Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Elian Ochem
13 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 18 février 2024
C'est tout simplement génial. Jamais je n'ai été autant remué par un film, tout fait sens même si ça semble être au premier abord absurde, les acteurs sont fabuleux et l'idée originale est digne d'être célébrée. Du rire, des interrogations, de l'amour et tout ce qu'il faut pour faire un film inoubliable !!!
L'article complet : https://mediashowbydk.com/2024/01/26/critique-film-pauvres-creatures/
Malgré une mise en scène riche et singulière ainsi qu’une brillante distribution menée par Emma Stone, Pauvres Créatures de Yórgos Lánthimos peine à convaincre sur le plan scénaristique à cause d’un manque de subtilité. Ce déferlement de sexe et de gore est une étrange façon de traiter le sujet de l’émancipation de la femme…
Réussite esthétique, le film nous plonge dans un univers à tendance surréaliste et burlesque, parfois glauque ou gore. L’imagerie rétro-futuriste onirique et naïve parachève le tableau. Le thème prométhéen de frankenstein est ici réinterprété à la sauce transhumaniste, comme possibilité de la régénération et de l’amélioration humaine. La sexualité crûment et abondamment abordée offre ses moments de bonheur mais bissée . C’est d’ailleurs le problème du film, il ne détonne pas véritablement sur le fond. Le verni du conte initiatique à l’immoralisme déjanté et baroque craque assez rapidement pour dévoiler des ressorts idéologiques passent plats et kitsch. Passé 1h30, le film s’essouffle et nous arrache quelques soupirs alors que l’avènement de la surfemme nietzschéenne de bordel se fait attendre. Ouf c’est fait, le film s’achève ! Le patriarcat et les institutions du vieux monde en ont pris pour leur grade, l’on peut maintenant s’émanciper de la salle de cinéma. Qualité indéniable de la création artistique et belle performance d’Emma Stone entre autres. Il a tout ce qu’il faut pour la consécration.
Magistral ! Au delà des décors et costumes qui sont somptueux, Emma Stone y est juste extraordinaire. Mais au delà de cela, il y a les messages… Vivre en regardant le monde avec des yeux d’enfant, expérimenter, jouir des plaisirs de la vie… N’est-ce pas là l’essentiel… A voir absolument !
Absolument déroutant. Après un début très malaisant, voire gore, l'histoire de Bella s'écrit avec une modernité rafraichissante. L'absurde est géré à la perfection et nous fait passer du rire à la gêne tout le long du film.
Film surprenant, dérangeant parfois pour qui n’est jamais entré dans une salle d’opération 🙂, remarquable de créativité, de décors colorés et féeriques, et d’une grande poésie. Emma Stone au top
Film porno sur grand écran, ni plus, ni moins. Il n'y a aucun message, aucune portée intellectuelle ou philosophique même si cela veut s'en donner le genre (émancipation de la "femme enfant" par une vie de débauche...). J'y suis allée pour les costumes, à la base, et quelle déception. Le film consiste à mélanger tout ce qu'il y a de plus sadique, sale et déplorable sous des jolies décors et photographies..... Tentative de sublimer le fond sale et pervers par un extérieur attirant ? Il semblerait que ce soit le message de ce film à l'image de ce monde... Là où il y a vingt ans, les films du dimanche soir étaient -18 ans et seulement le sexe de la femme était visible, là c'est open bar pour tous. Le malaise dans la salle était palpable. Je regrette d'avoir perdu deux heures de ma vie pour tant de vacuité et de messages insidieux...
Alors c'est bien tordu, typiquement le "film de genre" que j'aime Scenario et adaptation au top ( pas lu le bouquin) , mais une imagination de dingue, la façon dont c'est filmé, des decors qui méritent un Oscar, même le générique est super creatif l'actrice est géniale Et en plus, cest féministe et une comédie sur le patriarcat ! Bref, ça vaut 4/5
A peine rentrée du cinéma, c´est en quete de plus d´information sur ce fim que je me retrouve à taper cet avis! Plus d´informations afin de comprendre comment et pourquoi je n'avais pas encore vu cet oeuvre d´art. Les couleurs, la lumiére, les décors, les costumes, le jeux des acteurs ou leurs échanges sont une explosion de beauté et de justesse. Bella - ou la possession de la femme - est abordée avec une cynique habilité.
