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    The Sadness
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    2,8
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    130 critiques spectateurs

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    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2022
    Quel choc! Et, pour une fois, ce terme n’est ici pas galvaudé! Loin s’en faut! A la limite du soutenable, extrême et sans concession, ce film gore taiwanais n’est clairement pas à mettre sous tous les yeux aussi bien à cause de sa violence inouïe, de ses scènes gores écœurantes qui feraient passer n’importe quel « Saw » ou « Hostel » pour du Walt Disney mais également à cause de son sous-texte malaisant où le sadisme, la violence sexuelle, le meurtre et la torture sont totalement désinhibés. Tourné en 2020, juste après le début de la pandémie, on regrette juste un propos de fond qui tourne clairement en dérision, voire qui critique de manière acerbe, tous ceux qui remettent en question mesures, campagnes de vaccination obligatoire ou l’instrumentalisation de la crise. Ceux qu’on appelle les complotistes... Et c’est fait de manière bien trop peu nuancée, ce qui pourra agacer les gens qui réfléchissent un tant soit peu. On pardonne cependant vu l’époque de tournage où tout cela n’en était encore qu’à ses balbutiements et on ne va pas se plaindre de voir un film d’horreur avec du fond et des convictions.

    Hormis cette petite réserve et si on n’est pas allergique aux œuvres ultra violentes et gores, « The Sadness » se poserait presque comme le film ultime et définitif dans le genre. Pour surpasser intelligemment ce long-métrage en termes de scènes à la limite du regardable, il faudra vraiment avoir de l’idée et de la volonté. Et, surtout, ce qui rend tout cela si intense, c’est que la violence graphique montrée ici ne nous fait jamais rire malgré son côté extrême (ce qui arrive dans certains films de ce genre tellement c’est exagéré). Ici, le réalisme des situations et des effets est tellement incroyable qu’on ne peut qu’être admiratif et/ou choqué. Chapeau au responsable des trucages et maquillages car toutes les éviscérations, décapitations, éventrements, perversions, effusions de sang ou autres représentées dans ce film sont d’une véracité à couper le souffle. Et si ce n’était pas le cas, comme le film nous dispense de tout second degré, cela aurait pu vite virer au ridicule. Mais il n’en sera rien ici. Durant plus d’une heure et demie, sans aucun temps mort, on est happé par cette histoire où un couple tente de se retrouver alors qu’une épidémie similaire à la rage rend les habitants d’une ville complétement fous, ultra violents, obsédés sexuels et sadiques.

    De plus, les deux acteurs principaux sont bons et leur histoire d’amour, aussi classique soit-elle, est plausible. On n’est pas non plus dans une romance sérieuse mais on s’attache à eux, ce qui permet l’implication du spectateur courageux face à ce déferlement de violence sous toutes ses formes. La mise en place est courte, concise et efficace et quand vient le moment de lâcher les fauves, les séquences cultes, mémorables et complètement folles s’enchaînent à vitesse grand V. Des morceaux de bravoure horrifiques et gores qui feront date dans une ambiance malsaine et putride. On retiendra la scène du métro où le stress et l’effet de choc sont à leur paroxysme et toute la partie à l’hôpital où il est difficile de retirer un moment plus qu’un autre. De toute manière chacune des séquences mises en scène par Rob Jabbaz est un choc à elle seule et une leçon de cinéma de genre. On est loin d’être dans une série Z mais plutôt dans une série B magistrale qui a le mérite d’être intelligente, puissante et implacable dans son jusqu’au-boutisme. La note d’intention est plus que respectée et si les réactions de certains personnages sont parfois un peu incompréhensibles (ils voient le danger mais sont un peu long à bouger), on est absorbé dans un tourbillon de folie et d’horreur physique et morale qui fera date. Un sacré choc à ne pas montrer aux âmes sensibles. Il faut vraiment avoir l’estomac accroché.

