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Pierre Kuzor
110 abonnés
330 critiques
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4,0
Publiée le 26 mars 2023
Ai vu "Dalva" d'Emmanuelle Nicot dont c'est le premier film. Entre autre une des raisons capitales pour lesquelles j'adore le cinéma est d'avoir un coup de coeur pour une nouvelle actrice ou un nouvel acteur, dont je vais suivre la carrière et le travail pendant des années. Il y a Isabelle Huppert, Sandrine Bonnaire, Sandrine Kiberlain, Elodie Bouchez, Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Vincent Lacoste, Stéphane Bak, et bien d'autres... Dans ce film Zelda Samson vampirise totalement la caméra et l'oeil du spectateur. Il y a du Romy Schneider (pour la fragilité, le visage ultra expressif, la puissance de jeu) et du Simone Signoret (pour l'ancrage corporel, le mutisme, la maturité) chez cette jeune actrice extraordinaire. Dalva se maquille, est mature, s'habille comme une femme, parle comme une amante... mais Dalva n'a que 13 ans et est abusée par son père. Par de toutes petites touches et toujours avec une immense pudeur la réalisatrice raconte comment Dalva qui est totalement dans le déni va lentement, entourée de toute une équipe d'éducateurs, de juge... prendre conscience de son enfance volée. C'est admirablement mis en scène. Le casting d'adolescents est parfait. Le scénario est documenté, toujours dans la mesure, jamais ostentatoire. Emmanuelle Nicot filme avec passion son actrice principale. Tout comme Sandrine Bonnaire irradiait la pellicule de Pialat dans "A nos amours" en 1984, Zelda Samson est l'essence de ce long métrage qui commence la pédale au plancher et qui modulera ses tempi en fonction des états d'âmes de Zelda. Un très beau premier film qui permet à une nouvelle étoile de naitre.
Première réalisation et premier succès pour ce film. Le chois du sujet n'était pas facile mais Emmanuelle Nicot a su tourner ses caméras sur les aspects cachés de l' inceste et ses traumatismes. Tous les jeunes du centre jouent juste et vrai, on ressent presque un documentaire sur la vie de ces meurtris de la vie. J'ai beaucoup aimé ce film dur mais qui montre que la reconstruction est possible autour des liens sociaux.
Film magnifique. Jeune actrice époustouflante. Sujet magnifiquement traité. Film coup de poing à aller voir sans oublier Alexis Manenti jouant le rôle de l'éducateur très touchant.
Très beau film, tout en délicatesse, pas du tout misérabiliste ni sordide malgré le sujet. Cette petite fille que son père a rendue femme pour pouvoir en abuser.... retrouve sous nos yeux sa vie de petite fille. Révolte, amitiés, tentative de séduction de son éducateur... tout est traité avec finesse et la réalisation est somptueuse. Une magnifique découverte et un film à soutenir !
Film intéressant qui traite d'un sujet sensible : une jeune fille est placée en foyer car son père abusait d'elle. Pourtant pour la jeune femme, rien de mal n'a été commis, car il n'y a pas de différence entre "aimer" et "faire l'amour" et elle a toujours accepté les avances de son père qui l'habillait comme une femme alors qu'elle n'a même pas ses règles. On assiste à sa prise de conscience de la gravité de la situation, à son redressement petit à petit, cela passe d'abord par la manière de s'habiller puis par la coupe de cheveux. Toutefois Dalva est aussi instable, pouva aisser libre cours à des émotions assez virulentes de colère. Se pose la question de revenir un jour sur le droit chemin et de retrouver la paix. Un beau jeu d'acteur. Un sujet grave
"Dalva récompensé l'an dernier au festival de Cannes (semaine de la critique) est un drame social franco-belge pertinent. En effet la réussite du film doit beaucoup à la performance sublime de la toute jeune Zelda Samson (nomination au césar possible) dans une histoire qui évoque l'inceste, les maltraitances familiales et ses conséquences sur les enfants d'une manière réaliste, âpre, émouvante et lumineuse malgré tout.