Je ne connaissais pas grand chose du cinéaste Yorgos Lanthimos, c'est le premier film que je découvre de lui. La bande annonce de "Pauvres créatures" ne me disait pas grand chose mais je suis allé le voir au cinéma en m'attendant à une expérience nouvelle, j'aurais du suivre mon instinct car j'ai été un peu déçu. Un scientifique a la tête cabossée recueille une femme morte enceinte, il utilise le corps de la défunte avec le cerveau du bébé, une femme enfant qui va passer tout le long du film à explorer et découvrir les activités sexuelles, avec un savant, chez des prostituées etc... .Le major de "Pauvres créatures" est la Fox et traiter un sujet dans ce genre est un audace à saluer aux Etats-Unis pourtant puritain. Malgré les bonnes interprétations d'Emma Stone, Mark Ruffalo ou Willem Dafoe, je n'ai pas trop adhéré à l'histoire qui m'a peu emballé, si ce n'est les jolis décors extérieurs bien fabriqués. Beaucoup de bruits pour pas grand chose intéressante.
Le docteur Godwin Baxter remplace le Docteur Frankenstein et la jolie bien-nommée Bella hérite du rôle de la créature. Emma Stone est bien plus charmante que Boris Karlov ; c’est bien en cela que ce film est bien différent de « Frankenstein ». La ravissante et naïve Bella attise la convoitise d’hommes qui veulent l’enfermer, la garder pour eux. La créature est très attirante et voulant découvrir le monde, mais surtout les plaisirs charnels ; elle fait des hommes ses créatures dont elle se sert pour son bon plaisir. Jeune enfant dans un corps de femme, elle fait l’expérience de la vie sexuelle d’une jeune femme à vitesse grand V ; tellement vite que pour le spectateur çà en est désarçonnant. Comment un bébé en quelques semaines peut en venir à vouloir découvrir sa sexualité à tout va ? C’est déjà une limite du scénario. Cependant, sa candeur va de pair avec une méconnaissance des conventions sociales. Elle n’est limitée par aucun carcan social ; au-delà de donner lieu à des séquences drôles ; la jeune femme nous renvoie à notre liberté étriquée. Par le regard qu’elle porte sur l’humanité et surtout sur les hommes, elle nous renvoie à notre statut de « pauvres créatures » ; ce qui en fait un personnage féministe atypique et moderne qui ne se conforme pas au patriarcat. Cela suffit-il à en faire un film féministe quand l’héroïne subit autant de misogynie de la part du réalisateur ? Difficile de trancher. Yorgos Lanthimos pour un film dédié au grand écran s’appuie sur une Emma Stone à la prestation incroyable, elle compose une Bella tout droit sortie des contes, un personnage inimaginable. Elle est à voir en VO, sa diction fait partie intégrante de ce personnage baroque. On peut juste regretter que l’écriture de ce personnage ne se limite qu’à son éveil sexuel ; on passe trop vite sur son éveil citoyen. De fait, une fois le concept posé, le film tourne avec une virtuosité visuelle manifeste, mais à vide… ou plutôt de lupanar en bordels. Visuellement, aussi, il y aurait à dire. Lisbonne, Londres, Paris, Athènes ; tous les décors ressemblent à un Barcelone rêvé par Gaudi, mais en mode sucré ; on se croirait dans « Hansel et Grettel » ; attention tout de même à l’indigestion surtout si on ajoute les foisonnants effets visuels. C’est un conte fantastique et fantasmagorique d’un cinéaste fantasque qui mérite le grand écran… peut-être au point chez son concepteur de vouloir de manière trop appuyé renvoyer Netflix, Amazon, Disney et les autres à la médiocrité des productions pour petit écran. Mais attention de ne pas tomber dans la surenchère voire l’indisgestion : « Babyon » de Damien Chazelle, « Sans filtre » de Ruben Ostlund et celui-ci sont dans la même veine excessive plus que transgressive. Ce film fera parler des gens aux avis bien tranchés ; il choquera, ne laissera pas indifférent, c’est bien ce que l’on attend d’une œuvre d’art. