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Jorik V
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3,5
Publiée le 17 novembre 2022
On ne pourra pas reprocher aux frères Dardenne la cohérence de leur filmographie. Depuis plus de vingt ans ils offrent au cinéma mondial et sous bannière belge (enfin wallonne pour être encore plus précis) leurs œuvres profondément sociales et contestataires, un peu comme Ken Loach le fait avec son style à lui pour le cinéma britannique. Avec des acteurs connus comme dans le magnifique « Le gamin au vélo » qui voyait Cécile de France s’essayer au cinéma de la fratrie belge la plus connue (et doublement récipiendaire de la Palme d’or, ce qui est très rare) ou encore Marion Cotillard avec le tout aussi intense et réussi « Deux jours, une nuit ». Deux films qui font partie des meilleurs d’une filmographie qui tend un peu à se répéter et devenir moins probante depuis quelques années (« La fille inconnue », « Le jeune Ahmed », ...).
Sans tête d’affiche connue, avec des acteurs non professionnels comme dans leurs premiers films, le duo signe avec « Tori et Lokita » une œuvre certes encore mineure mais bien plus réussie et belle que leurs précédents films. Ici, toujours dans la même veine sociale et humaniste, ils s’attaquant au problème des migrants sans-papiers. Des enfants de surcroit, qui ont tissé une amitié si forte qu’ils se font passer pour frère et sœur. Et que dire de ces deux jeunes acteurs débutants qui les incarnent à part qu’ils sont incroyables, attachants et très doués. Et qu’ils sont pour beaucoup dans la réussite du long-métrage. Cependant, et c’est le revers de la médaille, ils sont si touchants et mignons que cela fausse un peu le constat établi ici. En effet, les Dardenne nous offrent une vision déformée du problème, en plus d’être un peu prosélyte, tout autant qu’idyllique de ces jeunes migrants. Une sorte de chantage à l’émotion pour rameuter le spectateur à la cause, mais de manière un peu gênante car forcée.
Et sur le fond, il y a toujours aussi un certain manichéisme qui pointe le bout de son nez, écarté de justesse. Tout comme un dolorisme propre à leur cinéma et qui en fait la patte. Ceci mis de côté, « Tori et Lokita » est une plongée dans un monde que l’on ne voit pas, fait de petits combines et d’espoir pour survivre dans la jungle sociétale qui est la nôtre. Une sorte de survival social en somme. Le film est rythmé, prenant et la justesse de la relation de ces deux-là est si belle que l’effroyable dénouement nous tord le ventre. Un film nécessaire qui pointe du doigt un problème grave et le met là où ça fait mal mais qui ne lésine pas sur les moyens parfois un peu forts. Il n’empêche, la démonstration est radicale et puissante et le film plutôt réussi. On se souviendra longtemps de ces deux gamins et de leurs épreuves et de ce cinéma unique mais important.
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Merci aux frères Dardenne d'avoir réalisé ce film sans concessions. Dans un monde qui rejette de plus en plus les migrants, l'approche humaniste des 2 frères belges fait mouche.
Un très joli film sur l'amitié écrit et dirigé Par Luc et Jean-Pierre Dardenne. Avec " Tori et Lokita " les frères cinéastes Belges nous proposent un Drame sensible, un Thriller social aux scènes extrêmement émouvantes avec de l'action et un suspense continu. La mise en scène se révèle comme toujours très soignée, la direction d'acteurs débutants est elle aussi parfaitement efficace. Leur scénario solide eut été magistral sans un final un peu bâclé. Dans un monde hostile ou indifférent, les jeunes comédiens sont absolument crédibles : Joely Mbundu excellent dans le rôle délicat de Lokita la grande sœur, et Pablo Schils son jeune et adorable frère Tori, très volontaire, nous étonne par sa maturité, son courage et sa débrouillardise.
On retrouve ici la capacité des frères Belges à partir d'un sujet de société, qui occupe l'actualité des pays de l'Europe depuis plusieurs années, de bâtir un récit concis, sans fioritures mais doté d'un suspens véritable. Les éléments du puzzle sont rassemblés en tout dernier lieu, avec un talent de conteurs toujours aussi remarquable, y compris dans leur façon d'éviter le mélo. Les jeunes comédiens qui interprètent les deux personnages sont d'une parfaite justesse.
Les frères Dardenne donnent à voir un drame de l'immigration confrontée à ses divers profiteurs. Et c'est bien de le faire. Merci. Mais ça reste assez didactique, excessivement sobre, parfois un peu maladroit dans le jeu.
Après avoir un peu tourné en rond, les frères Dardenne proposent Tori et Lokita, qui est d’ailleurs plus Lokita que Tori, mais qui est surtout assez différent de leurs précédentes réalisations. On retrouve des repères évidemment, des thématiques, un style, des comédiens non professionnels. Mais ça sonne nouveau, un vent de fraîcheur dans leur filmographie.
Captivant d’un bout à l’autre malgré des comédiens inégaux (c’est sûrement le seul défaut du film), on ne sent étonnamment pas le temps passer.
L’interprète de Tori est exceptionnel.
Et puis la fin est complètement inattendue, une conclusion magnifique. On a toutes ces questions sans réponses, comme si le film s’était arrêté trop tôt. Mais il s’est arrêté par nécessité, tout simplement.
De jolies scènes et un récit mettant au premier plan deux réfugiés (si rare) est des plus appréciables mais la direction d'acteur.trice.s est mauvaise (les dialogues sont récités) et le scénario souvent cliché.
Un duo d'enfants, une grande sœur, un petit frère immigrés en Belgique. Le plus jeune avec encore l'age d'être scolarisé a un statut légal. La grande sœur elle espère sa régularisation. Un récit sur trois niveaux.
- L'amitié, les liens entre les deux enfants. - La survie locale, avoir de l'argent pour ses besoins, ceux de la famille au pays, rembourser les passeurs. Et donc l'exploitation qui en résulte quand on se trouve sans papier. - L'obtention du statut de réfugié.
Tori et Lokita ne dure qu'une heure et demi et pourtant il s'attarde sur des détails et des sous-intrigues franchement pas passionnantes. La dernière partie du film rattrape le tout avec un rythme qui s'accélère
Excellent film d'un réel saisissant et très émouvant ! Moi qui pensais m'ennuyer du fait que ce n'est pas mon genre de film habituel, je me suis trompé ! Surtout lors de la dernière demi heure où tout s'accélère. Je vous le conseille vivement.
Caméra portée, jeunes en galère qu'on exploite et méprise: les Dardenne font du Dardenne et on commence à prendre peur qu'ils ne deviennent comme Ken Loach, à ressasser toujours les mêmes problématiques sociales avec toujours les mêmes abuseurs très abuseurs et les mêmes victimes très victimes. C'est noir et désespérant, oui, mais après?
Beaucoup de force au travers de ces 2 enfants qui se battent pour survivre ensemble. Portraits déchirants, dénonciation des procédures migratoires qui entraînent des situations de prise de risque maximum, triste société, triste humanité... Les frères Dardennes filment juste, comme d'habitude.
Le synopsis était prometteur mais les dialogues ne sont pas travaillés, le scénario bourré de clichés, le jeu des acteurs ( a l'exception de Tori) est très mauvais. Rien ne va alors qu'il y avait matière à faire un très beau film.
Poignant On ne reste pas insensible devant cette horrible histoire. Le sujet est traité de façon tellement réaliste, et les acteurs jouent magnifiquement bien.