Le rythme est particulièrement monocorde et lancinant, tandis que le climax et les décors sont en grande partie austère et froid ce qui rend tout assez clinique ce qui accentue les émotions pourtant contrôlées de Gabrielle. Mais on constate que le voyage dans le passé se résume à deux époques, vers fin 19ème et 2024, et que ces deux époques scindent le film en deux parties. La fin 19ème agit avec charme, la reconstitution historique offre son élégance. La mise en scène de Bonello ne l'est pas moins, inventive elle offre plusieurs scènes et plans de toute beauté. Le 21ème est moins séduisant, plus froid et clinique et on a la sensation que les redites et/ou allers/retours dans le temps sont redondants et parfois trop tirés en longueur. Finalement on délaisse le récit, le scénario devient trop abstrait, on surnage que grâce à la réalisation de Bonello, inventive et visuellement somptueuse bien enveloppée par une musique toujours soignée et cohérente, aussi et surtout par la performance de Léa Seydoux, sublimissime et épatante qui offre une multitude de nuances émotionnelles qui subjugue et fascine. Le plus décevant arrive à la toute fin, l'originalité du générique de fin est d'une frustration glaçante. En conclusion, un drame d'anticipation singulier unique qui laisse un peu pantois ou perplexe comme une expérience nouvelle. Site : Selenie.fr
Presque rien compris a cette histoire, scénario confus et debut fastidieux. Puis malgré la longueur du film , on devient de plus en plus attentif au déroulement de cette histoire. Film atypique un peu dans l'esprit david lynch.
C'est long, lent et labyrinthique! Science-Fiction dystopique qui mêle 3 époques (1910,2014,2044), l'écheveau est complexe à dénouer. Gabrielle et Louis, célibataires, sont de toutes les époques : le fil rouge sera peut-être la recherche de l'amour éperdu, ou l'effacement des anciennes amours spoiler: (processus de purification) . Au milieu du film, la révélation sera la réapparition du fond vert du prologue, mettant en abyme le tournage d'un film en 2014 pour une action se déroulant en 2044 : compliqué tout de même avouez-le! Et puis dès 1910 ils se noient tous les 2 dans l'inondation de Paris spoiler: (crue de la Seine)
On s'accroche, hébétés, pour ne pas rester "idiots" mais la plupart des spectateurs se feront une raison! Abscons!
Gabrielle est une jeune femme tourmentée par une angoisse, une attente d'un événement tragique qui va bouleverser sa vie. Elle décide de suivre un traitement afin de se purifier de ses vies précédentes et oublier son angoisse. Projetée dans le temps et dans ses anciennes existences, elle réalise qu'un homme, Louis, est un point récurrent de chaque d'entre elles, même aujourd'hui. En salle le 7 février.
spoiler: "La bête" est la deuxième adaptation d'un roman de 1903, quelques mois après celle de Patric Chia. On assiste à un film très esthétique, dont les scènes sont joliment tournées. Le couple d'acteurs fonctionne bien, même si on frise l'overdose de Léa Seydoux pendant 2h26. J'ai aimé le parti pris des différentes vies successives de Gabrielle et Louis. Dommage que l'intrigue soit si Complexe et qu'il soit si difficile d'entrer dans la tête des personnages. J'ai eu des difficultés à suivre et les lenteurs régulières ne m'ont pas aidé à maintenir mon attention. La fin est intéressante : Au moment où l'émergence de l'amour est enfin possible, Louis a fait le choix de l'oubli.
Film très étrange, qui me fait penser beaucoup à lynch et à un degré moindre à du cronenberg, en terme de mise en scène le film est très très beau la scène sous marine est époustouflante. Sur le fond bonello décrit la peur d aimer, même tout sorte de sentiments que l etre humain dévoile doit être anéanti, c est notre future que pressent le réalisateur a cause l avènement de l ia et plus précisément c est une féroce attaque du cinema d aujourd'hui et de demain rien qu a voir la scène d ouverture ou les seydoux qui est formidable dans ce film, se positionne devant un décor fonds vert ou le réalisateur lui dit quoi faire une scène où le sentiment, la perception, tout ce qu on ressent quand on voit disparaît totalement. Bonello a travers ce long métrage beau et intriguant nous dévoile un amour du cinema, le vrai.un très beau film à voir
Quel film !! Bertrand Bonello arrive a nous garder en haleine pendant 2h26, avec une intrigue qui nous bouleverse. Le scénario est remarquable et complexe avec des acteurs absolument incroyables. Bravo à Bonello il a réalisé un grand film.
Meilleurs film de SF français de tous les temps. En 2044 une jeune femme intelligente et sensible postule pour un poste à la mesure de ses capacités. En cette époque où le chômage atteint 60 % elle est soumise à une thérapie ou le système cognitif doit surmonter ses émotions par une adaptation logique. Pour ce faire elle est plongée dans un coma artificiel ou elle voyage en rêves dans le passé ou le futur. Le but étant que les affects n'influencent pas ses décisions professionnelles. Je n'en dis pas plus, c'est passionnant et très bien fait avec des acteurs géniaux et un scénario rempli de surprises. Nous sommes dans du David Lynch pur jus sur le plan visuel et des dialogues excellents et envoûtants.