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Le positif d'abord : c'est beau ! Décors, plans, musique, costumes, tout ça nous entraine illico dans cette Angleterre victorienne surréaliste, où on aurait pu prendre plaisir à suivre Bella dans son éveil au monde. Problème : dans Pauvres Créatures, cet eveil passe uniquement par la découverte d'une sexualité insatiable, et heterosexuelle (ha non pardon, juste un petit coup avec une copine prostituée, comme pour nous dire "Vous voyez que c'est pas du male gaze"). Le must, c'est ce passage par le lupanar parisien, qui serait donc le lieu de l'épanouissement absolu pour l'héroïne (et pour tant de femmes, c'est bien connu...), qui malgré 10 rapports au quart d'heure, ne tombe jamais enceinte, ni malade. Pauvre Bella, on le ne lui glisse entre les mains qu'un seul livre en 2h30 de film, on y apprend pourtant beaucoup de choses, et ses seuls pygmalions sont...des hommes. Comme le réalisateur d'ailleurs, qui prétend donc tout savoir sur le désir féminin. Bella qui s'introduit une pomme au petit dej et qui jouit en 5 secondes, on hésite encore entre rire et affliction... Bref, 2h20 de malaise, et une actrice dont on n'ignore plus rien de l'anatomie.
Comédie dramatique et fantastique, réalisée par Yórgos Lánthimos, Pauvres Créatures est un film déstabilisant. L'histoire nous fait suivre Bella, une femme qui, pour échapper à son mari violent, s'est donné la mort en se noyant avec l'enfant qu'elle attendait. Seulement, elle est ramenée à la vie par le docteur Godwin grâce à une opération ayant consistée à remplacer son cerveau par celui de son enfant à naître. Désormais ressuscitée, elle a soif d'apprendre et veut découvrir le monde. Ce scénario, adapté du roman éponyme écrit par Alasdair Gray et publié en 1992, nous transporte pendant deux heures et vingt minutes dans un univers totalement à part. L'intrigue est intéressante à visionner en nous faisant voir le parcours et l'évolution de cette jeune femme pas comme les autres. Hélas, ce chemin tortueux vers l'apprentissage est beaucoup trop porté sur le sexe au point de délaisser les autres petits moments et plaisirs de la vie. En effet, la sexualité tient une place prépondérante reléguant au troisième plan le reste et cela est dommageable. Malgré cela, l'ensemble est très bien porté par une Emma Stone qui livre une excellente prestation dans sa façon de se mouvoir et de s'exprimer. Elle est entourée par Willem Dafoe en mentor, Mark Ruffalo, Ramy Youssef ou encore Jerrod Carmichael. Mais c'est bien la créature qui crève l'écran. Tous ces rôles entretiennent des rapports compliqués, soutenus par des dialogues de bonne facture. Sur la forme, la réalisation du cinéaste grec est vraiment qualitative. Sa mise en scène est très variée aussi bien au niveau de ses mouvements que de ses angles de caméras. Surtout, celle-ci évolue dans un monde à la direction artistique magnifique avec une architecture steampunk rétrofuturiste de très bon goût sublimée par des couleurs travaillées. Ce visuel léché et soigné est accompagné par une b.o. signée Jerskin Fendrix dont les compositions sont dans le ton de l'action et du propos avec ses airs burlesques collant à merveille avec les images. Ce conte absurde s'achève sur une fin correcte, venant mettre un terme à Pauvres Créatures, qui, en conclusion, est un long-métrage méritant d'être visionné.