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    Vinz1
    Vinz1

    175 abonnés 2 425 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2022
    Certes, le film qui peut s’apparenter à un métrage de zombies contaminés, démarre assez vite et est extraordinairement violent, pour preuve des litres d’hémoglobine versés lors de scènes chocs telles que celle du métro ! De plus, les acteurs sont bons et l’humour noir est omniprésent, pour le plaisir des plus sadiques d’entre nous. Toutefois, d’aucuns pourraient regretter que les scènes les plus extrêmes soient filmées en hors champ, mais bon on ne va pas choquer toutes les pupilles non plus ! Les seuls bémols seraient donc : le couple des principaux protagonistes un peu gnangnan pas très passionnant, des seconds rôles pas assez brossés et une fin un peu trop vite expédiée. Néanmoins, même si le scénario n’est pas incroyable, certains pourraient trouver du plaisir devant cette boucherie jubilatoire bien gore ! A réserver donc à un public averti !
    Arthus27
    Arthus27

    91 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 août 2022
    Film extrêmement médiatisé du fait de sa violence, The Sadness ne laissera personne indifférent. Bien que la violence y soit extrême, elle est poussée à un paroxysme et une surenchère qui la rend gaguesque et permet de garder un peu de distance avec ce que l'on voit.
    Se servant du contexte sanitaire actuel, le film déroule une histoire assez classique de virus qui pousse les humains à s'entretuer. La différence notable, et là où se trouve le propos du film, c'est que les "infestés" restent "humains", concevant notamment leur capacité à parler. Cette humanisation de ses monstres permet au film de mettre l'accent sur sa cruauté, et sur la noirceur de son propos vis-à-vis du genre humain.
    Partant de ce postulat, le réalisateur Rob Jabbaz redouble de créativité en termes d'horreur et de cruauté dans l'enchainement des séquences. La mise en scène est efficace et permet de nous placer en immersion.
    Cependant, le film pèche par son écriture un peu lourde et des dialogues tout juste fonctionnels. Et sur cet aspect seul, une bonne partie de la tension installée durant les différentes scènes de violence est anéantie par des entractes un peu pauvres.
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    136 abonnés 2 418 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    Du gore déjà vu, une histoire sans grand intérêt avec des personnages qui ne dégagent aucune empathie.
    FaRem
    FaRem

    8 598 abonnés 9 502 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2022
    Le début de "The Sadness" fait évidemment penser à ce que l'on a vécu avec la menace d'un virus qui divise les gens. Il y a les scientifiques qui mettent en garde contre la menace tandis que les sceptiques qui pensent à une simple grippe refusent d'y croire. Pour autant, le parallèle entre les deux situations est bref puisque la situation devient rapidement incontrôlable. Les gens infectés n'ont pas que des symptômes grippaux, ils deviennent des fous enragés et complètement sadiques. On pourrait les comparer à ceux du film "The Crazies" même s'ils sont différents puisqu'ils conservent une certaine conscience et c'est ce qui les rend ultra-dangereux. J'adore les films de zombies, mais c'est autrement plus stressant d'avoir des fous à ses trousses que des larves avides de chair fraiche même s'ils peuvent courir dans certains films. Ici, les infectés savent ce qu'ils font et n'ont aucune limite. Ils torturent, ils violent et ils tuent, ce qui plonge la ville dans un chaos et une frénésie de violence. Si le film est très sanglant et vraiment violent, cette folie meurtrière est assez jouissive. Les scènes peuvent choquer certaines personnes, mais ce n'est pas un film que j'ai trouvé glauque ou dérangeant. On est plus dans le "divertissement" surtout que le film est parfois amusant avec quelques répliques décalées. Le seul défaut se situe au niveau du rythme qui est vraiment inégal notamment dans la dernière partie. Sinon, c'est un bon film qui est bien divertissant avec des fous bien malsains notamment Tzu-Chiang Wang qui est excellent.
    El_galu31
    El_galu31

    87 abonnés 340 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2022
    Je vous cache pas qu'à la fin du film
    je suis resté sans voix Scotché au siège c'est le mot
    c'est d'une violence extrême Que j'ai rarement vu avec ( evil dead ) puis le réalisme est incroyable bravo a euh Pour tous les amateurs de films gore foncé
    Last Action Zero
    Last Action Zero

