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benoitparis
109 abonnés
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4,0
Publiée le 1 octobre 2007
Godard,Truffaut et Chabrol jouent avec le cinéma, la Série noire, le mythe ricain, le journalisme, la culture, la nuit parisienne. Presque cinquante ans après ça reste très rafraîchissant.
A bout de souffle est le manifeste de la nouvelle vague. Godard ( et ses comparses Melville, Truffaut ou encore Chabrol ) réinventent le cinéma. Si ce film n'est pas forcément le meilleur de cette époque, il est indéniable qu'il a ouvert des voies, et est devenu au fil du temps une référence internationnale.
En 1960, Jean Luc Godard révolutionna la planète cinéma avec la sortie de son film culte « A bout de souffle » considéré par les spécialistes comme le chef d’œuvre de la nouvelle vague qui alla à l’encontre des règles cinématographiques préétablis par les anciens et institua une nouvelle forme d’esthétisme. Pour la première fois, une film est tourné hors studio avec la caméra à la main et un minimum d’éclairage avec des acteurs inconnus qui font pour la plus part du temps de l’improvisation. Le tout y est novateur et innove par une mise en scène audacieuse, un récit fragmenté et une liberté de ton vraiment nouvelle pour l’époque avec travers des citations ou des répliques vraiment percutantes. L’ensemble du film fait preuve d’une belle cohérence scénaristique du début à la fin. Et la musique est formidablement utilisée dans un Paris des l’années 60 idéalisé. Enfin, l’interprétation de J. P Belmondo est excellente ainsi celle de Jean Seberg mémorable. Par la suite Gordard a excellé dans le cinéma réactionnaire en cassant de plus en plus la narration filmique classique mais il n’a jamais retrouvé le succès commercial d’ A bout de souffle, son film sans doute le plus accessible.
Manifeste de la Nouvelle Vague, "A bout de souffle" (1959) fut le premier long-métrage réalisé par Jean-Luc Godard. Si "Le Mépris" reste aujourd'hui l'un des plus beaux films de l'histoire, "A bout de souffle" pourrait concourir dans la catégorie des films les plus révolutionnaires en terme de mise en scène. Nombreuses séquences sont improvisées, certains plans sont très longs mais jamais fixes (cf la scène sur les Champs où Patricia vend le Herald Tribune), cutés pour en effacer les blancs inutiles, la violence n'est que suggerée, le tournage a lieu en décors naturels, le personnage principal séduit par son machisme et son je-m'en-foutisme permanent en la présence de Bébel. Un film donc libre, jeune, explosant tous les codes respectés par des cinéastes dits classiques. Et avec ça, Godard nous gratifie son scénario de dialogues savoureux, parfois absurdes, drôles ou poétiques. Un film à la chaleur communicative, qui émerveille autant que divertit. En référence à la citation de Jean-Pierre Melville, ce film là se veut d'être éternel mais jamais ne mourra.
Je rejoins les critiques des cinéphiles qui me précèdent à la même note. Belmondo se démène comme un petit diable, mais nul ne fait rien ex nihilo. En l'occurrence, voici deux acteurs sans scénario. Godard improvise tellement qu'il les laisse seuls. On croit un moment que Jean Seberg, l'hollywoodienne au destin tragique, joue très bien la fille indécise et nunuche; mais elle ne fait que réagir à l'amateurisme de Godard. L'improvisation n'est pas, faut-il le rappeler, une qualité en soi, et ce film en est la démonstration. Scénario faible, dialogues inutilement vulgaires pour l'époque, "A bout de souffle", bâti sur un fait divers, n'a rien a dire. Godard doit être un des modèles de Spike Lee...
"A bout de souffle" premier film de Jean-luc Godard et référence de la nouvelle vague avec "les 400 coups" de Truffaut n'a rien perdu de son éclat et du changement considérable qu'il a provoqué. Car avec ce film, il y a un avant et un après septième art tant "A bout de souffle" a changé le langage cinématographique. Godard voulait filmer une sorte de polar à l'américaine ; au final il a inventé un genre. En effet dans le film il ose tout, livre des répliques inoubliables, les raccords ne sont pas bons, une idée nait puis fait place à une autre, on a l'impression que tout est improvisé. Certains entrent dans son jeu, d'autres non. Mais cet état d'esprit novateur s'associe au couple de légende Belmondo/Seberg dont la cigarette au bec (pour l'un) et l'accent si doux (pour l'autre) resteront estampillés dans ma mémoire.
