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frederic T.
15 abonnés
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3,5
Publiée le 12 février 2024
Avec cette dystopie romanesque Bertrand Bonello nous déroute, nous questionne sur la peur d’aimer, la rétention du désir, et nous emporte dans un voyage mental fantastique et dérangeant…. Mêlant les références (David Lynch notamment) il nous perd parfois dans un récit très épuré dont on ne saisit pas toujours les tenants et aboutissants de chaque séquence. Le film est peut-être un peu long, mais il est interprétation porté l’extraordinaire interprétation de Léa Seydoux.
Un film plein d'ambition dans lequel je n'ai pas réussi a entrer, ou me suis quelque peu perdu... Des temporalités qui se mélangent. Une réalisation et de belles images mais quand on adhère pas au propos deux heure trente c'est long.
Pas pris mais cela tient peut être a moi. Alors qui sait a tenter?
Un des meilleurs Bonello, où son romanesque si particulier, son travail sur l'obsession de la "présence", son style mélancolique mais dur, âcre, imprègne à peu près tous les plans. Adoré la façon qu’il a de dépeindre le futur proche, ce futur “annulé” dont parlent certains, et de montrer aussi le passé récent de 2014, l’autarcie de la maison de Los Angeles et du quartier alentour. Les intérieurs étouffants de la partie années 1910 sont incroyables, tout comme la scène de la fabrique de poupées, Léa Seydoux au restaurant qui joue son image et ses traits comme d’un instrument, aussi les vues de la ville vidée. Il y a une tension tragique terrible, une catastrophe qui se produit mais qui reste terrifiante même après avoir eu lieu. Proust meets Infinite Jest meets The Curse.
Pas du tout d’accord avec l’idée d’un film désincarné, les images vibrent sans cesse, les yeux des personnages, leur voix m’ont obsédé, en particulier celle de Guslagie Malanda et bien sûr le cri de Gabrielle.
Je me suis rarement senti autant immergé dans un film, comme Gabrielle dans son bain mnémonique. Et le traitement de la musique et du son, hallucinant, n’y est pas pour rien là-dedans, bien sûr.
Si Léa Seydoux est absolument parfaite dans un rôle au combien compliqué. Si les plans, l'image et l'éclairage est bien pensé. L'histoire est confuse, mal foutue. Voir incompréhensible par moment, du moins par moi. Certains plans sont trop long, comme le film d'ailleurs. Il manque le quelque chose qui en aurait fait un grand film.
Je ne comprends pas qu'on ne comprenne ce film. Une magnifique histoire d'amour qui traverse les temps et les époques. Peut-être qu'on ne sait plus réfléchir en tant que spectateur et que dès qu'on nous demande de faire travailler notre cerveau il n'y a plus personne. peut-être que le cinéma devient pauvre....
Cher Bertrand Bonnello, Je vous adore, vous faites partie de ces cinéastes singuliers qui, chaque fois, apportent un regard différent et pertinent sur un vrai sujet : le sexe et la pornographie, le processus de création, l'héritage des traumas… Bref, j'attendais La Bête avec impatience et… oui, mais non. J'ai trouvé votre film magnifique d'esthétisme et de romanesque. Le casting me semble excellent (mention particulière à Guslagie Malanda qui révèle ici encore une opacité fascinante), l'enchevêtrement de la structure narrative très malin. Mais j'ai la sensation que votre réflexion s'arrête là où la mienne commence : oui, les passions font mal, souvent terriblement. Oui, nous sommes cernés par des injonctions à être plus raisonnables, à prendre de la distance avec nos émotions afin qu'elles soient moins destructives. Ce qui m'intéresserait maintenant, ce serait de savoir comment ce serait si on arrivait à le faire vraiment. Qu'oseriez-vous imaginer en ouvrant tous les possibles sans a priori ? Je n'ai personnellement pas la réponse, elle est peut-être bien plus complexe que ce que vous suggérez à la fin de votre film. Un bon sujet pour votre prochain scénario ?
Absolument génial pendant 1H30 environ, ce film se perd complétement dans la très longue heure restante que je résumerais ainsi : des images et du son - point. Quel dommage de finir cette merveilleuse histoire dans un tel gâchis. Même les deux acteurs principaux, pourtant brillants, ne parviennent pas à sauver ce que m’a inspiré une première partie sublime. Je suis sorti décontenancé de la salle et je me demande encore ce qui a bien pu se passer dans la tête des auteurs pour que le film bascule tout à coup dans la médiocrité. Ça me fait penser à ces sportifs qui s'écroulent en cours d'épreuve par incapacité à gérer leur effort sur la durée. N'est pas marathonien qui veut. Ce film aurait pu être un chef d’œuvre, c'est raté, dommage !
Malgré les avis négatifs,je suis allé voir. Déçu. L acteur anglais bof.Je ne sais pas où le réalisateur à voulu nous emmener. Je me suis accroché jusqu'à la fin, sans être surpris.
Bien trop long et j'ai eu du mal à pas dormir. Histoire qui n'a pas de sens avec des scènes qui sont sans fin. J'ai cru que c'était une pale d'or tellement que s'est ennuyeux. Passer votre chemin il y a sûrement de bien meilleur film à voir.
45 minutes tenues, où entre le compte des chapeaux tartes’ des costumes, les figurants, et des décors, filmés par une agence immobilière . Les dialogues littéraires oh sans aucun relief. Une abyssale ennui temporel .
Un film au sujet déroutant mais passionnant à suivre. Les comédiens sont exceptionnels de finesse, de subtilité de variété dans leur jeu. Très belle réalisation d'un scénario à la construction complexe qui peut rebuter. Mais si on entre dans le film, il nous emmène loin.
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2,0
Publiée le 21 juin 2024
Difficile de noter un film aussi ambitieux que la "La bête" (2023), la dernière rèalisation de Bertrand Bonello à ce jour! La nouvelle d'Henry James, dèjà, prècise bien les intentions! il s'agit de faire une oeuvre sur cette femme tourmentèe qui se refuse à aimer parce qu'il y a « une bête » qui va surgir! Elle s'apercevra assez vite que « la bête » c'est la peur d'aimer! Toute la complexitè de l'être est là dans une oeuvre perturbante qui mèrite sans doute plusieurs visionnages pour mieux y apprivoiser son inquiètante ètrangetè! Bonello n'a rien nègligè pour mettre en valeur Lèa Seydoux (impressionnante) misant bien entendu sur sa frèmissante et mystèrieuse beautè! On n'y comprend pas toujours grand chose à ce cinèma à mi-chemin entre David Lynch et Jonathan Glazer! Pourtant on sort fascinè de cette expèrience de près de 2h30 avec de belles images! Mais dans quelle confusion...
Le film est ambitieux et quelques séquences sont marquantes (l'incendie dans une fabrique de poupées). Mais Bonello concocte un scénario à la fois malin et incompréhensible, adaptation ampoulée de Henry James, vain hommage à Hitchcock, Kubrick, Resnais et Lynch. L'exercice de style est donc audacieux mais trop long et finit par lasser.
Superbe film. Envoûtant. J'étais un peu freiné car je n'étais pas fan de Léa Seydoux la jugeant trop froide. Et bien j'ai revu totalement mon jugement. Le film repose presque entièrement sur sa prestation époustouflante. Elle est très juste, sensuelle et sexy. Un film très lynchien : ne cherchez pas à tout comprendre ! Dernière chose : la scène des 2 mains est d'une beauté !