    71 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un film contemporain, aussi gore et décomplexé du vice. Affreux, sale et cruel. Très sale même. Bref, encourageant et relativement sympathique dans l'ensemble. Mais sans plus quoi. On sent bien que ça coche sans originalité beaucoup de case, juste par ce que c'était nécessaire pour vendre le film. Comme dans un jeu vidéo AAA effréné, tout parait beaucoup trop superficiel et mécanique, pour être autre chose que classique et opportuniste. Et comme dans un slasher pauvre d'antan, tout se voit "tristement" arrivé à des kilomètres à la ronde, dans un enchainement de passage obligé, beaucoup trop programmatique pour son bien. Et dès que le rythme se pose enfin, c'est pour des dialogues globalement médiocre, mou pour rien et sans intérêt pour faire avancer l'histoire. Donc finalement, l’ensemble parait très creux et vain. Et puis surtout surcoté par une hype artificiellement dopé, grâce à un contexte sanitaire et politique bien particulier, qui fera que le film vieillira mal une fois sorti de sa période, étant objectivement de l'exploitation beaucoup plus lambda qu'il n'y parait. Et puis n'oublions pas que depuis la fin des années 90, il y a une telle raréfaction de ce genre de délire, que chaque sortie bien purulente est quasi automatiquement évènementielle, et porté aux nues par tous les intello morts de faim, en manque de psychose gorasse un peu fraiche. Qui plus est, si vous n'avez pas connu les années VHS cradingue étant ado, vous ne serez que plus facilement impressionné. Mais les vieux darons, ils en ont vu d'autre. Et sans aucun doute beaucoup plus fun. Car personnellement, je préfère le gore dégueulasse, avec une bonne rasade d'humour bien noir et cynique. Alors que là, le premier degrés est trop pesant, même si j'ai quand même pouffé pas mal de fois. Bref, un 2.5/5 blasé, qui me fait terminé le film sur un "mouais" à demi léthargique.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    246 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2022
    A moins d’être familier des films de Catégorie III qui circulent à Hong Kong, rien ne peut vous préparer à ce que vous réserve The Sadness. Le réalisateur Rob Jabbaz ne semble reculer devant rien pour nous servir un long métrage d’une violence extrême difficilement supportable même pour les plus aguerris. Appelé à devenir aussi culte que Braindead et Dernier Train Pour Busan, The Sadness marquera indéniablement l’année cinématographie en espérant qu’il ne se montre pas trop prémonitoire dans sa vision pessimiste de la pandémie et du monde qui nous entoure. [lire la critique complète sur freakingeek.com]
    Cinévore24
    Cinévore24

    342 abonnés 700 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 juillet 2022
    Et si l’émergence d'une épidémie poussait les êtres humains à céder à leurs pulsions les plus décomplexées, sadiques et violentes ?

    Une nouvelle déclinaison du film de zombies, tout droit venue de Taïwan.

    Et un résultat qui laisse assez indifférent, entre le gore outrancier et le grand-guignolesque pas toujours assumé.
    Un petit film d'horreur inoffensif, qui a été concocté avec un certain plaisir, mais qui n'apporte rien de plus au genre.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 172 abonnés 7 494 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juillet 2022
    Après un an de lutte contre une épidémie aux symptômes relativement bénins, ce dernier mute spontanément donnant naissance à un fléau inimaginable. Les personnes infectées se retrouvent alors totalement désinhibées et libérées de toutes leurs pulsions. Plus rien ne semble pouvoir les arrêter, ces dernières se lancent dans une course effrénée de surenchère de violences exacerbées où les crimes et les violes en tout genre semblent devenir la norme…

    Premier long-métrage pour le cinéaste canadien Rob Jabbaz qui nous entraîne en plein cœur d’une folie furieuse où les habitants de Taïwan s’adonnent à leurs plus bas instincts. Réalisé pendant la pandémie de Covid19 il est intéressant de voir la façon avec laquelle le réalisateur s’est emparé de cette pandémie mondiale pour en tirer une œuvre horrifico-gore.

    The Sadness (2021) est largement inspiré des œuvres hong-kongaises de "category III" et des comics ultra-violents "Crossed" de Garth Ennis et Jacen Burrows. Il en résulte une œuvre volontairement jusqu’au-boutiste et qui assume le côté grand-guignolesque et absurde. L’ennui, c’est qu’à trop vouloir en faire, le film oscille entre le côté généreux et le côté foutraque. D’une violence extrêmement graphique, il l’accentue avec des geysers sanguinolents irréalistes qui d’emblée, met le film en dehors de toute réalité possible et c’est en cela que c’est regrettable. En ayant privilégié la violence de façon réaliste, cela n’aurait fait qu’accentuer le malaise qui se dégage du film, sans parler de la pulsion et la cruauté des protagonistes. Au lieu de cela, le réalisateur opte pour la violence extrême irréaliste et cela dessert son propos.

    Malgré cela, on appréciera ce pourquoi on a fait le déplacement, à savoir un déluge de scènes gores et abjectes, nous réservant son lot de séquences toutes plus crades les unes que les autres spoiler: (un vieillard échappé d’un EHPAD, un restaurateur ébouillanté à l’huile de friture, une relecture de Scanners (1981) de Cronenberg, un viol oculaire, une orgie sanglante, une castration aux barbelés, …).


