Ah Scorcese, véritable icône du cinéma… j’ai jamais accroché. C’est-à-dire que j’ai vu ce que les gens considèrent comme étant ses deux meilleurs films. C’est-à-dire, Les Affranchis, et Taxi Driver. Cependant, et j’en suis fort navré, je n’ai pas réussi à apprécier ces films. Du coup, j’ai commencé à me faire un avis négatif de ce réalisateur si aimé.
C’est alors que, lors d’un vide grenier, je tombe sur un coffret prestige de Gangs of New York avec une pellicule, quatre DVD, un livre documentaire, le livre original du film (j’aime beaucoup me l’a péter avec ce coffret) le tout pour la modique somme de quatre euros. Avouez que même si vous n’aimez pas ce film, vous l’auriez quand même pris, ce coffret. Du coup, quand on a un film dans sa collec, on le visionne. Ce que je viens de faire à l’instant.
Et quel est donc mon avis de… Gangs of New York ? Très bon, je dirais même plus, il est excellent ! Bon déjà, le casting, quand on a deux légendes du cinéma dont l’un qui joue dans un film qu’une fois tous les cinq ans et qui nous livre sans cesse des incarnations merveilleuses… Voilà.
Sinon, l’histoire est vraiment bonne, j’apprécie beaucoup la relation qui est établie entre les deux personnages principaux. C’est bien trouvé, et ça permet de bien développer le personnage de DiCaprio (Vallon). Je trouve d’ailleurs ce personnage vraiment intéressent car lorsqu’on le découvre au début, on imagine parfaitement ce qu’il va faire. Forcément, il va vouloir se venger… Naïf que je suis. Et bien non, sans tout spoiler, rien ne se passe comme on le pense et c’est pour ça que le personnage fascine autant, ses actes sont imprévisibles. Mais ce chère Vallon est souvent oublié, la cause à l’immense méchant, Bill Le Boucher incarné par le grand Daniel Day Lewis. C’est un peu comme Daniel Plainview dans There Will Be Blood (toujours avec Day Lewis), le personnage est merveilleusement bien écrit, et l’acteur qui l’incarne est un génie. Que dire, Bill le Boucher est parmi ces méchants qui ont une psychologie travaillée et dont on s’attache car on le découvre au fil du récit. C’est sans doute pour ça qu’il est si populaire, il étonne le spectateur par ses méthodes tordues et son sens de l’autorité assez… autoritaire. Chacune de ses scènes nous fait découvrir une facette du personnage, que ce soit dans sa folie ou dans ses amours. On découvre Bill et on apprend à l’aimer et à comprendre ses émotions, faisant de ce personnage, un antagoniste attachant. Et moi, j’aime les méchants attachants.
Quant à l’histoire en elle-même, elle est basique, mais réserve quelques scènes mémorables où la tension est à son apogée, je pense particulièrement au tour de « l’apprenti Boucher » que Bill présente face au public. Et c’est tous ce qu’on demande d’un bon film, des personnages bien écrits, et un récit intelligent. Il suffit de ces deux éléments, pour pouvoir faire un excellent film, voir même un chef d’œuvre. Et Gangs of New York le fait donc c’est très bien.
Donc, pour le moment, il s’agit là de mon Scorcese préféré, après, il se peut que j’en découvre de nouveau (au même vide grenier, j’ai pris Shutter Island que je n’ai toujours pas visionné) mais pour le moment, Gangs of New York demeure à mes yeux le film le plus maîtrisé de Scorcese. 4.5/5 Voilà qui est dit !