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Daoud O
1 critique
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1,0
Publiée le 13 mai 2023
Nul,sans intérêt,du nombrilisme à l'image de l'art contemporain.je ne comprends pas que l'on puisse passer toute partie du film à nous bassiner avec l'histoire d'un pigeon.Bref,il faut faire attention à ces critiques qui pensent à leur croûte avant tout.
intéressant mais un peu difficile d'accès a la non artiste que je suis. j'ai fini cependant à m'intéresser à cette jeune artiste, solitaire, famille dysfonctionnelle, elle est attentionnée aux autres, personne ne s'intéresse à elle. triste. j'aurais aimé que le film et cette fille aillent au-delà du constat.
Kelly Reichardt nous propose depuis ses débuts un cinéma subtile qui joue des codes dramaturgiques pour les décaler un peu ou tenter de frayer un autre chemin. Ici, la dimension portrait ou chronique prend le dessus et pourrait paraitre un peu en deça de la puissance des films précédents (tous magnifiques). Pourtant, peu à peu, quelque chose prend si l'on fait l'effort de rentrer dedans. Ce portrait d'une artiste au travail m'a paru d'une grande justesse, entre solitude concentrée, frustration (tout le monde de l'art, avec ses solidarités mais aussi ses petites jalousies, y est bien décrit) et archéologie familiale un peu lourde (le frère, la mère, le père). Après l'art de KR opère dans les détails. J'en vois quelques uns, amusants et futés. Lorsque sa voisine, son amie et propriétaire, rentre après son propre vernissage, on l'entend revenir avec un homme, elle rit, elle est un peu éméchée, Lizzy (Michelle Williams) travaille mais on voit qu'elle entend et que ces rires sont aussi le reflet de sa solitude. Elle prend une sculpture et l'enfourche sur son socle et un piédestal. J'y ai vu comme une réponse ironique à l'érotisation de la voisine. Autre moment, lors du vernissage, les longs travellings sur les sculptures qui apparaissent comme de subtiles miroirs de l'artiste et de ses proches. On voit aussi le regard du père, précis et élogieux et la joie de Lizzy (le père est un potier à la retraite). Bref, je le dis vite et mal mais c'est pour ces détails (la figure de l'oiseau aussi, plus métaphorique avec sa blessure et son envol final) que le film est d'une grande justesse et sous ses dehors un peu mineurs d'une belle profondeur.
Le cadre et le propos du film est original et prometteur: Une école d'art plastique dans l'Oregon (Poterie, tissage, videos, aquarelles..), le portrait doux amère de deux femmes artistes au travail, qui vivent en voisines. Différentes, mais pas tant que ca. On prend le temps de vivre leurs relations et leurs oeuvres , la création visuelle n'est pas ici juste un prétexte, on y accorde un vrai regard et c'est très chouette, mais... la poésie et la qualité réelle des créations de nos protagonistes ne parviennent pas déteindre sur le film qui se déploie timidement et reste un objet cool et charmant sans vraie dramaturgie, ni profondeur. Aussi, le jeu de l'actrice principale ne m'a pas tout à fait convaincue, alors que tous les autres personnages sont très justes. Dommage.
Des vies d'artistes pleines de vide et de pigeons rythme ce film lent. Une héroïne 2 de tension au prise avec le monde entier, pourquoi nous infliger son quotidien insipide ?
Ce film est une expérience cinématographique remarquable où il ne se passe rien et en même tout s'y passe. "Rien" parce que nous sommes dans le quotidien et l'ordinaire (pas de quoi faire un film diront certains) et 'tout" parce que nous nous y reconnaissons. C'est ce qui donne au film son universalité. L'absence de fond musical et la manière de tourner le rend très réaliste. On a l'impression d'être juste à côté et de voir les scènes en vrai. Sur le plan social, familial, psychologique et économique, c'est une mine d'or. Lizzie est engluée dans des problèmes matériels qu'elle supporte tant bien que mal mais qu'elle n'affronte pas réellement, comme dans l'histoire de la douche qu'elle ne peut pas prendre à cause de la défaillance de son chauffe-eau (alors que ces centaines de millions dans le monde le fait quotidiennement). Cela renvoie au monde de la création, à tous ceux qui vivotent de leur art alors que ceux qui sont sur le devant de la scène sont des nantis. Marcel Proust aurait-il écrit "A la recherche du temps perdu" s'il avait vécu dans les bas-fonds de Paris au XIXe siècle et sans les soins constants de Céleste Albaret? Elle est perturbée et touchée par ses problèmes familiaux. Elle essaie d'intervenir, de prendre les choses en main mais n'y arrive pas. L’impossibilité d'aider un être cher est un sentiment partagé par tous nos concitoyens. Il y a encore beaucoup de choses à analyser dans ce film riche (le chat, le pigeon, les relations avec sa logeuse), je vous en laisse le soin.
j'ai vu Showing Up sans avoir lu le résumé ni la bande-annonce, et je pense que c'est une bonne idée pour pouvoir apprécier le film. le film est très contemplatif, et il y a parfois quelques longues qui ceci dit sont justifiés car elle reflète l'état mental du personnage principal. donc ne pas avoir d'attente fait qu'on est pas déçu, on se laisse juste porter par les images, les personnages et le scénario, sans attente, sans déception.
