Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 9 septembre 2007
En 1960, Jean Luc Godard révolutionna la planète cinéma avec la sortie de son film culte « A bout de souffle » considéré par les spécialistes comme le chef d’œuvre de la nouvelle vague qui alla à l’encontre des règles cinématographiques préétablis par les anciens et institua une nouvelle forme d’esthétisme. Pour la première fois, une film est tourné hors studio avec la caméra à la main et un minimum d’éclairage avec des acteurs inconnus qui font pour la plus part du temps de l’improvisation. Le tout y est novateur et innove par une mise en scène audacieuse, un récit fragmenté et une liberté de ton vraiment nouvelle pour l’époque avec travers des citations ou des répliques vraiment percutantes. L’ensemble du film fait preuve d’une belle cohérence scénaristique du début à la fin. Et la musique est formidablement utilisée dans un Paris des l’années 60 idéalisé. Enfin, l’interprétation de J. P Belmondo est excellente ainsi celle de Jean Seberg mémorable. Par la suite Gordard a excellé dans le cinéma réactionnaire en cassant de plus en plus la narration filmique classique mais il n’a jamais retrouvé le succès commercial d’ A bout de souffle, son film sans doute le plus accessible.
Film totalement culte qui a un peu vieilli, mais c'est l'aspect "nouvelle vague" qui veut ca. Godard film ici finalement une gentille histoire de film noir à la française. Linéarité de la narration, aucune réelle audace dans la thématique... seulement ce qui l'intéresse, ce n'est pas l'histoire mais le cinéma. Godard nous offre alors des séquences fort originales, en ce qu'elles ne parlent pas de ce qu'elles racontent, mais en même temps cela décompose le film qui perd son unité. Bien sûr il y a l'inimitable sens de la formule de JLG, qui donne des phrases cultes mais dont il a tendance à abuser. Belmondo et Seberg sont très bien. Au final on a un film curieux, qui colle à son époque, et qui est aussi l'un des films les plus surfaits de l'Histoire du cinéma. "Faire vivre" le film, ainsi que tenir compte de la différence avec du théâtre filmé, la Nouvelle Vague de l'a pas inventé, contrairement à ce qu'elle a réussi à faire croire. Des regards caméra, on en retrouve dans Monika ou Rear window, porteurs de sens et insérés dans l'intrigue, eux. Bref, ils n'ont finalement pas inventé grand chose, rien révolutionné (au contraire du néoréalisme par exemple), mais leur audace et leur véhémence les ont mis sur le devant de la scène. Cela dit, il ne faut rien exagérer, ils avaient des choses intéressantes à dire à l'époque, et ce film en est l'un des meilleurs.
Ça m'énerve de le dire.. Vraiment Godard est un homme très prétentieux, entièrement conscient qu'il a révolutionné le cinéma durant la Nouvelle Vague en brisant les règles de bases. Il en est conscient et en est fier. C'est un être insupportable. Mais pourtant il faut se l'avouer, A bout de souffle est un chef d'oeuvre. Complètement farfelu et absurde dans son montage, révolutionnaire de par ses dialogues et sa mise en scène, et joué par le grand et charismatique Belmondo. Tout dans ce film transpire le talent, tout en transpirant la prétention et la rébellion. Seulement, il ne faut pas être de mauvaise foi, j'ai beau détesté le personnage de Godard, il fait de très bons films tout comme, d'ailleurs il en a fait de très mauvais. Mais on peut hisser A bout de souffle au top de sa filmographie car c'est un film incroyable en son genre, qui était à l'époque une révolution totale et.. Putain Belmondo quoi.. Bref il faut le voir au moins une fois dans sa vie pour voir à quel point un film peut scinder votre esprit en deux : film rebelle et prétentieux mais réalisé et maîtrisé par une main de génie.
