Dans son quartier natal de Little Italy, Scorsese entendait raconter des histoires sur les gangs des années 1860, et eut l'idée d'en faire un film dès 1977, mais il dut attendre 23 ans pour réaliser ce projet. A travers une simple histoire de vengeance, au sein de décors impressionnants reconstitués à Cinecitta, Scorsese illustre avec un oeil d'expert une page sanglante des origines de l'Amérique urbaine, née dans les combats de rue, les bordels, les tripots et la misère, en une fresque grandiose, violente et somptueuse, où Daniel Day-Lewis crée un personnage sinistre et cruel, et où Di Caprio, dans un rôle complexe, est pour une fois très convainquant. C'est le film qui lui ouvre la voie d'une reconquête, d'un nouveau départ après le moment de flottement qui a succédé à "Titanic". Les seconds rôles comme Brendan Gleeson, John C. Reilly, Jim Broadbent, et même Liam Neeson (une participation trop courte) sont excellents. Le film gagnerait cependant à plus de rythme, car il n'évite pas les longueurs...
"Gangs of New York" ou le début de la fin pour Martin Scorcese. Le cinéaste Italo-américain voit les limites de son talent. Et il n'y a pas que lui qui les voit, le spectateur aussi. Film sans queue ni tête, habillé par un scénario des plus lamentables, le fils voulant venger le père ! Des personnages sans âme, pour ne pas dire ridicules. Tout autant que leurs costumes. Une fin à l'instar de l'ensemble du film, prévisible et ridicule : le fils ayant réussi à venger le père ! On continue ?
J'hallucine, comment cette daube peut elle avoir eu les faveurs de la critique ??! Après 2h30 de coups de poignards sanglants et de vitres brisées, impossible de voir le moindre intérêt a ce videoclip parodique qui empile les clichés de téléfilms M6. Pathétique. On a du mal à croire que c'est Scorsese derrière la camera.
Bon, c'est un film de Scorsese alors normalement ça devrait être un chef d'oeuvre, sauf que ce petit détail m'a totalement échappé. C'est du bon gros divertissement de base, bien balourd avec tout ce qu'aime bien les réalisateurs de séries B (un peu de sexe et beaucoup de sang).
Super film!Le trio Diaz/DiCaprio/DayLewis vaut vraiment le coup. L'histoire est vraiment bien et la réalisation est parfaite. Bill le Boucher est LE tupe que l'on ne veut pas avoir comme ennemi!
Combats de gangs pour des territoires en Amérique au milieu du XIXe siècle. Très bonnes interprétations, surtout pour D.D. Lewis. En réalité, il s'agit d'un fils qui ne rêve que de venger son père. Mais la reconstitution de l'époque et le vrai bazar dans le film valent un coup d’œil. D'un point de vu historique, ce n'est pas suffisamment intéressant.
"Gangs of New York" ne ressemble à aucun autre film.
Et on le voit immédiatement avec ses décors gigantesques, pensés dans le moindre détail et qui ont tous une âme.
On pourrait le résumer par un style mélangeant saloon, industrie du XIXème et Europe de la Belle Époque.
C'est très particulier mais j'ai beaucoup aimé.
Ces décors sont sublimés par un jeu de lumière et une photographie jaunâtre pour faire ressortir la chaleur et l'intimité dans les scènes en intérieur et blanche dans les scènes en extérieur.
Pour aller au bout du thème visuel, les costumes sont, eux, aussi particulièrement remarquables.
Ils permettent au très bon casting d'être encore un peu plus convaincants dans leurs rôles respectifs.
Néanmoins, le gros défaut de cette oeuvre, c'est son récit. Il part rapidement dans tous les sens.
Ajoutez à cela beaucoup d'informations jetées à la figure du spectateur à digérer rapidement et vous comprendrez que le tout soit difficile à suivre.
La simplicité n'est pas un gros mot et en mettre un peu aurait beaucoup aidé ce film.
Dommage parce qu'entre le casting, le visuel et le sonore (la BO, esssentiellement composée de chants irlandais, fonctionne bien pour l'immersion), on partait sur un excellent film.
J'ai beaucoup aimé ce film, très riche, sur lequel il y a beaucoup à dire, et qui ne raconte pas qu'un histoire de gangs. Je ne connaissais pas la New York du XIX ème siècle sous cet angle, c'est à dire celui d'une tension sociale et ethnique extrême. L'univers dans lequel vivent les plus fortunés et ceux qui le sont (beaucoup) moins est totalement différent; ce n'est pas quelque chose que l'on s'attend à voir aux Etats Unis, pays du fameux self made man. Par ailleurs, on reste dans la ville, là où les Européens débarquent et semblent rester, à rebours de l'idée du pionnier et de la Frontière. Les Etats Unis n'y apparaissent pas comme un pays de liberté. Par ailleurs, ce film nous montre aussi ce qu'était un "carnaval" à l'époque, c'est à dire un exutoire violent et anarchique, bien loin des festivités pacifiques que l'on connait de nos jours. Le maintien de l'ordre est lui-même une affaire de rapport de force dont il est assumé qu'il va entrainer de nombreux morts. Par ailleurs, dans ces milieux populaires, l'idée de "religion" est différent de celle que l'on connait de nos jours: on y voit des rites plus ou moins sanglants comme venus de la nuit des temps, avec un Dieu vengeur et qu'on prie pour qu'il nous donne la force d'abattre nos ennemis. L'épisode de la prière est à ce titre totalement significatif, avec la différence de contenu entre les deux chefs de gang et le bourgeois. De manière générale, le film nous parle aussi de Nation, de modernité, et de ce que recouvre ce terme, et de toutes les hypocrisies que cela peut cacher. Il y a pas mal de temps forts, de la scène du théâtre à l'épisode des élections, truquées comme il se doit, de défense des minorités etc...Le film arrive à nous montrer tout cela sans être manichéen; en définitive personne n'y est sympathique, la violence (justifiée ou non) est partout, dans tous les partis, dans tous les camps. Donc au total, un immense film, sémiologiquement très riche.
Un potentiel oui. De l'ennui aussi... C'est bien dommage. Assez peu d'intérêt historique en réalité. Un scénario assez grostesque avec un très grand méchant sans intérêt aucun. On ne sait rien sur lui, comment il en est arrivé là, ok à t'il autant d'adeptes, puisqu'il ne fait rien, ne montre rien et n'impressionne que les figurants du film. Et même Di Caprio, aussi bon interprète soit-il paraît bien fade dans ce film à rallonge...