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velocio
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4,0
Publiée le 15 mars 2023
C'est en Belgique, à l'Institut des Arts de Diffusion (IAD), que Emmanuelle Nicot, française originaire de Sedan, a fait et terminé, il y a 10 ans, ses études de cinéma. Durant ces 10 années, elle a réalisé 2 court-métrages, très bien reçus dans de nombreux festivals, et elle a fait du casting sauvage pour un certain nombre de longs métrages. Toutefois, son ambition était avant tout de devenir réalisatrice de longs métrages. Ses premiers pas dans le domaine, c'est avec "Dalva" qu'elle les a réalisés. Ce film sur le début d'un placement d'une jeune adolescente a été présenté à la Semaine de la Critique de Cannes 2022 d'où il est reparti avec 3 prix : le Prix FIPRESCI de la critique, le Rail d’or et le Prix Louis Roederer de la révélation pour Zelda Samson. Présenté depuis dans de nombreux festivals, "Dalva" a rencontré partout un très gros succès ! Rares sont les premiers longs métrages aussi réussis que Dalva, aussi exempts de défauts imputables à l’inexpérience de la réalisatrice ou du réalisateur. Vue l’histoire racontée dans le film, il aurait pu être sordide et il est généreux, lumineux et émouvant. Le duo formé de Emmanuelle Nicot et de sa grande amie, la directrice de la photographie Caroline Guimbal, fonctionne à merveille et l’interprétation de la jeune Zelda Samson est prodigieuse. Une certitude se dégage de Dalva : une grande réalisatrice est à l’aube d’une grande carrière.
Une œuvre magnifique, la mise en scène est belle et intelligente, le sujet important, le récit classique mais réfléchi dans son déroulement et touchant et les acteur.trice.s magistr.aux.ales
Ce premier long métrage de la réalisatrice Emmanuelle Nicot est une vraie grande réussite. i Sur un sujet aussi délicat et difficile que sont l'inceste et l'emprise, Emmanuelle Nicot, grâce à un scénario parfaitement construit, fruit de 6 ans de travail, d'enquête, de lectures et de rencontres avec des professionnels de l'enfance maltraitées, propose un film flamboyant, subtil, violent et émotionnellement bouleversant, comme le sont ses actrices et acteurs.
A partir d'un long processus de casting, Emmanuelle Nicot a dû trouver de formidables jeunes actrices et acteurs, dont Zelda Samson, qui interprète Dalva, et dont c'est la première expérience au cinéma comme Fanta Guirassi , second role géniale. Casting difficile pour trouver l'acteur interprète du père, qu'Emmanuelle Nicot ne voulait pas présenter comme une caricature monstrueuse, mais avec toute l'ambivalence d'un père qui tout en "aimant trop sa fille", la détruit. Jean Louis Coulloc'h est remarquable
La métamorphose de Dalva est hallucinante, redevenant la jeune fille qu'elle devait être après être devenue une "fausse femme" amoureuse de son père manipulée et sous son emprise, séquestrée pendant de nombreuses années.
Sujet trop traité et encore tabou, ce film mérite par toutes ses qualités que vous alliez le voir, absolument !
Dalva est une jeune fille victime d'inceste de la part de son père. Voici la base du film et l'histoire qui nous est racontée. Le sujet est lourd mais traité en profondeur, on assiste à la redécouverte de la vie d'une jeune fille qui va se transformer physiquement et psychologiquement au fur et à mesure de l'intrigue. Touchant.
La première scène de Dalva est chaotique, avec une descente de police qui va bouleverser la vie d'une fillette de 12 ans. Que se passait-il donc entre Dalva et son père, le film d'Emmanuelle Nicot (son premier) va nous l'apprendre très vite mais sans rien nous montrer, ce qui est bien plus terrible. Mais cette histoire d'emprise directe et toxique est d'abord celle d'une reconstruction mentale d'une jeune fille dont les valeurs morales ont été perverties. C'est avec une intelligence stupéfiante et une profondeur qui ne l'est pas moins que le récit va progresser, avec une délicatesse et une pudeur de tous les instants, sans pourtant dissimuler les actes atroces qui ont pu se dérouler dans l'existence antérieure de cette préadolescente. Avec une caméra toujours placée à la bonne hauteur et un humour qui vient briser son aspect étouffant, le film ne quitte presque jamais l'incroyable Zelda Samson dont on se demande comment elle a pu interpréter un rôle aussi difficile avec une telle maîtrise dramatique. Le regard de Dalva, déboussolée, en rébellion contre le monde entier et, en particulier, son foyer d'accueil et sa propre mère, sont de ceux qui ne s'oublient pas dans une vie de cinéphile. C'est sans doute pompeux de l'affirmer mais ce film d'une jeune réalisatrice belge fait tout simplement honneur au cinéma et à sa capacité à joindre âpreté et tendresse. Avec Dalva, Emmanuelle Nicot peut être très fière d'elle et de l'émotion immense et inoubliable qu'elle nous procure.
Excellent film qui permet de comprendre en profondeur le mécanisme de l'emprise. L'actrice principale est extraordinaire, les personnages secondaires qui vont l'aider à se libérer sont également formidables. La mise en scène, de l'ombre à la lumière, est d'une grande intelligence et sensibilité.