Bon, et bien déception. J'avais adoré Vivre sa vie du même réalisateur, je me suis dit que Godard avait un style atypique fait pour moi. Bon le fait est que je me suis surtout emmerdé devant ce film. Ca partait pourtant très bien avec ce petit grain de folie, ce Belmondo en roue libre nous lançant un sympathique "Va te faire foutre!". Ah je partais vraiment avec un à-priori positif à ce moment-là, ah ce film va me plaire! Ah ben non... Ce côté "montage bâclé" c'est cool au début mais bordel que ça devient lourd à force! Et pénible hein, moi j'ai trouvé ça pénible de supporter ces changements de cadrages imprévisibles dans une même séquence, bordel que c'est agaçant. Je ne sais pas où a voulu en venir le Godard là, mais à part le fait de vouloir se démarquer je vois pas, franchement je vois pas. Puis après vient le jeu des comédiens. Je vais jouer la carte de l'anticipation en disant que c'est fait exprès qu'ils jouent mal mais là aussi, quel intérêt? Moi entendre des pantins avec des tonalités de voix qui sonnent faux ça m'a plus agacé qu'autre chose. A trop vouloir donner un côté négligé à son film, le franco-suisse en a surtout fait des tonnes, diable que c'est lourd. Pourtant à ce côté négligé vient s'ajouter des passages ayant eu droit eux à une mise en scène impeccable. Les plans-séquences rigoureux et très beaux (à vrai dire la photo y joue beaucoup aussi) s'ajoutent à des successions de plans pénibles pour la rétine, j'ai trouvé ce mélange douteux, Godard a voulu sûrement voulu donner un côté hasardeux à son film, un peu comme si il se faisait tout seul, à la manière d'un Cassavetes mais la sauce n'a pas pris pour ma part. En effet j'ai trouvé ça lourd et répétitif, le film n'avance jamais. Ca parle, ca parle, ca parle mais ça ne dit rien. Les scènes à la "Jte pose une question mais t'as vu comme jte réponds pas! T'as vu comme je suis dark!" s'enchaînent... Sans but... Sans authenticité... Quelques dialogues bien écrits quand même, je pense au passage de l'interview, seul passage avec le début dans la voiture avec Belmondo que j'ai vraiment aimé. Le personnage était intriguant et pour une fois (ouf!) bien interprété. Quelques répliques sympas sortent du lot "Devenir immortel, et mourir ensuite". La musique du film bénéficie elle aussi d'un traitement assez hasardeux. On fout une musique jazzie tonitruante un peu HS, et paf, ça fait un fond sonore. Bon heureusement pour le film j'aime le jazz alors ça va, ça passe, la bonne musique je sais l'apprécier. Non ce film me laisse un goût amer dans la bouche. Godard a voulu délaisser le côté cinématographique pour mon plus grand malheur. La mise en scène est par moments chef d'oeuvresque mais bon... Môssieur a voulu en faire des tonnes à côté pour donner un côté unique et trop dark de la mort qui tue à son film et c'est bien dommage. Pas un gros navet pour ma part mais ça se joue à peu de choses, un film surcôté au possible.
Mon premier Godard et je dois dire que j'ai été plutôt agréablement surpris. Les deux acteurs principaux sont excellent, surtout Belmondo qui étale ton son charisme et n'a rien à envier aux icônes du film noir américain. La musique est excellente, Martial Solal nous montre que le jazz et le cinéma peuvent faire très bon ménage aussi... une leçon à retenir pour les réalisateurs actuels. La réalisation de Godard est intéressante et originale (même encore aujourd'hui) ce qui a pour effet de donner un ton unique au film. Mais cette même réalisation ainsi que les dialogues me semblent trop bancals, c'est à dire tantôt réussis, tantôt ratés. De plus je me suis plutôt ennuyer devant certaines scènes notamment celles dans les appartements. Un film à voir donc malgré ses défauts et son côté brouillon qui paradoxalement fait parfois son charme.
Godard est peut-être l'un des cinéastes les plus intéressants du cinéma français, que ce soit de par ses apports cinématographiques à la Nouvelle Vague ou de par ses théories sur le cinéma en général, il n'empêche que son cinéma a toujours divisé mon esprit. La dernière oeuvre de Godard que j'ai vue il y a quelques mois était ses "Histoire(s) du Cinéma", passionnante virée à travers le septième art que nous proposait le cinéaste. A présent, il m'a été donné l'occasion de voir son premier film, "A bout de souffle", porté par deux magnifiques acteurs que sont Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg. Malgré tout, j'espérais trouver dans "A Bout de Souffle" un excellent Godard. Comme d'habitude, le film a divisé mon esprit. "A Bout de Souffle" est un bon film, sans aller au-delà. Si Godard parvient à révolutionner les techniques cinématographiques de par l'insertion de jump cuts, faux raccords et détournements de la règle de 180°, qui inculquent au montage un certain sens du rythme, ainsi qu'à l'histoire, le scénario est basique. En bref, "A Bout de Souffle" est un mix entre film noir et film romantique, mais ne raconte pas grand chose au final. On a un petit voyou (Belmondo) qui tue un policier puis qui se retrouve pourchassé par les forces de l'ordre, tandis qu'il vit un amour platonique avec une jeune étudiante américaine (Jean Seberg). Les scènes sont agrémentés de dialogues certes poétiques et philosophiques, mais qui ne viennent pas relever la platitude dans laquelle s'engouffre le film. Je respecte Godard pour son travail, mais "A Bout de Souffle" m'a relativement déçu. Le long-métrage est en deçà de mes attentes. J'espérais une histoire plus consistante, telle que l'on a pu en voir dans "Pierrot le fou" ou encore "Le Mépris" pour ne citer qu'eux. Si la technique du film est magistrale d'authenticité et d'originalité, dommage que le scénario soit si creux. "A Bout de Souffle" est un Godard regardable, mais certainement pas le meilleur du cinéaste.
