Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
mem94mem
119 abonnés
577 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 26 mars 2023
Pas intéressant du tout. Joanna Hogg nous montre sans cesse des images de brouillard pour installer une atmosphère étrange. C'est franchement raté, en outre il y a ce trop plein de Tilda Swinton, quelle drôle d'idée. Film à éviter.
Bel atmosphère dont le champ contrechamp vient accentuer le malaise. Quasi huit-clos avec un personnage/ actrice presque unique. Relation mère-fille compliquée mais dont je me sens hermétiquement exclu. Mention spéciale pour Louis qui subit tout ça… On a connu des épisodes de Casper plus enthousiasmant.
Dès le début tout sonne faux : l'ambiance gothique caricaturale de l’hôtel lugubre perdu dans la brume, la double interprétation de Tinda Swilton - qui évente immédiatement le twist final, et la façon d'abuser des pires clichés du films de maison hanté (portes qui grincent, corridors sombres traversés de soupirs) censé évoqué le refoulé du personnage – Shining es-tu là ? Que fait Johanna Hogg de tout cet attirail de lieux communs ? Rien. Aucune tension dramatique, aucun trouble, aucune angoisse ne sort de ce décorum exploité sans inspiration (le filmage est particulièrement maladroit). L’utilisation éhontée du morceau de Bartok qui hantait la BO de… Shining montre bien le degré zéro de créativité de la cinéaste. Ne restent que les “tête-à-tête“ d’une mère imaginaire avec sa fille trop prévenante, forcément en train de faire son deuil. Et il faut bien tout le talent de Swilton (pourtant toujours sur le fil de l’auto-caricature) pour nous empêcher de complètement sombrer dans l’ennui. C’est très maigre et l’utilisation de l’hôtel comme lieu de la mémoire tombe à plat, tant la cinéaste ne sait visiblement pas quoi en faire. Au final, un exercice de style creux exécuté sans talent.
C'est le premier film de Joanna Hogg que je vois et si j'étais au départ un peu perturbé par son style, je dois dire que j'ai ensuite très vite adhéré ! Nous suivons ici l'histoire de Julie et de sa mère qui se rendent dans un hôtel pour fêter l'anniversaire de cette dernière. De plus, sa mère a déjà habité l'hôtel étant plus jeune ; elle pourra alors évoquer ses souvenirs avec sa fille qui compte réaliser un film sur leur relation. Bref, un film que l'on pense, au départ, dramatique, intimiste mais qui se transforme assez vite en un thriller oppressant, flirtant même quelques fois avec ce que l'on pourrait rapprocher à de l'elevated horror et même à du fantastique. Et oui car, petit à petit, Julie tourne en rond dans l’hôtel, soit en cherchant l’origine d'un bruit étrange, soit en cherchant son chien qui ne cesse de s'échapper ou alors en surveillant les allées et venues de la réceptionniste qui ne parait guère aimable. D'ailleurs, le schéma du récit est construit sur la répétition ; le personnage principal entamant une certaine routine. Nous assistons en effet par exemple aux mêmes scènes de repas, aux mêmes scènes de discussions au téléphone, aux mêmes scènes d’arpentages des couloirs etc. Mais cependant, ce n'est pas gênant puisque cela sert le propos du film mais permet également de mieux cerner le personnage principal, n'entrainant alors pas une certaine routine pour le spectateur mais lui permettant au contraire d'explorer l’intrigue et les personnages plus en profondeur. La mise en scène se cale également sur ce système de répétition avec des scènes qui se font échos les uns aux autres mais qui fonctionnent également comme un effet miroir, notamment entre la mère et la fille dont l'effet miroir est déjà accru par Tilda Swinton qui interprète les deux personnages. Le film reprend également les codes du film de maison hantée et notamment ceux de "Shining", par exemple avec ces plans de l'hôtel dans la brume (nous offrant par ailleurs une magnifique scène d'introduction), l'ambiance lourde et oppressante, le traitement des personnages etc. Concernant les acteurs, nous retiendrons bien-sûr principalement Tilda Swinton qui réalise une excellente performance dans le rôle de ces deux personnages. "Eternal Daughter" est donc un film qui nous plonge dans une atmosphère glaçante et oppressante et dont la lenteur est indispensable au bon déroulement du récit.
"Brumeuse, mais sans ambiguïté, la dernière œuvre de Joanna Hogg n’hésite pas à réinvoquer les limbes dans un huis clos, où se confondent les rêves, les souvenirs et la réalité. Deux femmes sont ainsi enchaînées dans un hôtel, hanté par les histoires et ses fantômes."
"Tilda Swinton se donne ainsi la réplique et fait dialoguer les tourments de Julie, avec ceux de sa mère Rosalind. L’économie des effets visuels fait alors que le champ-contrechamp devient le langage récurrent de cette narration, qui devra davantage compter sur la performance de la comédienne. Bien heureusement, cette dernière parvient à rendre ses personnages aussi énigmatiques que possibles, tout en distillant de précieuses informations dans le non-dit."
"Toute l’amplitude de The Eternal Daughter baigne dans un nœud sensoriel, où la dualité mère-fille renforce leur étreinte ou bien le sentiment d’un rendez-vous manqué. C’est en cela que le film dépeint toute sa puissance émotionnelle, à même le visage de Tilda Swinton, un caméléon."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
J'ai beaucoup apprécié ce film très captivant, plein de suspense et de mystère. J'ai tout particulièrement aimé l'atmosphère générale envoûtante. Ce film m'a enchantée, captivée et fait du bien.
