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Bionman
12 abonnés
38 critiques
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1,0
Publiée le 5 janvier 2023
Je n'ai strictement rien compris au bout de 5 min. Ça parle constamment , on est noyé dans un verbiage incompréhensible et j'ai du arrêté. Dommage car les images étaient belles
Ouh la la déception. Je me suis ennuyé tout le long du film. On attend que ça "décolle", on attend, on attend, on attend mais en réalité rien n'arrive et c'est finalement comme ça jusqu'à la fin. Même Adam Driver ne parvient pas à redresser la barre en dépît de son rôle à contre-courant.
Après le drame « Marriage Story », Noah Baumbach reste dans le giron Netflix et revient à la comédie. Plus exactement, la comédie absurde et verbeuse, qui ne plaira clairement pas à tous… « White Noise », c’est le genre de film rempli de thématiques diverses, peut-être même trop rempli. Le contexte du milieu des années 80 est ainsi utilisé pour pointer du doigt des dérives de la société moderne. Baumbach insiste par exemple sur le consumérisme, à coup de supermarché rassurant et de placements produits pullulants volontairement outranciers. Il tacle le milieu universitaire intellectuel, dépeint comme perché et autocentré. Ou, évidemment, il exploite cette intrigue de panache toxique pour évoquer la crise du covid (masques et confinement à l’appui !). Complotisme, instinct grégaire, vulgarisateurs qui deviennent prédicateurs, personnes inconscientes du danger, système sanitaire dépassé : beaucoup d’idées sont évoquées, voire effleurées. Le tout emballé par une mise en scène élégante, jouant sur les couleurs criardes de produits/vêtements de l’époque. Et appuyée par d’excellents comédiens. Dont, en tête, un Adam Driver enlaidi et bedonnant ! Par contre, c’est le scénario qui laissera des gens sur le côté. Une intrigue pas très rigoureuse, qui mélange médicaments étranges et panache toxique, avec pour lien ténu la peur de la mort. Beaucoup de dialogues, souvent complètement perchés pour démontrer la déconnexion des personnages avec la réalité. C’est tantôt amusant (quelques échanges absurdes sont savoureux), tantôt à la limite du surfait et du rébarbatif. Pas étonnant que Netflix l’a sorti en catimini entre Noël et le jour de l’An…
Une grande réussite pour ce projet ambitieux et complexe, car la littérature de De Lillo n'est pas la plus accessible. Mais Noah Baumbach confirme qu'il est un des très grand réalisateur indépendant américain.. Tout y est : une adaptation hyper-esthétique, des plans cadrés au cordeau , des couleurs complètement 70's , avec une couleur orange perturbante et omniprésente. Ensuite un découpage très bien fait avec un partage en trois actes , très astucieux . Plusieurs scènes cultes : la dérive de la voiture sur une rivière nous fait penser au cultissime " Délivrance", l'aveu de la tromperie est une régal, les dialogues sont emprunt d'un humour cynique mais tout en finesse., on doit écouter finement pour ne rien perdre, c'est savoureux . La moquerie au sujet de la crise écologique est aussi un régal: les fake news , la peur collective , la fausse" bien pensance" tout y passe . Adam Shiver est bien sûr exceptionnel , mais c'est surtout Greta Gerwoig , égérie du cinéma US indépendant qui crève l'écran. Déjà vu dans "Frances Ha" ,, du même Baumbach, son conjoint , et dans un film de Woody Allen, elle même réalisatrice, elle transmet une fragilité , avec cette peur de la mort qui l'obsède. Elle possède la grâce et donne une dimension plus profonde et très intense au film.
Du bon, du très bon parfois et du nettement moins bon. Film vraiment très intéressant mais inégal. Quelques fulgurances créatives et également pas mal d'ennui. Un peu dommage. Traiter "La Mort" n'est jamais chose facile surtout en y mettant une très forte dose de comédie. Je ne sais pas si le pari est réussi car mon avis est et reste mitigé. Certains moment sont fabuleusement denses, profondes, drôles et parfois absurdes et d'autres tombent à plat!?! Dans le genre si vous aimez les points de vue originaux sur "La Mort" (la façon dont finalement elle nous tient toute la vie avec horreur et bonheur!) je vous conseille le roman "Thanatose" de pascal rayer. ça n'est pas du tout une comédie mais "La Mort" y est montrée comme jamais. Et c'est très surprenant en fait...
Une œuvre ambitieuse qui mélange les genres, et propose de nombreuses thématiques. Malheureusement, Noah Baumbach se perd un peu en route, et son chaos organisé ne raconte finalement pas grand chose.