La réalisatrice s'attaque à un sujet complexe et délicat. Elle le fait avec talent en se focalisant sur l'héroïne alors que les autres personnages, notamment les éducateurs auraient peut-être mérité un meilleur traitement.
Très bon film sur les conséquences dramatiques suite à des mauvais traitements sur des enfants par leur famille, très grande interprétation de Zelda Samson, à voir !
Tout d'abord, bravo au casting! Non seulement Dalva, mais aussi sa copine. Dans ce film poignant, tout est juste. L'univers des foyers et des prisons est parfaitement scruté. Et l'héroïsme des éducateurs est bien décrit. Mais, comme d'habitude dans les productions françaises, les dialogues sont souvent inaudibles. C'est navrant.
Époustouflant premier long-métrage d’une jeune réalisatrice, Emmanuelle Nicot, dont on devrait encore entendre parler. Casting intelligent, direction d’acteurs remarquable, cadrage et montage excellents, scénario concentré ménageant un suspense de qualité… et on en passe. C’est l’honneur des producteurs que de participer à la réalisation d’un tel film alors que tant d’autres mal écrits, bâclés du début à la fin, s’ouvrent toutes les portes et finissent par dégoûter les spectateurs les plus accommodants. Mais que penser de la distribution quand on voit que ce film ne sort que dans une poignée de salles ?
Il faut suivre pas à pas le travail des éducateurs, de la justice, des psychologues impliqués dans la protection et la reconstruction d’une jeune fille dont l’enfance a été massacrée. Toutes les scènes, des plus douces aux plus éprouvantes, ont leur place dans cette émouvante et très réaliste exploration du monde mal connu de l’aide sociale à l’enfance.
Unique film d'auteur - en l'occurrence, d'autrice - que j'ai récemment vu et qui ne m'a pas (copieusement) ennuyé ou déçu... Rien d'artificiel (pour une fois), un ton juste, de jeunes acteurs convaincants et une façon sobre (et non dichotomique) de présenter des enjeux psychologiques graves et complexes. Pour une fois, le film ne tourne pas autour du nombril intellectuel de son créateur, il y a une "vraie" histoire, quelque chose à vivre pour le spectateur... Malgré son sujet et sans être naïf, le film parvient même à être une ode à la vie. (Un bémol: la mauvaise prise son rend de nombreux dialogues peu compréhensibles et la diction des acteurs, qui parlent souvent vite et en articulant peu, n'arrange rien).
Deuxième film choc de cette nouvelle semaine cinéma, "DALVA" réalisé par Emmanuelle Nicot et qui propose une histoire "borderline" ( sur le papier :) )
Dalva a 12 ans mais s'habille, se maquille et se vit comme une femme. Un soir, elle est brusquement retirée du domicile paternel en raison de la relation incestueuse subi par un père qui exerce son emprise sur une enfant qui vit reclue et sans repère éducatifs et moraux.
D'abord révoltée et dans l'incompréhension totale, elle va faire la connaissance de Jayden, un éducateur, et de Samia, une adolescente au fort caractère. Une nouvelle vie semble alors s’offrir à Dalva, celle d’une jeune fille de son âge.
Je suis rentré dans la salle avec appréhension et encore une fois sur un sujet délicat on assiste à une oeuvre forte, sobre, magnifiquement interprétée.
Je la rangerai pas loin de "Petite Nature" de Samuel Theis
Ce film révèle une comédienne exceptionnelle Zelda Samson qu'on compare déjà à Romy Schneider et à qui on souhaite la même carrière et davantage de bonheur que son modèle.
La reconstruction de cette jeune fille après des faits terribles est traitée avec beaucoup de dignité, de pudeur et de profondeur. Ce film permet aussi de découvrir une jeune actrice pleine de talents. Elle est très bien dirigée. A voir