    Mais à côté de cela, il faut aussi signaler que tout la hype qui ressort de ce film est néfaste pour ce dernier. Après un passage remarqué à L’Étrange Festival 2021 et à Gérardmer 2022, pourquoi autant de bruit pour au final, n’avoir droit qu’à une poignée de scènes gore ? Car malgré ces quelques séquences cradingues, il faut aussi et surtout souligner l’absence totale d’enjeu dramatique (le scénario tient sur aisément sur une feuille de PQ), résultat, on trouve le temps long, très loooooong et il ne faudra donc compter que sur la poignée de scènes trash pour nous sortir de notre léthargie.

    Il faut cependant reconnaître l’excellent travail effectué au niveau des effets prosthétiques qui bluffent et vous manque à l’issue du film. Provocateur et subversif, le film aurait gagné à être raccourci (pour le peu qu’il a à raconter), au lieu de cela, il s’épuise de lui-même et le spectateur aussi par voie de conséquence.
    Yetcha
    Yetcha

    875 abonnés 4 386 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 octobre 2022
    Des scènes hyper gores, de la violence ultra trash, attention public averti. Avec des scènes originales dans le massacre de certains infectés, on reste tout de même un peu sur notre faim une fois dépassé cette l'originalité. en effet le reste est plus que convenu et n'apporte rien de plus au genre. Signalons de plus que le doublage français est franchement mauvais avec notamment une réplique qui illustre sa pauvreté. Situation : dans un restaurant taïwanais typique, le client commande et le patron acquiesce la commande ne disant : "2 nems au porc, ok"..... Ah ouais quand même... On en est encore là en 2022, des nems dans un restaurant taïwanais ?!? C'est comme si vous commandiez du haggis dans un restaurant italien ou du mafé dans un restaurant marocain. C'est un peu la honte.
    Pascal I
    Pascal I

    752 abonnés 4 118 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 octobre 2022
    Avec un côté gore trop exploité (voir risible), l'effet survie très léger, un scénario apocalyptique des plus classiques et la pointe de pseudo ironie pour couronner le tout, l'ensemble pêche excessivement sur son manque de tension et d'immersion. Je me suis ennuyé. 1/5 !
    Roub E.
    Roub E.

    947 abonnés 4 983 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juillet 2022
    Le film s’ouvre sur une situation que l’on ne connaît trop bien un virus se répand dans la population qui ne fait presque plus attention aux nouvelles à ce sujet. À Taïwan on va suivre l’itinéraire de Kat et Jim qui après une dispute matinale vont vaquer à leurs occupations habituelles. C’est alors que la contamination va prendre une tournure dramatique; après une énième mutation le virus semble avoir supprimé les inhibitions des personnes infectés qui donnent libre cours à leurs plus bas instincts (et peut être les nôtres aussi en assistant à ce spectacle). Oui The Sadness est un festival gore comme le cinéma n’en avait pas vu depuis longtemps, mais à aucun moment je n’ai trouvé sa démarche cynique. Le sous texte sur la déliquescence du tissu social est bien traité sans en avoir l’air. Il décrit nos sociétés ultra connectés et où pourtant l’individualisme n’a peut être jamais été si présent et où l’empathie est presque une tare de manière très cruelle . Un monde apathique qui ne réagit plus à rien ou alors seulement pour sortir son smartphone pour filmer quelque chose qui sort de l’ordinaire. Il a aussi une vision bien pessimiste de la nature humaine en décrivant des individus qui sont des boules de frustration ne demandant qu’à exploser. Au niveau du traitement le film va en effet extrêmement loin, sûrement conscient de ses outrances il verse à quelques instants dans le grand guignol pour faire passer des scènes aussi frontales que choquantes, en utilisant également le hors champs à plusieurs reprises de manière admirable. Un mot aussi sur les extraordinaires effets spéciaux et maquillages qui rendent tangible un incroyable carnage et qui pourraient même secouer des intestins avertis. Bref un film qui m’a fait penser à un croisement entre le « le dernier train pour Busan » et « irréversible », un film fou et réfléchi, une œuvre qui paraît anachronique dans le paysage cinématographique actuel alors que ses thématiques sont dramatiquement actuelles, un film à la fois désagréable et jouissif, du cinéma extrême qui semble vouloir après des années où l’on a été abreuvés de films d’infectés faire un bouquet final qui marque la rétine.
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2022
    Si la dernière pandémie a laissé ses traces, il y a au moins un réalisateur qui cherche à les amplifier pour surfer dessus. Robert Jabbaz n’y va pas par quatre chemins pour faire le constat d’un monde violent, dépravé et déjà à l’agonie. Le prétexte d’un monde zombifié n’est qu’une alternative parmi d’autres que le spectateur aura sans doute déjà accepté. Alors à quoi bon continuer de suggérer alors qu’on peut se lâcher un peu ? Le cinéaste canadien ne prend aucune pincette, aucune consigne et aucune limite pour catapulter son récit de la violence à l’ultra-violence. Il y a de quoi en faire pâlir plus d’un et à juste titre, car la créativité, l’humour macabre et le bon mauvais goût sont à la hauteur du carnage.