Thématique centrale chez la réalisatrice, l’amitié est peut-être à première vue moins le sujet premier que dans son œuvre précédente, pourtant, le travail de Lizzie ne peut se construire que dans une tension quasi permanente entre la solitude et les rapports humains. L’artiste, stressée par la proximité de la date de son vernissage, cherche par tous les moyens à s’isoler dans son atelier. L’art apparaît comme l’épine dorsale de sa vie, de la scène de générique qui balaye lentement ses croquis punaisés au mur au vernissage qui constitue la clôture du récit. La caméra de la cinéaste et de son chef opérateur (Christopher Blauvelt comme depuis Night moves) n’hésite pas à prendre le temps et à se rapprocher suffisamment pour nous permettre d’observer étape par étape le processus créatif. Contempler les mains de Michelle Williams travaillant la matière, l’affinant peu à peu pour donner naissance à une galerie de personnages féminins colorés et émouvants, qu’elle confie ensuite avec anxiété au four que gère son ami Eric au sein de l’école, constitue une forme d’ASMR visuel. On retrouve la douceur, la simplicité et la lenteur propre à la cinéaste capable de nous faire ressentir et apprécier les détails du quotidien.
Mais malgré son désir de se concentrer sur sa production artistique, Lizzie est sans cesse ramenée à la nécessité de se confronter au monde extérieur. D’abord, parce que même quand elle est plus ou moins seule, elle a souvent une compagnie animale : le chien de sa mère qui sommeille sur le seuil de son bureau dans l’école, le pigeon blessé par le chat que sa voisine lui confie, et le fameux Ricky, matou roux aussi adorable que perturbateur. Toutes les scènes mettant en valeur un rapprochement entre humain et animal, qu’il soit utilitaire ou affectueux, sont extraordinaires de justesse, de tendresse et de malice. Lizzie semble d’ailleurs s’attacher au pigeon blessé comme si elle s’identifiait à lui quelque part : enfermé dans sa boîte en carton, comme elle dans son atelier-garage, il doit sans doute rêver de rejoindre les cieux tandis qu’elle aspire à sentir l’inspiration artistique et se libérer de la pression environnante. spoiler: D’ailleurs, le sous-titrage en rajoute un peu sur le parallèle en traduisant l’idée que le pigeon soit « stressé » par celle de « faire un burn-out ». Riche et délicat, Showing up est à mi-chemin entre le naturalisme lorsqu’il s’agit de filmer l’artiste au travail, le portrait attentif replacé dans une communauté et la fable animalière. Une chose est sûre, il ressemble bien à sa réalisatrice.
Une vie rentrée dont on devine les traumas et qui ne s'exprime qu'à travers l'art du modelage de la terre, qui se met à parler. On ne sait jamais comment ça va sortir du four...
Comme tous les films de kelly reichardt, Showing up donne l'impression agréable d'avoir rencontré un personnage dans son intimité. Celui-ci nous plonge dans un entre-soi d'artistes peu attachants en compagnie d'un personnage principal terni par son aigreur. J'aime la mise en scène irrésistiblement enveloppante et le jeu ténu de Michelle Williams mais à choisir mieux vaut voir Wendy et Lucy, autre film de la réalisatrice à mon avis beaucoup plus intéressant.
Un film 4 T Télérama comme dirait une amie!!!! Étrange film d une relation entre deux voisines. Ça s arrête comme ça nous laissant sur notre fin. L actrice principale joue vraiment bien mais le scenario n y était pas
Je ne serai pas dithyrambique, tout a été dit dans les autres avis de mes alter égo cinéphiles. Après m'être assoupie, ce qui est la deuxième fois en 6 décennies de cinéma, je suis sortie de la salle où nous n'étions que 5, puis 4, un spectateur n'ayant tenu que 30 mn. J'ai tenu une heure et suis rentrée à la maison.
J'ai beaucoup aimé l'empreinte minimaliste du film qui depeint un quotidien qui nous parle à tous, sans omettre toute la richesse émotive d'une jeune artiste. On peut ajouter à cela une dimension animaux friendly (j'irai même jusqu'à penser que c'est un des leitmotiv du film) puisqu'on assiste à un soutien réciproque de l'animal (ici un pigeon) à l'homme, et de l'homme au pigeon, aux moments où ces protagonistes en ressentaient le plus le besoin.
Ce film sur la vie minuscule d'une artiste ne m'a pas enthousiasmée. Quel est l'objectif de la cinéaste -qui a par ailleurs réalisé de beaux films- nous démontrer que la vie des artistes est aussi ennuyeuse ou plus ennuyeuse que la nôtre, que les artistes sont des autistes?