Shan est un flic exemplaire et admiré de tous. Mais lors d’une infiltration, l’opération vire au fiasco lorsqu’une bande de justiciers masqués fait irruption…
Film posthume pour Benny Chan, le réalisateur est décédé en août 2020, soit un an jour pour jour avant la sortie de son film. Avec Raging Fire (2021), le cinéaste nous livre ici (il n’a pu assurer la post-production et donc le montage) un polar bourrin étiré à outrance durant 2 trop longues heures. Clairement, le film peine à démarrer et à trouver son rythme de croisière (il faut pour cela attendre 30 bonnes minutes pour que l’on entre enfin dans le vif du sujet, ajoutez à cela une narration qui manque cruellement de fluidité, le montage quant à lui nous donne la désagréable impression d’assister à des saynètes qui s’enchaînent les unes après les autres sans réellement y croire.
Malgré cela, le film nous offre quelques beaux moments d’adrénaline, comme cette scène de fight dans un repaire de méchants ou cette impressionnante fusillade en pleine rue et qui emprunte beaucoup à Heat (1995) de Michael Mann (dommage que la scène ait été tournée sur fond vert, ça transparait à chaque plan). Les chorégraphies sont franchement réussies et on savoure chaque instant (celle dans l’église est redoutable). Et d’un autre côté, le film se complait à en faire des tonnes, façon film Bollywood, avec cette improbable et (très) laide scène de course-poursuite entre une moto et une voiture en CGI
(où le héros parvient in extrémis à faire un drift, manquant de justesse d’écraser une gamine sur la route, la récupérant au passage, pour finir sur le toit de sa voiture, tout ça en un quart de seconde).
Le film est clairement handicapé par des longueurs dont il aurait pu faire l’impasse, des flashbacks qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue principale si ce n’est de nous embrouiller au point de ne plus savoir qui est qui (c’est bêtement alambiqué). Et quid des filtres à foison, trop c’est trop, ça dénature complètement le film.
Malgré un excellent tandem entre Donnie Yen & Nicholas Tse, c’est plutôt la douche froide, car à bien y réfléchir, ça ne raconte pas grand-chose en 2h de temps et bien souvent on a le temps de s’ennuyer entre deux scènes de baston.
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