Respect à ceux qui n'ont pas aimé car dieu sait s'il est difficile d'entrer dans ce film et de se satisfaire de son récit. Oui, Bonello loupe quelque chose dans sa progression qui rend le scénario très déceptif. Dès les premiers temps, on est plongé dans un récit froid et distancié qui pourtant évoque un drame profond et mystérieux dont on attend la résolution. Tout le film reste froid, distant et nourrit des secrets dont on cherche vainement la clé. Et l'on se demande souvent comment les dizaines de personnes qui ont participé à ce film se sont engagés dans cette aventure sans saisir que le public ne suivrait pas. Pourtant l'ambition démente de ce projet en font une œuvre de premier ordre. La mise en scène démultiplie des visions très puissantes servies par deux acteurs au sommet de leur art. On garde en mémoire les ambiances feutrées du Paris de 1910, et on est frappé par la brutale transposition dans le Los Angeles de 2014. Le moindre détail des gestes, des accessoires et des décors sonne juste dans ces deux registres totalement différents. George Mackay est extraordinaire en incel autocentré prêt au pire. Le visage de Léa Seydoux est de tous les plans et montre le talent de l'actrice.
Bertrand Bonello nous emmène dans un voyage labyrinthique à travers les époques et entraine Lea Seydoux ans un puzzle sentimental, la faisant passer par tous les états, un peu comme le faisait David Lynch à Laura Dern dans "Inland Empire ". Les séquences cauchemardesques, d'ailleurs proches de l'univers de Lynch sont incontestablement les meilleurs du film. Un peu trop long, les scènes se situant dans le passé auraient, à mon envie, gagné à être moins longue. Mais, Bonello aime prendre son temps et perdre le spectateur, il y arrive par moment! Reste un parcours initiatique fascinant et intrigant porté par une Léa Seydoux constamment inspirée, peut-être son meilleur rôle depuis "La vie d'Adèle". Et, cerise sur le gâteau, la scène finale est remarquable et tout ce qu'on a vu précédemment s éclaire enfin.
Bertrand Bonello signe un film futuriste où les émotions sont une menace à purifier. Mais Gabrielle semble résister à ce progrès en replongeant dans ses souvenirs. C’est brillant, intelligent, impressionnant. Léa Seydoux crève l’écran dans un film à l’esthétisme parfait. Que l’on aime ou que l’on déteste le cinéma de Bonello, impossible de ressortir indemne de ce film, à la réalisation mécanique, complexe et perturbante.
A vu « la Bête » de Bertrand Bonello librement inspiré de la nouvelle d’Henry James «La Bête dans la jungle ». En 2044, le monde est régit par l’Intelligence Artificielle sous forme de voix diffusées via des ordinateurs, de poupées de compagnies, de programmes … Gabrielle a encore trop d’affects pour pouvoir trouver un emploi digne de ses compétences, elle doit donc se purifier et se purger de ses traumatismes qui sont imprimés en elle de par ses vies antérieures. En 1910, Gabrielle était pianiste prodige et son mari propriétaire d’une usine de poupées, lorsqu’elle tombe amoureuse de Louis, pour qui elle quitte tout. Mais Gabrielle est envahie par un ressenti qui la dévore, celui d’une catastrophe imminente (La crue du siècle de la Seine à Paris ?). En 2014, Gabrielle est mannequin et vit à Los Angeles où elle garde une sublime maison pour arrondir ses fins de mois. Elle rencontre Louis, jeune homme puceau à 30 ans qui vit très mal sa virginité. Gabrielle est irrémédiablement attiré par Louis tout en étant envahie par la conscience d’un cataclysme à venir (le Big One ?). Les 3 époques magnifiquement mis en scène se juxtaposent, s’interpénètrent, se répondent. Film puzzle avec des pièces manquantes, le spectateur doit lâcher prise très vite sur le sens et se laisser absorber par une atmosphère, une ambiance. Bertrand Bonnello à son habitude filme avec art et maitrise. La pièce maitresse de ces 2h36 de projection est Léa Seydoux de presque tous les plans, de la scène d’ouverture sur un fond vert où l’on voit l’actrice entrer dans la peau de Gabrielle et jouer la scène principale du film que nous reverrons à plusieurs reprises et dans des époques différentes. La comédienne est magnétique, inquiétante, effaçant peu à peu toutes les expressions de son visage telle les poupées en celluloid de la fabrique du mari de Gabrielle. En 2044 les poupées (ordinateurs de compagnie) sont les autres, et l’amour n’existe plus. Son partenaire George McKay (qui interprète Louis) impressionnant traverse lui aussi les époques en devenant de plus en plus inquiétant. On ce comprend pas toujours le sens du montage, qui rend les choses encore plus compliquées qu’elles ne sont, mais « La Bête » n’est pas un film de narration. Ce film admirablement filmé infuse son message pessimiste avec le temps et un peu comme une séance de voyance (nombreuses dans le film) toutes les « informations » arrivent dans le désordre et n’ont aucun sens immédiat, c’est au client-spectateur de faire le tri et de créer les correspondances.
J'ai trouvé l'histoire originale car Léa Seydoux est projeté dans le passé et dans l'avenir pour faire face à ses émotions qui sont considérées comme une menace elle doit purifier son ADN côté négatif le temps par moment semblé très long sinon Léa Seydoux joue bien comme son habitude et l'acteur George Mackay joue également bien que j'ai pu voir dans d'autres films.
Un excellent film, des émotions fortes, très fortes même, qui contrastent avec les émotions plates des humanoïdes. Le jeu sur l’incompréhension est très bien réalisé, la production est très soignée. Beaucoup de « très », allez le voir.