Julie, une réalisatrice d’une cinquantaine d’années, vient séjourner quelques jours avec sa mère Rosalind dans un hôtel chic de la campagne anglaise. Il s’agit d’un manoir où Rosalind a jadis passé une partie de son enfance. Julie travaille à l’écriture de son prochain film qu’elle souhaite consacrer à sa mère. Les deux femmes sont froidement accueillies par la réceptionniste qui n’accepte qu’après un long conciliabule de les loger dans la chambre au premier étage que Julie avait réservée. La première nuit se passe mal pour Julie, réveillée par des bruits étranges. Pourtant l’hôtel semble curieusement vidé de tout occupant.
La réalisatrice britannique a dû attendre d’avoir dépassé la soixantaine pour que son quatrième film, le diptyque "The Souvenir" lui permette enfin d’accéder à une célébrité toute relative de ce côté-ci de la Manche. Tilda Swinton y interprétait la mère de l’héroïne. Elle réussit la performance ici d’interpréter simultanément les deux rôles de Julie et de Rosalind – avec la même robe vert d’eau que celle qu’elle portait déjà dans "The Souvenir". Sa performance dans ces deux rôles-là force l'admiration : bien sûr, le costume, le maquillage, la coiffure permettent de distinguer immédiatement les deux personnages, mais Tilda Swinton, d'une intonation de voix, d'un silence, réussit, par son seul talent, à leur donner une identité bien distincte. C'est bien sûr l'atout principal du film.
L’inconvénient est qu’il n’en compte guère d’autres. "Eternal Daughter" emprunte à la veine fantastique sinon horrifique en situant son intrigue dans un manoir lugubre plongé dans la nuit et dans la brume. Cet environnement crée bien sûr une ambiance sombre. Julie est réveillée par des fantômes dont on attend l’apparition sans que cette attente suscite vraiment ni effroi ni impatience. Très vite, on devine le ressort sur lequel le scénario repose. L'intérêt qu'avait suscité le film s'est, sitôt né, déjà évanoui. Dans la brume de la campagne anglaise.
D’un ennui mortel. Des dialogues plats, une intrigue qui n’évolue pas pendant la quasi intégralité du film. Des personnages agaçants au possible et aigris. Il n’y a rien à tirer de ce film avec une morale plate également. On comprends ce que cherche à faire ressentir le réalisateur mais ça reste mauvais malgré tout. Top 10 des pires films s’il m’ait été donné de voir.
"Eternal Daughter" est un film britannique qui explore les relations entre une mère et sa fille, au travers des souvenirs d'un château aux allures fantomatiques
il se passe effectivement quelque chose dans cette nouvelle production A24.
On ne peut rien en dévoiler au risque de nuire à l'expérience assez désopilante que Joanna Hogg proposé avec "The eternal daughter".
Un 3,5/5 qui se transforme avec les jours en 4/5. Un film unique, qui n’ira pas dans la direction attendue (et qui pourrait donc frustrer) mais qui accouche de quelque chose de très original, et de très peu vu à l’écran. En tout cas, ça vaut largement le déplacement, surtout pour les amateurs d'étrange !
Je viens tout juste de voir ce film censé parler de fantômes, et je dois dire que je suis profondément déçu. Non seulement il ne parle pas vraiment de fantômes, mais en plus il est incroyablement long et niais.
Le réalisateur semble avoir pensé qu'en étirant le temps de chaque scène, il réussirait à donner un semblant de profondeur et de complexité à son histoire. Mais malheureusement, cela ne fonctionne pas. Au lieu de cela, le film est rempli de passages longuets et sans intérêt, qui semblent n'avoir été ajoutés que pour remplir l'espace.
Je ne sais pas si c'était simplement mon impatience grandissante, mais j'ai regardé pour la première fois de ma vie l'heure sur mon téléphone pendant une séance. Et j'ai été choqué de constater que j'avais l'impression d'être coincé dans cette salle depuis des heures alors que le film ne fait que 1h36...
En fin de compte, je ne peux tout simplement pas recommander ce film à quiconque. Si vous cherchez un film sur les fantômes, vous feriez mieux de chercher ailleurs. Si vous cherchez une expérience cinématographique satisfaisante, vous feriez mieux de passer votre chemin également. Ce film est une perte de temps et d'argent, et j'ai failli quitter la salle plusieurs fois. Évitez-le à tout prix.
Ironiquement, je dirais que j'attends une version longue, des bisous DR
Découverte d'une réalisatrice qui arrive en France en fin de carrière. J. Hogg est apparemment passionnée par les relations interpersonnelles et ici le sujet mère-fille trace le fil conducteur. La performance de Tilda Swinton, qui joue seule les deux protagonistes, domine ce film et lui donne un intérêt certain. Pour le reste, le scénario ne dévoile pas les tenants et aboutissants, et laisse une porte ouverte à l'imagination des spectateurs. Je me suis donc trouvé une explication, mais sans certitude et encore moins l' envie de la révéler. La photographie de ce huis clos dans une demeure noble galloise est sombre, pourquoi pas dans cette recherche sur le passé d'une personne qui a vécu dans le lieu, mais ici c'est vraiment trop sombre et interdira le petit écran. Certains ont évoqué l'atmosphère pesante de Rebecca - c'est beaucoup plus cérébral et moins riche en personnages-, ou Shining - c'est exagéré, on ne boxe pas dans la même catégorie. Il y a peut-être un coté Mulholland drive en mode mineur. Une découverte donc, mais une intrigue mince dans une maison peuplée de souvenirs, et par-dessus tout une actrice exceptionnelle. cinéma - février 2023