. Il décide d’aller en Europe pour voir les oeuvres originales au Musée Van Gogh et rendre visite à l’un de ses plus gros clients, un marchand d'art d'Amsterdam...

    C’est une réalisation conjointe d’une fille et de son père en les personnes de Yu Haibo et Yu Tianqi Kiki. Les deux sont des amateurs de peintures et de Van Gogh.

    J’ai aimé ce documentaire que j’ai trouvé très bien.



    Il va nous plonger dans la ville de Dafen située dans la banlieue de Shenzhen en Chine. Au départ petit village, cette ville est devenue la capitale de la peinture ou plus précisément de la copie. Dafen produit en effet aujourd'hui 60 % des peintures à l'huile dans le monde. 8 000 artistes produisent à la chaîne trois à cinq millions de tableaux par an alimentant une industrie d'une valeur de 100 millions de dollars. Dans cette marée de reproduction, Van Gogh est l’un des plus copiés car ses couleurs et sa technique sont les plus facilement enseignables. De plus, le peintre jouit d’une réputation mondiale gigantesque.

    C’est la découverte d’une industrie que va nous permettre Copyright Van Gogh. Je ne m’étais jamais posé la question d’où pouvais venir ces copies de toiles vendues aux touristes. J’ai trouvé impressionnant les méthodes utilisées. C’est un peu comparable à des conditions à l’usine avec un système de travail à la chaine. Cette méthode est impressionnante par la quantité de toiles tirées de ces peintres. L’art disparaît pour faire place à l’industrialisation du pinceau.

    En plus de son commerce, on va faire la connaissance de Xiaoyong Zhao. J’ai aimé que soit donné un visage humain à ces “imitateurs”. Nous allons partager son intimité. Cela va être l’occasion de connaitre ses rêves et ambition. On va aussi rencontrer sa famille. Des moments assez touchants sont à la clé.

    Le meilleur reste la seconde partie, la première étant plus informative. Là on va voir comment les entreprises occidentales exploitent Xiaoyong Zhao. À travers son voyage aux Pays-Bas, il va ouvrir les yeux sur un monde qui monétise tout. Cela va le perturber et devient l’occasion de remettre en question la notion de peintre. N’ayant pas de recherche artistique, il va perdre sa petite flamme en voyant la réalité en face. Cependant, sa philosophie de vie va l’empêcher de sombrer.
    Shiba Otoko
    Shiba Otoko

    47 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Un magnifique hommage rendu à Van Gogh, à travers ces ateliers de copistes consciencieux de ses tableaux en Chine du Sud. Bien que travaillant à la chaîne, ou quasiment, ils possèdent un œil et une sensibilité artistique exceptionnels. Le film réussit à le rendre à l'écran. Cette histoire réserve aussi quelques surprises touchantes.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    344 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2022
    "Copyright Van Gogh" est mon premier documentaire de l'année et une bien jolie surprise.

    L'histoire est étonnante. Des centaines de peintres qui copient toute la journée et à la peinture à l'huile les grands chef d'oeuvre de la peinture pour des clients principalement occidentaux.
    Van Gogh est le peintre le plus demandé et au fur et à mesure du film une mise en abyme intéressante entre les deux destins du peintre hollandais et du peintre-ouvrier de Dafen qui poursuit le rêve de venir en Europe admirer les oeuvres et les lieux liées à Van Gogh.

    Un belle réflexion sur la chine actuelle qui lentement voit ses salaires augmenter et ses travailleurs sortir de l'état d'usine du monde pour aller vers des productions plus personnelles et tournées vers son marché intérieur.
    J'ai pensé aux longs formats "Strip Tease" sans l'aspect moqueur et potache qu'on retrouvait dans cette émission belge.
    Et le documentaire réserve des surprises dans une histoire qui semble assez convenue.

    Un bon moment (1h24) que je ne regrette pas !
    Simon. L
    Simon. L

    11 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2022
    Une belle réflexion sur ce qu'est un artiste malgré une première partie assez longue et redondante ...
    Vassili A.
    Vassili A.

    32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2023
    C'est une autre histoire d'un peintre maudit de l'époque actuelle.
    Il vit dans le village de la province de Shenzhen, en Chine, qui compte à présent des centaines de paysans reconvertis en peintres.
    Dans de nombreux ateliers, appartements et jusque dans les rues, les peintres produisent des milliers de répliques de tableaux mondialement connus.
    Quand il a commencé sa carrière de copiste il ne savait rien ni de Monet ni de Van Gogh.
    Ici les peintres dorment par terre, entre les cordes à linge où sèchent les toiles.
    Zhao et sa famille ont peint des milliers de copies d’oeuvres de Van Gogh. Après toutes ces années, Zhao décide d’aller en Europe pour voir les oeuvres originales au Musée Van Gogh et rendre visite à l’un de ses plus gros clients à Amsterdam... En passant par Arles et Auvers sur Oise...
    Un film de toute beauté..
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