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Regine C.C
35 abonnés
226 critiques
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4,0
Publiée le 17 mai 2023
Les disparitions inquiétantes concernent en France 10000 personnes en France, chaque année. C'est énorme et cela dans l'indifférence la plus totale. Donc, pour moi, un film qui aborde le sujet est le bienvenu. Ce film relate un fait divers et les choses auraient pu en rester là sans la fille dAbino Rodrigue, n'ayant comme réel lien affectif que son père. Quasi analphabète, placée en famille d'accueil, elle n'hésite pas à surmonter tous les obstacles pour alerter les autorités. Ce qui est intéressant est la psychologie des personnages qui me paraît avoir été bien analysée et le personnage de la mère est magistralement joué par Emilie Dequenne. Je recommande ce film.
"La Fille d'Albino Rodrigue" est un film que je n'ai pas trop apprécié. L'histoire est intéressante mais mal exploitée et la mise en scène m'a pas énormément plus. Le long-métrage a beaucoup de moments gênants et malheureusement les acteurs m'ont pas plus emballé que ça.
Une belle réussite! Naissance d'une jeune héroïne d'exception de l'Est de la France ouvrière. Une partie familiale bien brouillée, peu d'atouts. Et elle peut perdre gros. Elle en est sûre pourtant : il faut y aller coûte que coûte !
C'est haletant, déroutant et très fort! Ça m'a beaucoup fait penser à Chabrol, percuté par les regards immenses d'Émily Dequenne et de la très prometteuse Galatéa Bellugi. Les comédien(ne)s sont magnifiques de justesse et de vérité, du premier au dernier rôle, de la plus jeune au plus âgé!!
Le film est rapidement mené vu sa durée et trente minutes de développement auraient été bienvenues mais c'est coherent et Galatea Bellugi rayonne en retenue et on adore détester Emilie Dequenne pour une fois.
Les rédacteurs de critiques se font souvent rabrouer pour spoiler (révéler l’intrigue et des passages essentiels d’un scénario) mais ici on sait déjà (presque) tout à partir du synopsis et de la bande-annonce. A savoir que le père du personnage principal a disparu et que sa fille (de retour d’un foyer d’accueil) s’interroge légitimement à ce sujet mais ne reçoit de sa mère biologique que des réponses à chaque fois évasives, à géométrie variable et ne résistant pas aux vérifications les plus sommaires. Ceci conduira l’adolescente à faire part de ses inquiétudes et soupçons à la justice. Comme c’est vaguement inspiré d’un fait divers, ça doit être ça l’élément clé du scénario. Mais comme le spectateur reçoit cette information dès la bande-annonce, il ne va plus y avoir grand-chose pour un thriller que ce film ne revendique pas être, s’étant positionné dans le drame. Les faits divers sont pourtant souvent riches de matière scénaristique. Mais c’est ici proche de zéro pour en tirer une inspiration et alimenter une mise en scène. Ce film ne vaut que pour Galatea Bellugi. C’est d’ailleurs pour elle que je suis allé le voir, ayant bien remarqué l’entrain modéré des critiques. Et puis comme on sait tout à l’avance du fil conducteur, il n’y a plus beaucoup d’intérêt.
Sujet pas drôle sur une jeune fille placée dans une famille d'accueil et qui va s’étonner de ne plus voir son père biologique lors du retour dans sa famille pour les vacances. C'est filmé sobrement avec une vérité qui va apparaître tard et qui tient donc le suspens jusqu’au bout.
"La fille d'Albino Rodrigue" s'inscrit directement dans l'héritage de Claude Chabrol, le propos social et la ripaille en moins.
Rosemay, 16 ans, vit en famille d'accueil et ne rejoint sa famille biologique que pour les vacances. Un jour, son père n’est pas là pour l’accueillir comme prévu. D’ailleurs, il ne réapparaît pas et semble s’être évaporé. Ses questions ne rencontrant que des mensonges, Rosemay ne peut se fier qu’à son intuition
On se laisse petit à petit happé par l'histoire et le jeu convaincant de Galatea Bellugi.