Oeuvre magistrale du cinéma français, et surtout film-phare de la Nouvelle Vague, ce classique du polar allie merveilleusement - grâce au scénario impeccable de François Truffault - humour et suspens, tout en assurant de magnifiques (et célèbres) plans et un Duo Bebel/Seberg magnifiquement ironique. Un véritable coup de maître, et qui marque surtout le début d'une Révolution cinématographique aux nombreuses émules.
Une superbe histoire avec deux acteurs au jeu très touchant, et en prime des dialogues d'une qualité exceptionnelle. La Nouvelle Vague est à son âge d'or, tout comme Godard, et Belmondo au meilleur de sa forme.
Jean-Luc Godard, avec son univers toujours aussi magnétisant, retranscrit avec brio les émotions humaines de ces deux êtres noyés dans leurs propres passions. Jean-Paul Belmondo est sublime dans ce qui est sans doute son meilleur rôle à l'écran.
A bout de souffle, premier long métrage de Godart, est devenu le film symbole de la Nouvelle Vague française amenée entre autre par Truffaut, Chabrol, Resnais, Rivette, Godart et Rohmer. Un bonheur cinématographique: une mise en scène à couper le souffle et révolutionnaire, un style qu'on retrouvera d'ailleurs dans toutes les prochaines oeuvres du réalisateur (un des meilleurs français pour moi), un Belmondo tout frais et extrèmement talentueux aux côtés de la très belle Jean Seberg. La liberté d'expression et de mouvements, l'improvisation des dialogues à plusieurs moments rendent A Bout De Souffle comme un véritable chef d'oeuvre , récompensé par le prix Jean Vigo et de la mise en scène à Berlin. Je trouve cependant que le film est victime de quelques longueurs à certains passages, mais vraiment très peu car, j'ai quand même été a bout de souffle après son visionnage ! " Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... Allez vous faire foutre !"
Avec "A Bout de souffle", Jean-Luc Godart signe un film unique en son genre. Un film avec un rythme très rapide basé sur des simples dialogues entre 2 protagonistes. Pendant 1h30 nous suivons cet assassin, et cette américaine, les voyant parlé, bougeant, faire leur petite vie... Mais ce film reste superbe puisque ses dialogues sont très bien construit, Jean-Paul Belmondo fait une superbe prestation, ainsi que Jean Seberg. Une mise en scéne très réussi, avec une esthétique parfaite, une réalisation à nous couper le souffle. Un film à voir & revoir dont on ne se lasse jamais et qui reste graver dans nos mémoires.
Premier film de Jean-Luc Godard sorti en 1960, A bout de souffle est une oeuvre marquante dans la révolution du 7° Art entamée par la Nouvelle Vague. Le film semble être au début un polar classique, mais Godard s’amuse à briser les règles en rendant lyriques et très "cinématographiques" des moments de vie intimes et des questionnements, en mettant l’intrigue policière au second plan. Pour être plus exact, disons que cette intrigue est fréquemment coupée de scènes qui tentent de rendre sur l’écran des sensations fugaces qui nous traversent et autres questions "existentielles" sur soi et son rapport aux autres ou sur l'amour (surtout dans la magnifique scène centrale, quand Patricia se demande qu’est-ce qui se cache derrière le visage de Michel). Mais le tout baigne dans un hommage constant au cinéma, surtout Américain, aux grands films noirs avec Humphrey Bogart. Un film de cinéphiles, réalisé avec grande inventivité et passion, et surtout beaucoup d’audace dans le style pour l’époque : c’est le début de la Nouvelle Vague. Godard parvient à mêler grande réussite stylistique et oubli des conventions (coupures soudaines, personnage qui s’adresse à la caméra). Côté acteur, Jean-Paul Belmondo est tout à fait excellent, accompagné par la charmante Jean Seberg. Le tout donne un film sublime, à la fois prenant et passionant, réussite esthétique et ode au cinéma.
