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Un visiteur
4,0
Publiée le 17 novembre 2012
Une comédie déjantée et totalement absurde qui fait la part belle aux gags débiles et régressifs. Porté par le duo Ben Stiller-Owen Wilson et des guests de choix, ce film est un pur bijou d'humour gras. Culte et tellement drôle.
J'ai regardé ce film hier, en espérant passer une bonne soirée. Malheureusement j'ai eu tort. En effet, je me suis ennuyé au bout de la première demi-heure. C'est long, long et long. Quelques scènes seulement m'ont fait rire, la plupart m'ont énervé. Le seul point positif est le jeu des acteurs, qui est très bon.
Comédie loufoque de Ben Stiller. D'indubitables qualités, et quelques perles très drôles, mais trop de désordre dans le scénario et trop de surenchère dans la fantaisie pour nous permettre d'adhérer, autrement qu'à une bouffonnerie. Peut mieux faire.
Avec "Disjoncté" son premier film, Ben Stiller faisait preuve d'un grand talent dans la mise en scène et la direction d'acteur. Avec "Zoolander" il s'éloigne de l'ambiance un peu désenchanté de son précédent long-métrage pour verser dans la parodie et l'humour gras et ça fonctionne tout aussi bien. Les numéros d'acteur sont vraiment drôles, rien que de mater la tronche de Ben Stiller tu te marres, les gags et scènes burlesques s'enchainent et il y en a des vraiment énormes. Puis bon, Stiller sait y faire pour poser des ambiances, que ce soit thriller (l'intro avec farrel face à un comité obscur) ou bien gay-friendly (la scène de la station service), la réalisation est vraiment maitrisée et l'auteur a clairement assimilé les mécanismes visuels de chaque genre qu'il parodie, chose qui nous sera confirmé avec l'excellent "Tropic Thrunder" où Ben Stiller a encore atteint un palier dans la maitrise technique.
Pour sa 3e réalisation, Ben Stiller signe un film en demi-teinte. La faute en incombe notamment à des gags inégaux (le retour de Zoolander à la mine ou le détournement de "2001, l’Odyssée de l’espace" tombent à plat) et une histoire qui tourne vite en rond ainsi qu’à quelques longueurs (les états d’âme de Matilda). En outre, si le nombre de guest-stars est impressionnant, on ne comprend pas toujours leur intérêt (Billy Zane en ami, Winona Ryder et Natalie Portman en fan, Stephen Dorff et Lukas Haas en spectateurs de défilé…) ou pire, on ne les reconnaît même pas (à moins d’être un inconditionnel de la mode). Pourtant, certaines scènes valent le détour (l’intro avec les stylistes si reconnaissables, la bataille d’essence, le film de Mugatu pour conditionner Zoolander, la pub finale…), la BO est très réussie et surtout, le casting est réellement épatant avec un Ben Stiller énorme en top model star (son truc avec la bouche est assez mémorable), un Owen Wilson impeccable en modèle hippie, une Christine Taylor superbe et un Will Ferrel méconnaissable en grand méchant sans oublier tout une pléiade de 2nds rôles (Davis Duchovny, Jon Voight, Jerry Stiller, Milla Jovovich, Justin Theroux, Vince Vaughn…). Un film sympa mais souvent lourdaud…
Ce n'est réellement pas la meilleure comédie de Ben Stiller et d'Owen Wilson, mais certaines scènes sont tout de même amusantes comme celle du "défi défilé" ou le fait qu'un mannequin n'ait pas trois mots de vocabulaire. Mais ça reste moyen car on se lasse vite de leur frasques. http://tempslibre.forumr.net
On peut remarquer qu'en Zoolander réside la plupart des éléments composant les comédies des humoristes nés de la télévision (et plutôt des talk-shows comme celui de David Letterman) au cours des décennies 80/90 : un certain goût à l'humour potache voire graveleux, une tendance au délire crétin régressif et surtout un fort charisme des personnages principaux la plupart du temps avec le QI d'une huître en plastique. De là on arrive à un constat : on accroche (Austin Powers, la plupart des comédies avec le déjanté Will Ferrell, le grotesquement sympathique Dodgeball) ou on déteste (la plantade Starsky et Hutch, les âneries d'Ace Ventura ou la comédie à métamorphose d'Eddie Murphy). Zoolander appartient à cette première catégorie : complètement barge, partagé entre une paire de mannequins neuneus (la paire Ben Stiller-Owen Wilson) et un couturier démoniaque exalté et siphonné (Will Ferrell). Il se laisse regarder aisément, sans excitation ni ennui, mais comme un divertissement sympa, qui assume toute forme de débilité. Pour résumé, j'emploierais une expression utilisée par un professeur d'histoire de mon ancien lycée : Zoolander appartient à la culture "Big Mac" : sur le coup, on le déguste mais après coup, il ne reste plus rien.