Pauvres Créatures: Une Résurrection Cinématique Entre le Baroque et le WTF
Dans cette joyeuse valse du macabre, "Pauvres Créatures" nous plonge dans un univers où le Dr. Frankenstein aurait décidé que sa créature a besoin d'un peu plus de piquant. Bella, la réincarnation féminine de Frankenstein's Monster, est ramenée à la vie par le Dr. Godwin Baxter, un savant complètement barré qui doit avoir fait son doctorat en "Mad Science" à l'université de l'Absurde. Sous la protection du Dr. Baxter, Bella se lance dans un road trip déjanté avec Duncan Wedderburn, un avocat expert en libertinage. C'est une odyssée qui traverse les continents, mélangeant baroque, rétro-futurisme et un zeste de WTF.
"Pauvres Créatures" a remporté le cœur du jury à Venise, probablement parce que Damien Chazelle et Yórgos Lánthimos ont dû partager une potion magique avant le festival. Le film se pavane avec un style visuel qui frôle le baroque, mais qui réussit à ne pas trop s'emmêler les pinceaux. C'est comme si Tim Burton avait rencontré Mary Shelley dans un bar geek, et ils avaient décidé de créer une créature cinématographique ensemble. Le côté pompier est là, mais c'est un pompiérisme stylisé, avec une touche de grandiose et de grotesque qui se marient comme Batman et son Bat-signal.
Bella, en tant que créature réincarnée, décide de foutre en l'air tous les préjugés de son époque. Ce film se la joue féministe, mais pas le genre de féminisme qui se pavane en criant "girl power" comme un Power Ranger. Non, ici, c'est du féminisme à la sauce épicée, un peu comme si Wonder Woman avait pris des leçons chez Deadpool. Emma Stone, qui non seulement incarne Bella mais est aussi productrice, est tout simplement époustouflante. Elle se taille un rôle plus grand que nature, un peu comme si elle avait trouvé le Saint Graal du cinéma.
Dans ce périple sans tabous, Bella découvre le sexe et le sens de la vie, un peu comme si elle avait ouvert un manuel intitulé "L'érotisme pour les Créatures Réanimées". Les rencontres et les voyages sont parsemés de situations absurdes qui laissent le spectateur entre le rire et le facepalm. Et si le film est un poil trop long, c'est comme un jeu vidéo avec quelques quêtes secondaires qui traînent un peu. Mais bon, on peut pardonner ça quand on a un casting avec Mark Ruffalo et Willem Dafoe qui délivrent des performances immenses, comme s'ils avaient décroché le high score de l'absurdité.
Les toutes dernières scènes du film sont un pur délice. Sans spoiler, Bella envoie les mâles là où le soleil ne brille pas forcément, et c'est jouissif. La conclusion est un grand doigt d'honneur à tous les stéréotypes, un peu comme si Bella avait décidé que c'était son tour de jouer à la poupée vaudou.
En conclusion, "Pauvres Créatures" est une expérience cinématographique qui marie le baroque, l'absurde, et le féminisme dans un cocktail explosif. Emma Stone vole la vedette, et le film réussit à être aussi déjanté que pertinent. Si vous avez déjà rêvé d'une version geek de Mary Shelley avec un soupçon de Deadpool, ce film est fait pour vous. Rendez-vous dans ce freakshow cinématographique où les créatures sont moins pauvres que les mâles qui croisent leur chemin.
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