"A bout de souffle" est la preuve qu'il n'y a pas besoin d'explosion, de rebondissements, de coups de théâtre incessants pour captiver le spectateur. Deux personnages gigantesques, des dialogues qui les lient qui le sont tout autant. Bienvenue en France.
A Bout De Souffle , sortit la même année que "les 400 coups" , marque le début de la Nouvelle Vague , période ayant révolutionné le cinéma français ( et même mondial) durant de très longues années . Révolution dans la manière de filmer , d'écrire , de dialoguer . Il flotte sur le film un parfum de liberté et de nouveauté qui fait vraiment du bien . un film original , innovant , passionnant . Une sorte de polar avec au centre un grand couple de cinéma . Un brigand avec une princesse . Jean-Paul Belmondo et jean seberg , qui à eux deux nous régalent de moments légendaires ! Jean-Luc Godard signe dès son premier film un chef d'oeuvre qui va avoir énormément d'influences et une renommée mondiale . "A Bout de Souffle " , un film ayant un intérêt historique mais surtout un bijou de cinéma qui n'a pas pris une ride depuis 1959 ...
A bout de souffle est une des premières œuvres de Jean-Luc Godard datant de 1959. On voit ici un Jean-Paul Belmondo très jeune et je découvre Jean Seberg qui est une superbe fille bien que ce soit dommage qu’elle ait les cheveux aussi courts. Tout comme dans « Le Mépris », Jean-Luc Godard peint la vie à l’intérieur d’un couple, un couple qui n’a d’ailleurs pas un amour partagé. Tout comme Brigitte Bardot, Jean Seberg est la femme qui ne sait pas ce qu’elle veut, Bebel est amoureux d’elle mais elle le fait attendre, finit par le tester pour voir si elle est amoureuse de lui pour enfin le dénoncer à la police du meurtre qu’il a commis. La plupart du film est un huis-clos où les plans sont filmés dans des lieux confinés, les dialogues sont originaux et finalement très riches, on finit par vraiment se laisser séduire par le couple. Cette histoire d’amour représente la modernité dans le domaine amoureux, c’est une autre sorte d’amour, un amour qui n’est pas passionnel et qui est vraiment ambigu. On ne saura jamais si Patricia aime ou pas Michel, elle va avoir des moments où elle change complètement d’avis. Le film est une hésitation entre le rejet des valeurs traditionnelles et une nouvelle façon d’aimer qui est encore à réinventer. De plus, esthétiquement parlant, Paris est sublimement filmé, les champs Elysées, la circulation de l’époque, les vieilles rues, les hôtels. Cet amour n’est qu’un jeu, un amour plus que relatif. Godard réinvente l’amour, il le complexifie encore davantage et le rend cinématographiquement très esthétique. Ce film est, on peut dire, un chef d’œuvre de la mise en scène, le plan du dialogue dans le lit d’hôtel entre Patricia et Michel est celui qui m’a le plus touché. Les ballades en voiture dans Paris sont pas mal non plus, on revit une époque celle de l’abondance après guerre, des Trente Glorieuses. Tout comme la façon de vivre, Godard a fait changer le cinéma en lui donnant un coup de jeune. Un cinéma qui est donc spéciale mais très agréable.
A Bout de Souffle est le premier film de Jean-Luc Godard... Un film assez fort, notamment grâce à l'interprétation de Jean-Paul Belmondo ( ses mimiques sont devenues cultes : le pouce qu'il se passe sur la bouche, la scène des grimaces, etc...), aux dialogues ( " Si vous n'aimez pas la mer... Si vous n'aimez pas la montagne... Si vous n'aimez pas la ville... Allez vous faire foutre !" ou encore " C'est pas mal, c'est normal : les dénonciateurs dénoncent. Les cambrioleurs cambriolent. Les assassins assassinent. Les amoureux s'aiment..." ) et surtout à la mise en scène de Godard, très novatrice pour l'époque ( je pense notamment aux multiples jump-cut...). Le film parle de l'immoralité de l'être humain et de sa lâcheté ( en fait, le personnage joué par Jean Seberg finira par commettre un acte lâche - bien que moral - en dénoncant Michel Poiccard ). A bout de Souffle est le genre de film envers lequel je n'éprouve aucun déplaisir quand l'occasion de le revoir se présente à moi. Peut-être pas un chef d'oeuvre ; mais un film manifeste, c'est certain.
J'ai trouvé ce film très spéciale, ne connaisant pas le style (très déroutant) de Godard, j'ai été agréablement surpris surtout les moments ou il s'adresse directement au spectateur, sans oublier les dialogues déroutants qui n'ont aucunes cooérances. Mais tout de même un sacré film