Absurde, loufoque, totalement ironique, souvent drôle et très pertinent, le dernier Noah Baumbach a de quoi déconcerter les amateurs de son cinéma... ainsi que tous les autres! Il faut dire que ce plat de résistance exige un gros appétit: tous les genres cinématographiques sont adoptés et passés à la lessiveuse mordante et caustique du duo Baumbach-DeLillo afin de délivrer une oeuvre audacieuse sur la société de consommation et la condition humaine (rien que ça!), en assaisonnant le tout d'une dinguerie constante, tantôt parfaitement délirante, tantôt douce-amère, mais jamais prévisible! Un sacré programme qui en découragera plus d'un, qui en laissera d'autres sur le carreau mais qui entrainera quelques rares éclairés (illuminés?), moitié intellos, moitié gonzos, sur un sentier tout sauf balisé! Et rien que ça, au vu des navets standardisés servis à la chaîne, ça fait le plus grand bien!
J'adore Adam Driver et je lui fais confiance. Il ne choisit pas ses scénarios par hasard, et Don DeLillo est un sacré écrivain. Alors ces deux ingrédients contribuent à faire un film assez drôle en surface et profond parce qu'il aborde la question que nous avons tous en tête chaque matin : un jour je vais mourir. Le chaos dans certaines scènes illustre bien cette idée de panique ou de crise de panique face à la mort imminente. Alors on repense au Covid, à ces moments de peur collective, et de sa propre peur face à la mort. Cette crise se termine par une note d'optimisme, en cela Don DeLillo est un auteur très différent de Cormac McCarty par exemple.
Plus les années passent et plus Noam Baumbach et ses films s’imposent comme les successeurs officiels de Woody Allen et des siens. Ses personnages ne tiennent pas en place, souffrent de névroses très apparentes et probablement d’autres qu’on ne voit pas, parlent sans reprendre leur souffle et s’écoutent discourir. Une fois n’est pas coutume, ‘White noise’ n’est pas une création d’auteur mais l’adaptation d’un roman des années 80 de Don DeLillo. On ne s’éloigne toutefois pas trop des marottes de Baumbach puisque ce bouquin traitait déjà d’un mode de vie américain aliéné par le babillage incessant des médias, l’obsession des médicaments et la violence endémique d’une société en crise, éléments que le réalisateur n’a pas eu trop de mal à relier à des sources d’inquiétude plus contemporaines, le tout traité avec l’humour implicite propre à des personnages d’autant plus déterminés à maîtriser leur vie qu’ils s’en savent parfaitement incapables au fond d’eux-mêmes. La principale surprise provient du fait que l’élément disruptif est une catastrophe industrielle, ce qui conduit Baumbach à s’aventurer pour la première fois sur le terrain du cinéma de genre avec un minimum d’effets et de mise en scène dynamique, défi dont il se tire sans trop de difficultés.. Ce qu’il réussit moins bien en revanche, c’est à sortir du schéma et du ton propre à la comédie dramatique new-yorkaise bavarde avec usa petite élite intellectuelle un peu snob. ‘White noise’ ne lésine pas sur une certaine exagération, une certaine excentricité absurde pour pointer du doigt les dysfonctionnements et l’atomisation du modèle américain, et il me semble que cette contingence est désormais beaucoup mieux comprise et maîtrisée par d’autres réalisateurs et humoristes.
Le film est basé sur le roman de Don DeLillo (Bruit de fond en français), que j’ai lu, un opus léger et ironique qui tranche avec le reste de son œuvre, plus sombre, mais qui garde toujours son point de vue philosophique. Nous sommes dans une famille moyenne de l’Amérique des années 70 (première partie), une catastrophe chimique survient et on bascule dans une parodie de film catastrophe (deuxième partie), avec des rappels du Covid («les masques sont obligatoires»). La troisième et dernière partie parle de l’angoisse face à la mort, mais toujours avec ce côté loufoque qui parcourt le film. Belle B.O. de Dany Elfman. Une vraie réussite, divertissant sans être superficiel. À ne pas manquer. Plus de critiques sur mon Instagram Les Sorties de Philippe
Le film a une ambition certaine (à la hauteur de Don Delillo, grand maitre d'un regard précis, paranoïaque et étrange sur notre monde) mais Noah Baumbach n'y est pas toujours à son aise. White Noise m'a donc semblé inégal. Si le début est prometteur avec ce mélange de satire sociale et de film catastrophe, assez vite l'emphase, le côté assez appuyé des personnages et des situations, un incessant bavardage qui souligne les enjeux et les métaphores (catastrophe historique, catastrophe écologique, catastrophe intime) et plus le film avance, plus il se recentre sur la quête étrange du couple, plus l'ennui m'a attrapé. Je préfèrais Baumbach à New York, dans une version plus subtile, plus caustique ou ironique qu'avec cette volonté un peu chargée de faire le grand portait de l'époque des 80 (et par rebond d'aujourd'hui)
La mort est partout, elle est ce bruit de fond qui nous entoure, elle est dans les rayons des magasins, dans la fumée des nuages toxiques, elle est dans chaque petite action. Alors à quoi bon? Aimer peut-être. Un film sur la perte de sens et les retrouvailles.