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Adelme d'Otrante
175 abonnés
1 137 critiques
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2,0
Publiée le 26 mai 2023
La vie monotone et sans soleil d'une artiste quelques jours avant sa première exposition d'importance. Film lent et contemplatif sur une sculptrice d'argile, aussi figée que ses œuvres et dont la seule raison de s'émouvoir semble être un pigeon à l'aile cassé. Showing Up est assez prétentieux, plutôt très laid et sans doute l'un des films sur l'art les plus raté qu'il m'ai été donné de voir.
C'est un film léger, trop léger ? Il ne se passe rien du tout et il n'y a pas de réel enjeu. Le personnage principal est plutôt antipathique même si on comprend que son entourage est relou. Mais du coup elle manque un peu de vie quoi... Au début bah je me suis endormi car bah voir une femme pas très heureuse alors qu'elle semble plutôt friqué, ça me passionnait pas forcément... Puis je me suis réveillé et j'ai vu des belles images et je me suis laissé prendre. Enfait on a comme l'impression de voir un petit docu sur la vie d'une femme qui se sent seul... C'est un peu triste mais c'est montré de façon tellement légère qu'à la fin on est heureux en sortant de la séance. On est comme captivé par la douceur et la mélodie de ces scènes trop longues, trop silencieuses. C'est bien de prendre son temps non ?
Une vie rentrée dont on devine les traumas et qui ne s'exprime qu'à travers l'art du modelage de la terre, qui se met à parler. On ne sait jamais comment ça va sortir du four...
Toujours une joie de retrouver Michelle Williams sur grand écran, d'autant plus dans un film de Kelly Reichardt. Celui-ci s'inscrit dans le rythme de la recherche, lent et intérieur, de la création artistique dont c'est au final une très belle métaphore.
C'est drôle, c'est exaspérant, parfois pathétique. Nous faire toucher du doigt le processus de création et ses turpitude ... Une réelle réussite où l'on se demande si le laid de la vie quotidienne influence la création . Doit-on rejeter le quotidien et ses entraves s'il est vilain ? Un simple pigeon donne la réponse ....
Film magnifique sur l'apprentissage de la création et la difficulté à trouver sa "chambre à soi" - en l'occurrence ici, le temps - pour se réaliser non pas seulement en tant qu'artiste mais aussi comme être humain. Les séquences délicates s'enchaînent les unes après les autres, sans effet de manche de ni d'écriture - et au bout du compte, on a un film d'une désarmante simplicité, débarrassé des tics du cinéma d'auteur et qui nous lave les yeux. Il est évident que ce film ne pourra pas plaire à tout le monde mais il est d'une très grande sincérité et j'ose le dire : d'une très grande confiance en l'humanité.
Ce film est une expérience cinématographique remarquable où il ne se passe rien et en même tout s'y passe. "Rien" parce que nous sommes dans le quotidien et l'ordinaire (pas de quoi faire un film diront certains) et 'tout" parce que nous nous y reconnaissons. C'est ce qui donne au film son universalité. L'absence de fond musical et la manière de tourner le rend très réaliste. On a l'impression d'être juste à côté et de voir les scènes en vrai. Sur le plan social, familial, psychologique et économique, c'est une mine d'or. Lizzie est engluée dans des problèmes matériels qu'elle supporte tant bien que mal mais qu'elle n'affronte pas réellement, comme dans l'histoire de la douche qu'elle ne peut pas prendre à cause de la défaillance de son chauffe-eau (alors que ces centaines de millions dans le monde le fait quotidiennement). Cela renvoie au monde de la création, à tous ceux qui vivotent de leur art alors que ceux qui sont sur le devant de la scène sont des nantis. Marcel Proust aurait-il écrit "A la recherche du temps perdu" s'il avait vécu dans les bas-fonds de Paris au XIXe siècle et sans les soins constants de Céleste Albaret? Elle est perturbée et touchée par ses problèmes familiaux. Elle essaie d'intervenir, de prendre les choses en main mais n'y arrive pas. L’impossibilité d'aider un être cher est un sentiment partagé par tous nos concitoyens. Il y a encore beaucoup de choses à analyser dans ce film riche (le chat, le pigeon, les relations avec sa logeuse), je vous en laisse le soin.
Lizzie stresse a l’approcher du vernissage de son exposition. Rien ne va s’arranger lorsque son quotidien va être bouleversé par un événement inattendu. Film intriguant mais scénario un peu faible parfois même ennuyeux.
Le néant. il ne se passe rien, des personnages creux ne dégageant aucune émotion qui errent... on s'ennuie autant que l'heroine. ce n'est même pas bien filmé. même comprendre l'intérêt que les critiques intellectuelle y ont trouvés est un mystères.
Des vies d'artistes pleines de vide et de pigeons rythme ce film lent. Une héroïne 2 de tension au prise avec le monde entier, pourquoi nous infliger son quotidien insipide ?
J'ai beaucoup aimé l'empreinte minimaliste du film qui depeint un quotidien qui nous parle à tous, sans omettre toute la richesse émotive d'une jeune artiste. On peut ajouter à cela une dimension animaux friendly (j'irai même jusqu'à penser que c'est un des leitmotiv du film) puisqu'on assiste à un soutien réciproque de l'animal (ici un pigeon) à l'homme, et de l'homme au pigeon, aux moments où ces protagonistes en ressentaient le plus le besoin.
Nul,sans intérêt,du nombrilisme à l'image de l'art contemporain.je ne comprends pas que l'on puisse passer toute partie du film à nous bassiner avec l'histoire d'un pigeon.Bref,il faut faire attention à ces critiques qui pensent à leur croûte avant tout.
Il y a évidemment un côté caricatural de cinéma indépendant US dans ce film, chronique minimaliste de la vie d’une artiste contemporaine, entre création, petits tracas du quotidien, exposition et tensions familiales. Tendance arty, pour happy few. Le scénario est mince, comme toujours chez Kelly Reichardt. Mais comme toujours, il ne manque ni de délicatesse, ni de subtilité dans l’approche. Et tout se tient, en toute simplicité, sans être ennuyeux, sans être mémorable non plus. La communauté artistique du film, petit monde fonctionnant en vase clos, est décrite avec un mélange d’empathie et d’ironie légère. Le portrait du personnage principal est peint sans concession au fil de scènes qui disent, par petites touches, ses aigreurs et ses jalousies, son stress et ses névroses – radiographie d’émotions qui se moque d’être sympathique. Le rôle est assez ingrat pour Michelle Williams, ronchonne, mal fagotée, jamais souriante, mais l’actrice est toujours convaincante. Le rôle du pigeon et son point de vue final sont aussi intéressants, à la fois vecteurs d’identification et de mise à distance. L’air de rien.
Le cadre et le propos du film est original et prometteur: Une école d'art plastique dans l'Oregon (Poterie, tissage, videos, aquarelles..), le portrait doux amère de deux femmes artistes au travail, qui vivent en voisines. Différentes, mais pas tant que ca. On prend le temps de vivre leurs relations et leurs oeuvres , la création visuelle n'est pas ici juste un prétexte, on y accorde un vrai regard et c'est très chouette, mais... la poésie et la qualité réelle des créations de nos protagonistes ne parviennent pas déteindre sur le film qui se déploie timidement et reste un objet cool et charmant sans vraie dramaturgie, ni profondeur. Aussi, le jeu de l'actrice principale ne m'a pas tout à fait convaincue, alors que tous les autres personnages sont très justes. Dommage.