Le réalisateur de "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" signe avec "The Green Hornet", adaptation de la série culte qui propulsa Bruce Lee, un pur divertissement pleinement assumé, ludique et décomplexé. Aucun enjeu dramatique, beaucoup d'action, pas mal d'humour. Le problème, c'est que cet humour laisse parfois à désirer, tout comme le personnage principal, qu'on aime détester au départ mais qui finit par lasser, frôlant l'exaspérance. Cependant le tandem Rogen (alias The Green Hornet, anti-héros (trop) égocentrique qui, du super-héros, n'a que le costume)/Chou (dans le rôle de Kato, le larbin cent fois plus doué que son boss), pris dans son ensemble, est plutôt sympathique, bien qu'il n'exploite pas son potentiel à 100%. Quant à Cameron Diaz, j'ai une fois de plus l'impression que de film en film, elle recycle le même rôle, qui sans être médiocre s'avère franchement banal. On appréciera surtout Jay Chou, une vraie petite révélation qui vole la vedette à Seth Rogen, ainsi que le méchant-très-méchant Christoph Waltz, en pleine auto-dérision par rapport à son rôle de nazi dans "Inglorious Basterds". Quelques jolies trouvailles visuelles également, dont une qui, je dois le dire, m'a particulièrment bluffé : l'effet "Kato-vision", création de Michel Gondry qui consiste à mélanger ralentis et vitesse normale dans un même plan, chose qui semble a priori irréalisable (et pourtant il l'a fait, le bâtard). Loin d'être mauvais, le film ne décolle pourtant jamais vraiment, et on attend jusqu'à la fin qu'il se passe vraiment quelque chose. Eh ben non. Une petite déception car j'attendais beaucoup de ce film... M'enfin bon, on s'ennuie pas, c'est déjà ça !