C’est une réalisation de Rick Jacobson. L’américain est complètement à contre-pied pour cette romance car dans son CV on est plus sûr du sanglant avec à son actif des épisodes de Ash vs Evil Dead, Spartacus, Mortal Kombat ou encore Xena, la guerrière. Il a même été producteur déléguée sur le film horrifique Don't Breathe 2 l’an dernier. Le scénario a été écrit par Holly Hester, co-productrice de la série pour adolescents Sabrina, l'apprentie sorcière.
L’histoire va être somme toute classique pour une romance. On pourrait même utiliser le mot cliché. Le prince d’un pays imaginaire tombe amoureux d’une citadine New-Yorkaise. Bien entendu, celui-ci va être riche avec le grand château qui va avec, et elle, une coiffeuse modeste n’étant jamais sortie de son quartier. Les bases, pour la comédie romantique bien lourde, sont posées.
Pour rendre le contenu bien pénible, Netflix va tomber dans le ridicule avec son traitement de leur différence sociale. Ils ont inventé le concept du “prolétaire folklorique”. Il faut croire que pour Rick Jacobson, être pauvre, c’est sympathique. Il est même meilleur d’être en manque d’argent que d’en avoir plein. “Ces gens-là” mettent l’ambiance en chantant autour d’un feu dans la rue. Des images pittoresques qui pourraient prêter à sourire si elles ne se répétaient pas sans arrêt. L’image symbolique est Izzy passant d’un quartier aisé, à celui pauvre de la ville, et d’un coup les passants lui disent bonjour dans la rue.
Pourtant, cela avait commencé de manière assez sympathique. La première partie à New York fait croire que nous pouvons passer un moment agréable. Cependant, même durant celle-ci des signes avant-coureurs font qu’on peut se méfier un peu, jusqu’au moment du départ pour la Lavania où la limite est passée allègrement puis qu’on s’enfonce. Sur chaque séquence, Absolument royal ! en fait des tonnes. De plus, comme ce n’est pas la créativité qui étouffe nos auteurs, cela devient très répétitif.
Il faut reconnaître une chose à Laura Marano et Mena Massoud, leur duo est équilibré. Malheureusement, ça ne va pas être du côté positif. Laura Marano, qui avait été bonne dans Sauver Zoé, agace plus qu’autre chose. Vu l’écriture des personnages, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour sauver son rôle. Même constat pour Mena Massoud qui revenait aux affaires après son succès dans Aladdin. On peut appeler ça un retour raté.