La jeunesse éclate dans cette haletante histoire d’amour et de trahison en noir et blanc… L’humour et l’amour vache, et les poncifs du machisme des loubards parigots…
Bébel fringant, nonchalant et goujat en Michel Poiccart… Clope au bec, galure sur les yeux pour scruter les minettes… Galure en arrière et conduisant comme un dingue une belle bagnole des années 50/60… Insolence du ton qui deviendra culte : « Si vous n’aimez pas la mer... Si vous n’aimez pas la montagne... Si vous n’aimez pas la ville : allez vous faire foutre ! » A priori, pourtant, rien de bien moderne dans ce petit malfrat ringard… Si ce n’est qu’il incarne l'archétype du voyou individualiste… Mais Poiccard exprime aussi un scepticisme amer, le mal-être… Dans ses paroles… Et dans ses gestes surtout, comme celui de glisser son pouce sur le pourtour de ses lèvres… Un tic ? Une référence à Humphrey Boggart ? Une expression de doute en se regardant dans la glace ? Moi, j’y vois le geste d’un homme dont le souffle se glace au travers d’un destin tragique… Tout comme les cigarettes fumées l’une sur l’autre ! A bout de souffle ! La mort proche - inéluctable.
Jean Seberg (Patricia), moderne comme tout, avec sa jolie frimousse d’affranchie et ses cheveux courts… Pas de maquillage… Allure sport…Féministe en diable dans sa façon de résister au sus-dit voyou! Et capable de dire « Je ne t’aime pas ! »… «C’est vraiment dégueulasse » souffle Michel à Patricia…
Et ça pète de partout dans ce film incroyable… Il le fallait… Le cinéma s’installait dans un ron-ron… Talentueux certes le ron-ron (n’oublions pas les Lautner, les Audiard…) Mais la routine devenait pesante pour les jeunes loups des « cahiers du cinéma »
Les voitures vont vite. Les flingues parlent à deux reprises… Normal : un film noir ! Cela n’est guère novateur… Mais le thème n’est que le prétexte… Ici il s’agit de changer formellement le cinéma… De lui apporter un souffle de jeunesse… De lui offrir de nouvelles gammes !
Alors Godard met les pieds dans le plat et foule les conventions. Exit les règles académiques ! Seules la rapidité et la « véracité » comptent… Le découpage est très serré. Les plans courts, tailladés en faux raccords donnent au film un caractère urgent et haletant… En extérieur, toujours filmés caméra à l’épaule ou en travelling. Les rares plans fixes sont réservés à l’intimité, à la relation Michel-Patricia … Tournés sans éclairage d’appoint, entièrement en lumière naturelle, les intérieurs sont parfois noyés dans le noir parfait… Les visages qui en surgissent n’en sont que plus beaux ! Mais Godard s’autorise aussi l’emploi d’images fixes (réutilisées avec génie dans la formidable bande-annonce du film).
Le son est post synchronisé. Les comédiens disent leur texte devant la caméra pour le naturel du mouvement des lèvres… Mais en 1959 une caméra 35 mm n’enregistre pas le son ! Et le dialogue n’est mis sur bande magnétique que plus tard… On imagine la difficulté technique… Pourtant les dialogues semblent improvisés, très naturels… Au point qu’on peut lire, ici et là, que les comédiens, trop libres ne sont pas dirigés ! Et pour faire encore plus « naturel » Godard surajoute des bruitages, qui parfois vont jusqu’à noyer le dialogue…
Naturels et décalés les dialogues : le style « Godard » est né.
BO splendide signée Martial Solal… Et elle n’est jamais en doublon, en redite avec l’image.
On aime ou l’on n’aime pas Godard ! Évidemment ! Son talent est si grand qu’il est à la fois nécessaire et discutable…
Beau, laid, vieux, jeune, comme l’opposition dans la chambre de Patricia entre Picasso et Renoir… Mais INCONTOURNABLE !