Emilie Dequenne est pas mal en mère vénéneuse à souhait.
Un bon petit film indépendant français qu'on aurait tort de bouder
Rosemay (Galetea Bellugi) est la fille d’Albino Rodrigue. Placée en famille d’accueil, elle cherche en vain son père à son retour chez ses parents biologiques près de Metz pour les vacances. Sa mère (Emilie Dequenne) et son frère lui tiennent un discours confus et lui donnent des explications contradictoires qui mettent la puce à l’oreille de la jeune fille. Abandonnée à elle même, elle mène l’enquête seule.
"La Fille d’Albino Rodrigue" repose à mes yeux sur un défaut fondamental. Dès ses premières images, on en devine l’issue. D’autant qu’il est, comme le veut la formule sacramentelle « inspiré de faits réels ». Si le père de Rosemay était parti à la pêche, son histoire n’aurait retenu l’attention de personne. C’est donc qu’il est arrivé un drame. C’est donc – et qu’on ne vienne pas me reprocher un spoiler qui n’en est pas un – que le père de la fille d’Albino Rodrigue est mort.
Dès lors, l’enjeu du film, censé reposer sur l’enquête policière que mène Rosemay face aux contrevérités de sa mère, disparaît. Les deux actrices, aussi excellentes soient-elles l’une et l’autre se réduisent à leurs caricatures : la mère monstrueuse et amorale face à la fille privée d’amour et entêtée.
Mais quel ennui ! Sur un sujet plus intéressant que la plupart des films français, Christine Dory réussit à faire un pensum où tout se traîne. Aucun rythme, aucun mystère (on comprend dès la première scène que sa mère n'est pas nette). De plus, aux côtés de second rôle chevronnés (Emilie Dequenne, Romane Bohringer, Sam Guesmi et d'une petite fille formidable), c'est Galatea Belluggi qui est de tous les plans et je dois dire qu'après "Chien de casse" (très bon film au demeurant), je n'accroche pas avec cette jeune actrice à qui je ne trouve aucun magnétisme, aucun charisme, aucune présence. Ca n'aide pas.
Dès les premières minutes on pense au style direct et naturaliste de Pialat. Dès son arrivée chez elle, ou plutôt dès ses retrouvailles avec sa famille on sait et on devine le drame, voir même les tenants et aboutissants. C'est un peu dommageable tant la réalisatrice n'a pas daigné le moindre effort sur un minimum de suspens ou d'instaurer un minimum de doutes. C'est à la fois une audace qui permet une épure judicieuse et un parti pris sévère qui freine l'émotion. Une épure qui évite toute hystérie, des sentiments distillés comme des points de détails plein de justesse, mais c'est aussi un peu froid, âpre et austère et on a du mal à comprendre la froideur et la distanciation de Rosemay/Bellugi malgré le drame qui se dessine. Mais on se laisse happé par cette histoire tragique et cette jeune femme qui semble un peu "limitée" intellectuellement, fragile aussi autant elle est lucide, courageuse, mature et perspicace. Un film d'une justesse infinie malgré quelques instants pas toujours compréhensibles servit par deux actrices remarquables. Site : Selenie.fr
De Christine Dory (2023). Le film de bout en bout est porté par la jeune et prometteuse Galatea Bellugi. A la fois simple et de cette beauté naturelle sans artifice . Filmée souvent de près ; même ses silences sont éloquents en faisant passer ses émotions et ressentis . D'emblée, le malaise s'installe et petit à petit, on ressens bien que quelque chose de grave soit s'est passé soit se trame . On pourra peut être regretter une certaine lenteur au film . Pourtant cette lenteur permet d'instiller la trame dramatique et la tension sous jacente que la jeune héroïne ressens . On pourra néanmoins regretter la conclusion en limite cinq minutes chrono . Avec aussi Emilie Dequenne, Samir Guesmi et Romane Bohringer .