    Nous ne sommes pas dans le « Salò » de Pasolini, mais il s’avère que le jeu est aussi agressif et corrosif. La situation de Taïwan justifie déjà cet aspect décomplexé et transgressif, vis-à-vis d’une Chine communiste, particulièrement fautive dans cette crise virale. Le gouvernement agit à distance, mais n’est pas pour autant à l’abri de ce fléau, qui frappe encore plus forte les habitants isolés et qui ne parviennent pas à s’intégrer dans la société. Le fameux virus secoue ainsi l’essaim émotionnel de ces personnes, qui culpabilisent de ne pas assouvir leurs fantasmes les plus fous et les plus cruels ou de s’affranchir de toutes contraintes morales. C’est d’ailleurs une des limites du spectacle, qui va parfois trop loin dans son excentricité, mais étrangement, c’est ce qui en fait sa force et un objet fascinant à regarder, si toutefois l’on parvient à soutenir le visionnage.

    Les adeptes y verront du Sam Raimi, du David Cronenberg, Georges Romero et bien plus encore. Tout a été mis dans le même saladier pour en faire une compote difforme, mais cohérente dans la démarche du cinéaste. Il nous balade dans un roller coaster hémoglobineux d’une rare intensité et d’une excellente fluidité. La première heure façonne ainsi ce monde fait d’individus ordinaires, qui ouvrent leurs yeux obscurs et qui saisissent chaque opportunité de se nourrir de la souffrance de leurs victimes. À ce titre, il y aura peu de choses à raconter sur le parcours de deux amants, Kat (Regina Lei) et Jim (Berant Zhu), essentiellement observateurs de la sauvagerie omniprésente à chaque coin de rue. Ces deux amoureux, qui ont du mal à communiquer, qu’importe la distance qui les sépare, serviront malgré tout d’intermédiaire avec le spectateur, qui pourra y projeter ses traumatismes à travers leur détresse. Ils se cherchent à travers l’apocalypse, mais le cadre s’attardera toujours plus sur ses sujets infectés.

    Pour un premier long-métrage, il fallait oser et Jabbaz prouve une aisance dans la narration effrénée, qui ne laisse aucun temps mort. Un sens du tempo horrifique permet ainsi aux segments slashers de gagner en efficacité, cela malgré un procédé qui se répète tout le long du périple. « The Sadness » ne se prive donc pas de salir d’écran d’effets gore en tout genre, quitte à refaire la peinture du décor, en soi superficiel, face à la nature humaine qui domine et qui détruit tout. Un homme d’affaires incarne d’ailleurs le sadisme absolu qui le consume. Et outre le fait que certains des dialogues interpellent par leur spécificité, il restera un harceleur aux yeux de ses proies. Une œuvre méchante à découvrir avec lucidité et un cœur bien accroché.
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    172 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juin 2022
    Il est fortement inspiré de la série de bandes dessinées Crossed Le film a été présenté en première internationale au 74e Festival international du film de Locarno en Suisse le 12 août 2021 Dans le Taïwan moderne, les experts médicaux et les responsables gouvernementaux se heurtent au virus « Alvin », une infection pseudo-grippale The Sadness présente une photographie de Jie-Li Bai et a été tourné avec des caméras « Monstro » de Red Digital Cinema avec des objectifs Arri « Signature Prime ». le tournage a duré 28 jours Les effets spéciaux du film ont été gérés par IF SFX Art Maker L’équipe d’effets a passé jusqu’à trois mois à produire un certain nombre de têtes artificielles pratiques, y compris certaines qui pourraient être faites pour exploser ou pulvériser du sang, des prothèses, des organes et d’autres accessoires. Le concepteur de production Liu Chin-Fu a supervisé la scénographie du film, qui comprenait une voiture de métro et un hôpital
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