Bon film, bien écrit, bien conduit, cohérent, par une réalisatrice douée, Rebecca Zlotowski, qui a fait ses preuves partout où on exige du métier et de la maîtrise, prix Louis Delluc (“Belle épine”), selections à Cannes dans les catégories les plus authentiques: Un certain regard (“Grand central”), La Quinzaine du Realisateur (“Une fille facile”) … le sujet est d’actualité, maternité à 40 ans et la solitude qui guette, la difficulté des rencontres, le métissage en toile de fond, seule concession à l’esprit du temps, trop d’amour, pas d’amour et une sortie sur une note positive quand Dylan, l’élève récalcitrant, dit merci à sa prof esseulée à laquelle il a pensé pendant des années après l’avoir beaucoup contrariée au lycée. Rachel voit le temps filer et elle veut un enfant. Elle tombe amoureuse de Ali, divorcé, dont la petite fille Leila occupe bien sûr la place centrale. La femme et la fille se lient. Trop d’amour, pas d’amour. Rien ne fonctionnera en définitive. Ali n’a plus 25 ans et Leila a une mère, sympathique et gravement malade. Ni les enfants des autres, ni la vie passée des autres ne peuvent devenir la vôtre. L’évidence s’impose un peu plus chaque matin. Viriginie Efira (Rachel) est solaire, mieux que dans “En attendant Bojangles” ou “Benedetta”. Roschly Zem est grave et il joue bien. Chiara M. est belle et joue juste. J’aime ce film aussi parce qu’il n’explique pas et qu’il laisse filer vos pensées. Tout cela est bien réglé, sensible et émouvant .